Honda CR-V 2018 : si proche d’être le meilleur
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Si vous êtes à la recherche d’un VUS compact, vous n’êtes pas seul : c’est le segment le plus populaire depuis quelques années. Les choix intéressants ne manquent pas et le Honda CR-V en est un. Classé au second rang de nos meilleurs achats, il fait aussi partie du top 3 des ventes canadiennes dans sa catégorie depuis plusieurs années, en compagnie du Ford Escape et du Toyota RAV4.
Si le Honda CR-V vous intéresse, sachez que vous ne vous retrouverez pas au volant d’un véhicule qui changera sous peu, le CR-V ayant fait peau neuve l’an passé. Profitant d’une nouvelle plate-forme, celle de la Civic, et d’un design calqué sur les autres VUS de la marque, particulièrement le Pilot, la grande nouveauté niche sous le capot.
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Sous le signe de la turbocompression
Honda, qui a toujours été le plus féroce défenseur des motorisations à aspiration naturelle, suit la tendance en laissant de côté son ancien moteur quatre cylindres de 2,4 litres pour adopter une nouvelle mécanique, de plus petite cylindrée, mais turbocompressée. La puissance est en hausse de cinq chevaux pour un total de 190. On s’attendait surtout à profiter d’un regain de couple, la force des mécaniques turbocompressées, ce n’est toutefois pas le cas. La seule différence, c’est que le couple est développé à un régime beaucoup plus bas par rapport à l’ancienne mécanique, ce qui – selon les constructeurs – apporte plus de souplesse en conduite urbaine. Le tout rehausse l’impression de puissance, c’est ce que l’on recherche.
Avec son prix de base d’un peu plus de 27 000 $, le Honda CR-V 2018 semble abordable mais à ce prix, il faudra vous contenter d’un niveau d’équipement réduit et de roues motrices avant, ce qui rend le modèle beaucoup moins efficace. Difficile de ne pas vous recommander d’opter pour la version suivante équipée du rouage intégral.
Nous avons pris le volant du plus cossu des CR-V, un Touring, version qui ne laisse rien de côté, mais qui est vendue à tout près de 40 000 $. À ce prix, on est rendu au niveau des VUS de luxe, mais on doit se contenter du logo de Honda. Dans l’ensemble, le CR-V est un peu plus dispendieux que plusieurs rivaux, surtout si vous lorgnez du côté des véhicules coréens qui sont difficiles à battre dans la course au ratio prix-équipement.
On apprécie le travail fait sur le tableau de bord : commande rotative pour le contrôle du volume en remplacement du désagréable gradateur, qualité du système audio rehaussée et peu importe la version que vous choisissez, vous avez droit à la compatibilité Apple CarPlay et Android Auto. Curieusement, le climatiseur automatique réussissait bien à maintenir la température sélectionnée, mais il conservait le ventilateur pratiquement à son maximum en tout temps, ce qui devenait irritant à la longue. On aurait pu le comprendre par très grand froid, mais ce n’était pas le cas lors de notre essai.
Je craque pour toi, mon coco
À bord, la force du Honda CR-V 2018, c’est l’espace. On dispose d’amplement de dégagement à l’avant, et ce, même si l’on est grand. Pareillement pour les passagers arrière et pour le volume de chargement. Le hayon carré facilite le chargement d’objets plus imposants; il est franchement pratique le CR-V.
Étonnamment, lors de notre essai, une longue fissure est apparue dans le bas du pare-brise. On nous a mentionné que le problème est survenu sur quelques unités, le mélange chaud-froid et la conception du pare-brise étant à l’origine du problème. Propriétaires de CR-V, avez-vous vécu la même chose?
Sur la route
Au volant du CR-V, on apprécie l’excellente vision que l’on a tout autour, un élément apporté par les grandes surfaces vitrées. C’est plus classique comme look, mais plus efficace. Le moteur permet de bonnes performances en général, par contre, il semble un peu long à réagir lorsque l’on veut doubler un véhicule et que l’on doit rapidement revenir dans notre voie. On doit prévoir le coup, cependant on s’habitue. On aimerait toujours un surcroît de puissance, et de couple, mais on ne peut affirmer que le moteur ne suffit pas à la tâche. L’autre bonne chose, c’est que le moteur turbocompressé peut être abreuvé de carburant ordinaire, ça réduit donc les frais à la pompe.
En général, le véhicule n’est pas aussi engageant qu’un Mazda CX-5 et l’un des éléments qui minent plus le plaisir de conduite, c’est la boîte automatique à variation continue (CVT) qui a fort à faire pour conserver tout le dynamisme. Elle laisse le moteur hurler un peu trop, surtout en conduite plus sportive et même si l’effet s’estompe à vitesse de croisière, cela devient désagréable. Son seul véritable avantage, c’est l’économie de carburant qu’elle génère. On a conclu notre essai avec un chiffre sous les 10 l/100 km, et ce, malgré le froid et la chaussée glissante.
Et si vous doutez de l’efficacité du rouage intégral du CR-V, faites-en l’essai lors d’une tempête et vous découvrirez pourquoi on vous le recommande. Notre essai s’est déroulé en bonne partie sur des routes enneigées : équipé de bons pneus d’hiver, le CR-V offre une conduite rassurante et un aplomb de loin supérieur.
Bref, il ne manque que quelques détails à régler pour que le CR-V soit au sommet de son art!