Hyundai Sonata 2.0T Sport 2018 : glace à la vanille… avec du sirop d’érable!
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Il est plutôt rare que l’essai d’une Hyundai Sonata laisse un conducteur transi d’émotions. C’est le genre de sensation qui arrive davantage avec une Porsche 911 Turbo. Défiant Porsche, Hyundai propose une Sonata 2.0T Sport, mue, elle aussi, par un moteur turbocompressé.
Il convient tout d’abord de préciser que la gamme Sonata est des plus complètes. Il y a les versions de base, équipées d’un quatre cylindres 2,4 litres atmosphérique, la 2.0T Sport ci-haut mentionnée, l’hybride et l’hybride rechargeable, ces deux dernières venant tout juste d’être dévoilées au Salon de Chicago.
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Esthétiquement, la Sonata 2.0T Sport est différente des autres. Elles affichent toutes une belle gueule, mais les roues de 18 pouces de la 2.0T Sport, comparativement aux 16 ou 17 pouces des versions moins huppées, ajoutent à l’impact visuel. Plusieurs autres petites gâteries soulignent le caractère plus typé de cette berline intermédiaire, dont une boîte automatique à huit rapports plutôt qu’à six, une suspension plus sportive et une direction plus précise.
Technologie mobile
Pour 2018, Hyundai a rafraîchi l’habitacle de la Sonata. Le tableau de bord, par exemple, a été revisité. On n’y retrouve pas de changements majeurs, toutefois, les détails modifiés ici et là rajeunissent l’ensemble. Les prises USB, audio et 12 volts sont commodément placées et tous les boutons et commandes tombent bien sous la main. L’assemblage est minutieux et la qualité des matériaux n’est généralement pas problématique. Les traîneux de mon espèce apprécieront les nombreux espaces de rangement, dont une console de très bonnes dimensions.
Côté techno, la Sonata ne traîne pas de la patte. De série, elle vient avec un écran de 7 pouces (8 pouces dans notre version 2.0T Sport), doté de la connectivité Apple CarPlay et Android Auto. Les versions plus haut de gamme ont droit à la fonction BlueLink qui permet de contrôler une foule de paramètres via un appareil cellulaire. Notre voiture d’essai possédait également un avertisseur de franchissement de voie avec assistance au maintien de voie passablement efficace, mais pas encore parfait.
Ah, les sièges de Hyundai...
Avec les années, j’ai développé une relation amour-haine avec les sièges Hyundai. Bien que la marque coréenne ait récemment fait de grands efforts pour me plaire (j’aime me faire croire que j’ai une influence…), ceux de la Sonata ne m’ont guère plus, ni à l’avant ni à l’arrière. Je n’ai pas apprécié leur assise, trop plate à mon goût, ni leur dureté. Étant donné que je suis généralement le seul à me plaindre, je vous prierais de les essayer et de vous faire votre propre opinion.
Avec ses 462 litres, le volume du coffre d’une Sonata mue par un moteur à essence (lire non hybride) est l’un des plus vastes de la catégorie. Seule la Honda Accord la devance à ce chapitre avec ses 473 litres. Hyundai a toujours été reconnue pour sa générosité en offrant un équipement de base pléthorique, elle n’a néanmoins pas été foutue de mettre une petite poignée en plastique à l’intérieur du couvercle du coffre pour aider à le refermer... L’hiver, on se salit les doigts chaque fois. Se salir en 2018, franchement!
Performances et consommation
Alors que les performances du 2,4 litres sont plutôt modestes, celles du 2,0 litres turbo sont nettement plus en verve. Ce dernier livre 245 chevaux à 6 000 tr/min et un couple de 260 livres-pied entre 1 350 et 4 000 tr/min et le délai de réponse du turbo est infime. Le 0-100 km/h est l’affaire de 7,1 secondes tandis qu’une reprise entre 80 et 120 km/h ne prend que 5,6 secondes. Ces données sont très respectables. Et en accélération franche, on ne dénote aucun effet de couple dans le volant. Bravo Hyundai!
Lors de notre semaine d’essai, notre Sonata a consommé 10,2 L/100 km (63,11 litres pour 621 km), une donnée correcte sans plus. Une consommation de 9,0 L/100 km aurait été plus adéquate et sans doute atteignable en conduisant dans le respect le plus total des limites de vitesse. Bonne nouvelle, la Sonata 2.0T Sport peut s’accommoder d’essence ordinaire.
Boîte à huit rapports et mode Smart
La 2.0T Sport bénéficie d’une nouvelle boîte automatique à huit rapports qui n’a rien à se rapprocher. Elle passe ses rapports au bon moment et avec célérité. Seul son mode Sport m’a laissé songeur. Il modifie le rendement du moteur, le comportement de la boîte de vitesses et la fermeté de la direction. J’ai trouvé qu’il en faisait trop et qu’il était plus ou moins agréable à utiliser. Les réactions du moteur sont plus exacerbées et il est quelquefois difficile d’avoir une conduite coulée.
Le mode Smart mérite aussi notre attention. Il adapte le fonctionnement de la boîte de vitesses et du couple du moteur en fonction des habitudes de conduite du pilote. Durant ma semaine d’essai, ce mode a dû estimer que j’avais une conduite normale puisque je n’ai pratiquement pas observé de différences entre le mode Normal et Smart.
Quant à la direction, même en mode Sport, sa précision et son retour d’information sont très moyens. Au moins, Hyundai a abandonné son infâme système Flex Steer qui permettait de choisir entre trois niveaux de fermeté, tous plus artificiels les uns que les autres. La pédale de frein est du même acabit, en ce sens qu’elle offre peu de sensations. En freinage d’urgence, elle devient très dure.
Du point A au point B sans s’ennuyer
Lorsque l’on pousse la Hyundai Sonata 2.0T Sport 2018, dotée d’une suspension indépendante (jambes de force à l’avant et bras multiples à l’arrière) calibrée plus sportivement que dans les autres versions, on remarque une tendance au sous-virage, un comportement typique d’une traction (roues avant motrices). Cependant, la tenue de route est très solide. En virage, on dénote un léger roulis, bien maîtrisé.
La Sonata est une berline placide et fiable qui amène confortablement ses occupants du point A au point B. La Sonata 2.0T Sport s’avère un zeste moins placide, tout aussi fiable et confortable. Elle amène ses occupants du point A au point B mais avec plus de fougue et de passion.
Oh, et pour le défi à Porsche… ce n’était pas vrai.