Chevrolet Traverse 2018 : plus gros, plus petit, meilleur
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Lorsque General Motors a lancé son quatuor de VUS intermédiaires en 2007 et 2008, qui incluait le Chevrolet Traverse, le GMC Acadia, le Buick Enclave et le feu Saturn Outlook, on a fait des vagues dans le segment en maximisant l’espace intérieur dans un format – relativement – petit.
Ces utilitaires étaient gros de l’extérieur, mais immenses à l’intérieur. La capacité de chargement du Traverse figurait au sommet de son segment, et surpassait même celle du Chevrolet Tahoe pleine grandeur. Alors, beaucoup d’espace pour la famille pour faire des road trips. C’était l’interprétation moderne de la grande familiale américaine.
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Et puis, GM a laissé ses VUS prendre de l’âge, et bien que les ventes soient demeurées intéressantes, ces véhicules traînaient technologiquement de la patte. Et à partir du premier jour, malgré la présence d’un moteur V6 au lieu d’un petit V8, ces véhicules consommaient à un rythme non négligeable. Dix ans plus tard, le Chevrolet Traverse ainsi que ses cousins Acadia et Enclave ont obtenu une refonte bien méritée.
De l’extérieur, le VUS est plus gros en toutes dimensions, tandis que son empattement a été allongé de 50 millimètres. Et pourtant, comme le Traverse de première génération, celui-ci parvient à cacher son gabarit avec des proportions bien équilibrées et de courts porte-à-faux. Le dégagement pour la tête est en hausse, celui pour les épaules et les hanches aussi. On note une légère diminution pour le dégagement des jambes à l’avant, les occupants des deuxième et troisième rangées en obtiennent plus.
Le siège le plus reculé est important pour l’auteur de ces lignes, car avec trois adolescents et un voyage planifié au New Hampshire durant le temps des Fêtes, s’assurer que chacun ait son espace est la clé du succès d’un road trip paisible et agréable. Bien sûr, presque chaque véhicule GM inclut – ou propose en option – une borne Wi-Fi OnStar 4G LTE, ce qui rend les enfants très heureux. Et quand ils sont occupés à regarder des films ou jouer sur leurs téléphones ou tablettes, les parents assis à l’avant sont également heureux. En revanche, après un essai initial de trois mois ou de trois giga-octets de données (celui qui s’épuisera en premier) compris avec l’achat du véhicule, l’Internet à bord d’un véhicule GM nécessite un forfait de données, disponible à partir de 15 $ par mois. Avec des enfants, la facture grimpera rapidement.
Pas de problèmes concernant le confort des sièges durant le voyage non plus. Sauf pour la finition LS de base, toutes les autres versions du VUS proposent un siège du conducteur à huit réglages électriques, et à partir de la déclinaison LT grande expédition, le passager avant bénéficie d’un siège à six réglages électriques. Dans les deux cas, on nous procure un soutien lombaire ajustable.
Le système multimédia Chevrolet MyLink est drôlement efficace, avec un écran tactile de huit pouces dans la plupart des versions du VUS, de grandes zones de boutons ainsi que l’intégration Apple CarPlay et Android Auto, si c’est l’interface que nous préférons. On retrouve aussi une myriade de ports USB dans toutes les rangées de sièges afin que chacun puisse garder son appareil bien chargé.
Là où le Chevrolet Traverse 2018 perd des plumes par rapport à la génération précédente, c’est au chapitre de l’espace de chargement, malgré la carrosserie plus grosse. Avec tous les sièges en place, la différence n’est pas notable, mais avec la troisième rangée rabattue, le volume de chargement chute de 1 991 litres à 1 637. Avec tous les sièges arrière repliés, le Traverse 2018 dispose d’une aire de chargement de 2 781 litres, alors que l’ancien Traverse en proposait 3 296. Le Honda Pilot est désormais le champion de l’espace de chargement parmi les VUS intermédiaires avec un volume de 3 092 litres, mais le Traverse demeure tout de même très logeable.
Sous le capot, il y a toujours un V6 de 3,6 litres, qui développe maintenant 310 chevaux. Sa sonorité est agréable et il possède la puissance requise pour transporter la famille et ses possessions. On a enregistré une moyenne de 11,6 L/100 km durant notre essai, un résultat raisonnable compte tenu de la présence d’un rouage intégral, du climat froid et des pneus d’hiver chaussant le VUS. La capacité de remorquage est évaluée à 2 268 kilogrammes (5 000 livres) avec l’équipement nécessaire à cet effet, inclus dans toutes les versions sauf dans les LS et RS.
Cette dernière déclinaison n’est disponible qu’avec un rouage à traction et un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres produisant 257 chevaux. Le Traverse redessiné est plus léger de quelque 130 kilogrammes (environ 300 livres) par rapport au modèle qu’il remplace, ce qui justifie partiellement l’option d’un moteur de plus petite cylindrée. Bon, il consomme à peu près 1 L/100 km de moins en circulation urbaine que le V6, mais sur l’autoroute, la différence est négligeable. C’est mieux d’opter pour le moteur à six cylindres et d’équiper le Traverse d’un rouage intégral de toute façon.
Le VUS de Chevrolet se détaille à partir de 35 300 $ avant les frais de transport et de préparation, mais ça, c’est pour la version LS de base à traction. Ajouter l’intégrale fait grimper le prix à 38 300 $. On suggère d’y aller pour les éditions LT ou LT grande expédition, dont les prix se situent entre 43 k$ et 48 k$. Si l’on aime l’apparence sportive de l’ensemble Redline, on doit choisir la version Premier qui coûtera plus de 54 000 $. Ça commence à faire cher.
Le Chevrolet Traverse 2018 s’est grandement amélioré, et beaucoup modernisé aussi. Sa qualité de roulement est solide et malgré son coffre diminué, il demeure l’un des plus spacieux de sa catégorie. On retrouve encore des plastiques d’apparence bon marché ici et là dans l’habitacle, toutefois, la finition en général est plus soignée. Le Traverse a rattrapé la concurrence en matière de technologie et de dynamique de conduite, mais ne révolutionne pas la catégorie comme il l’a fait il y a dix ans. En ce moment, ce VUS représente un excellent choix dans le segment des VUS intermédiaires à sept ou huit passagers, cependant, GM ne peut s’assoir sur ses lauriers très longtemps, et doit lui apporter des améliorations régulièrement – ce qui n’a pas été fait avec la génération précédente.