Une prochaine baisse de ventes de véhicules… et de nouvelles façons d’acheter
Selon les dernières études menées dans le secteur de la vente automobile, les résultats montrent qu’il y aurait une baisse de ventes, et que les nouvelles façons d’acheter se feraient de plus en plus présentes.
L’équipe du Canadian Black Book, spécialiste des valeurs automobiles, effectue, depuis trois ans, un sondage à l’échelle nationale, menée par Ipsos, pour évaluer les habitudes, les connaissances et les tendances en matière d’achat automobile au Canada. L’édition de cette année a sondé 1255 Canadiens d’un océan à l’autre.
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Selon les résultats du sondage, l’âge du consommateur serait un facteur important. En effet, plus un consommateur est jeune, plus il est probable qu’il achète un véhicule d’ici deux ans (18 à 34 ans : 65%, les 35 à 54 ans à 57% et les 55 ans, 34%). Puis, ce sont les hommes, à 58%, qui seraient les plus empressés d’acheter un nouveau véhicule d’ici deux ans.
Pour les deux prochaines années à venir, 51% des consommateurs envisageraient d’acheter un nouveau véhicule. Cependant, c’est 11% de moins que les résultats de l’an dernier, ce qui permet de croire qu’une baisse des ventes automobiles est à venir. « À vrai dire, après une montée des ventes aussi spectaculaire depuis quelques années, c’est une possibilité. Il serait difficile de continuer à battre des records de ventes en 2018 et au-delà, » a déclaré Brad Rome, président du Canadian Black Book.
Il est intéressant de noter que plus du quart des Canadiens pourraient envisager l’achat d’un véhicule entièrement en ligne, sans jamais mettre les pieds chez le concessionnaire. C’est là un phénomène que la plupart des fabricants et des concessionnaires surveillent de près, et avec raison.
L’âge et le sexe influencent ces résultats : 36% des 18 à 34 ans pourraient acheter entièrement en ligne, tandis que 11% seulement des 55 ans et plus le feraient. Les hommes sont beaucoup plus enclins à 32%, comparés aux femmes à 21%. « Il n’y a rien de surprenant à voir que la génération du millénaire est trois fois plus disposée à acheter un véhicule en ligne que les baby-boomers », déclare Brian Murphy, vice-président, recherche et éditorial, Canadian Black Book. « C’est là un tournant important pour la vente automobile au détail, et similaire à la façon dont la génération du millénaire recherche, magasine et achète un grand nombre de produits de nos jours, » ajoute-t-il.
À l’échelle nationale, 57% des gens comptent acheter un véhicule neuf plutôt qu’un véhicule d’occasion. Cette statistique est également influencée par l’âge. Les acheteurs plus âgés sont plus enclins à acheter un véhicule neuf. En fait, 46% des consommateurs de 18 à 34 ans ont l’intention d’acheter un véhicule neuf, tandis que 59% des répondants de 35 à 54 ans, et 64% des 55 ans comptent le faire.
Près du quart des consommateurs se tournent vers les sites Web des concessionnaires comme premier outil vers lequel se tourner. La deuxième méthode de recherche initiale et qui a été choisie par 22% des sondés est la consultation d’amis et de la famille. Après la recherche initiale, bien comprendre et bien rechercher la valeur d’échange reste un domaine des plus incertains. De tout le pays, la moitié seulement (49%) des consommateurs canadiens du marché de l’automobile connaissaient assez bien la valeur de leur véhicule en se présentant chez le concessionnaire. Par contre, 21% n’ont aucune idée de la valeur et un autre six pour cent a vécu une expérience tellement décevante qu’ils ont carrément changé de concessionnaires.
Selon le sondage, 36% croient qu’ils ont reçu une valeur d’échange plus basse qu’ils avaient prévu. « Les consommateurs trouvent souvent difficile de connaître la valeur d’échange précise de leur véhicule, ce qui peut rendre pénible l’expérience d’acheter une voiture, tant pour l’acheteur que pour le vendeur », explique M. Murphy. « Il faut à tout prix que le consommateur se serve d’outils pour obtenir des valeurs d’échange précises ; et du même coup, rechercher la valeur future du véhicule qu’ils comptent acheter, afin de bien comprendre la courbe de dépréciation et le moment où celle-ci sera en position d’équité négative par rapport à leur prêt. »
À cette fin, 65% des sondés ont choisi les calculatrices de valeurs d’échange en ligne (en hausse de 7 points par rapport à l’an dernier) comme méthode de choix pour la recherche de valeurs automobiles. Au Canada, sept sur dix des sondés savent que le guide Canadian Black Book permet au public d’accéder gratuitement à ses outils d » évaluation en ligne. Ce sondage révèle que 33% des sondés utilisent les outils du site CanadianBlackBook.com, en hausse de 9 points par rapport à la même période l’an dernier.
En hausse par rapport à l’année dernière, 61% des Canadiens peuvent maintenant définir le concept de l’équité négative (lorsqu’un véhicule vaut moins que ce le solde du prêt). Cette question est actuellement de plus en plus fréquente, compte tenu la tendance vers des
prêts automobiles à plus long terme. 97% des sondés sont d’avis que les détaillants automobiles devraient informer leurs clients des options et échéanciers de remboursement de prêts, pour qu’ils soient clairement conscients du concept de l’équité positive et négative.
En vue de certains facteurs économiques et de la popularité montante de l’autopartage, la génération du millénaire est la plus susceptible de réduire le nombre de véhicules de leur ménage d’ici deux ans, soit 32%, contre seulement 14% pour les 55 ans et plus. Toutefois, d’ici dix ans, 41% des 18 à 34 ans et des 55 ans et plus pourraient diminuer le nombre de véhicules dont ils sont propriétaires.
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