Le gouvernement allemand donne son feu vert: Opel passe à Magna

Le gouvernement allemand a donné son feu vert samedi à la reprise d'Opel par l'équipementier automobile canadien Magna afin de sauver la filiale européenne de General Motors.

Magna a accepté d'avancer 300 millions d'euros alors que l'Italien Fiat, qui était intéressé, a jugé cette exigence déraisonnable.

Berlin espère par son intervention sauvegarder le maximum des 25 000 emplois Opel en Allemagne, où est concentré près de la moitié de l'effectif européen du constructeur automobile.

L'accord prévoit le placement temporaire de la société Adam Opel, qui rassemble les actifs européens de GM hormis la marque suédoise Saab, sous la responsabilité d'une société fiduciaire dans laquelle les autorités allemandes et General Motors disposeront des mêmes droits.

Avec ce montage, le sort d'Adam Opel sera entièrement distinct de celui de sa maison-mère, qui devrait demander la protection de la loi sur les faillites aux Etats-Unis lundi. Le contribuable allemand, qui financera un prêt-relais de 1,5 milliard d'euros, ne sera donc pas mis à contribution pour la restructuration américaine de General Motors.

Au terme de la vente, l'équipementier canadien détiendra 20 % du capital d'Opel, en partenariat avec la banque d'Etat russe Sberbank qui en possédera 35 %, tandis que GM en conservera 35 % et que les 10 % restant appartiendront aux salariés du groupe.

Le consortium compte s'associer avec le constructeur automobile russe Gaz pour produire plus d'un million de voitures en Russie et en Europe de l'Est.

Les quatre sites Opel en Allemagne sont conservés mais Magna estime devoir supprimer environ 2500 postes dans le pays, sur un total de 7500 à 8500 suppressions dans toute l'Europe, selon des responsables gouvernementaux allemands ayant requis l'anonymat.

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