Que pensez-vous d'une hausse de la limite à 120 km/h sur l'autoroute?
Vous savez, ce moment lorsque vous êtes en voiture et que vous passez devant une voiture de police en pleine opération radar? Vous vous dites probablement : « Zut! Je roulais à 115 km/h ». S’ensuivent un petit stress, puis un retour au calme. Nous vivons tous ce genre de sentiment, parce que, au Québec, l’interprétation de la limite de vitesse est à la discrétion du jugement du policier. Certains tolèrent jusqu’à 118 km/h alors que d’autres allument les gyrophares à partir de 115 km/h. Pour régler ce problème, le Parti Québécois (PQ) demande que la limite de vitesse sur l’autoroute soit ajustée à 120 km/h et qu’elle soit respectée par tous.
Les députés du PQ André Villeneuve et Martin Ouellet désirent mettre fin à l’hypocrisie sur les autoroutes du Québec. Selon eux, le problème n’est pas la limite de vitesse en tant que telle, mais bien la tolérance arbitraire d’une vitesse supérieure par les agents de la paix. Ils sont donc d’avis qu’en modifiant la loi et en autorisant une vitesse maximale de 120 km/h, les automobilistes seraient moins mêlés.
- À lire aussi: La limite de 30 km/h devient la norme dans Le Plateau
- À lire aussi: Plus de limites sur le Nürburgring
André Villeneuve, député provincial de la circonscription de Berthier affirme que : « La loi n’a pas été ouverte depuis plus d’une décennie […] alors il est opportun de présenter un amendement. Nous voulons être dans la réalité. Il faut regarder si on peut soit respecter le 100 km/h sur les autoroutes ou tout simplement aller de l’avant avec un projet pilote collé à la réalité des Québécois et des Québécoises ». Il faudrait donc organiser un projet-pilote sur les routes du Québec en commençant par les autoroutes.
Les routes secondaires auront cependant un traitement bien différent. Selon Ouellet, l’autoroute dispose d’entrées et des sorties limitées contrairement aux routes secondaires comme la 132, par exemple, où l’on doit parfois emprunter une sortie perpendiculaire ou le stationnement d’une résidence. Au PQ, on semble donc croire qu’une augmentation de la vitesse permise ne serait applicable qu’aux autoroutes si l’on désire conserver un niveau de sécurité optimal.
S’il est accepté à l’Assemblée nationale, on ne sait pas sur quel segment d’autoroute ce projet-pilote prendra place. Il faudra d’abord aller en commission parlementaire et écouter les professionnels du milieu. Et vous, comment vous sentez-vous face à ce projet?