Infiniti QX50 2019 : moteur innovant pour VUS conventionnel
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
LOS ANGELES (Californie) – Signe des temps, Infiniti a choisi un VUS pour inaugurer son innovante motorisation à calage variable qui promet d’allier la performance d’un moteur turbocompressé à la sobriété d’un diesel. Présenté comme le premier moteur à compression variable commercialisé au monde, le moteur VC-Turbo (VC pour Variable Compression) a fait l’objet d’un long processus de développement qui a entraîné le dépôt de quelque 300 brevets.
Contrairement à un moteur à essence conventionnel dont le taux de compression demeure fixe, celui du moteur VC-Turbo devient variable grâce à un système de bielles multiples qui permet d’ajuster la course des pistons en temps réel sur une plage de six millimètres. Ce moteur fonctionne donc avec un taux de compression variant entre 8 pour 1, pour bonifier les performances, et 14 pour 1, pour améliorer l’efficience.
- À lire aussi: Infiniti QX50 2019 : à l’essai cette semaine
- À lire aussi: L’Infiniti QX50 2019 sera muni du tout nouveau moteur VC-Turbo
Lors de notre prise en mains dans la région de Los Angeles en Californie, c’est bien évidemment le comportement de ce moteur thermique nouveau genre qui a retenu l’attention. En fait, ce moteur VC-Turbo se comporte comme tous les autres moteurs turbocompressés, et il faut obligatoirement scruter l’échelle indiquant le taux de compression qui a cours en temps réel pour être tenu au courant de ce qui se passe à l’interne côté mécanique.
Affichée entre les deux cadrans du bloc d’instruments lorsque l’on sélectionne cette fonction, l’échelle passe de « power », indiquant le fonctionnement avec un taux de compression de 8 pour 1 en accélération franche, puis à « economy » avec un taux de 14 pour 1 en vitesse de croisière. Sans la variation affichée à l’échelle qui nous rappelle l’innovation technique avancée par Infiniti, on se croirait au volant d’un véhicule à moteur à essence conventionnel.
Il faut cependant noter que ce moteur, lequel développe 268 chevaux à 5 600 tours/minute et un couple maximal de 288 livres-pied entre 1 600 et 4 800 tours/minute, s’est montré plutôt bruyant en accélération franche, ce qui ne cadre pas vraiment avec la vocation « premium » du QX50.
Une boîte CVT…
Malheureusement, le QX50 n’est livrable qu’avec une boîte automatique à variation continue qui n’est pas très réactive, malgré le fait que huit rapports sont « programmés » dans son mode de fonctionnement, ce qui entraîne un certain délai entre l’ouverture de la commande des gaz et la livraison du couple aux roues motrices. Toujours aussi désagréable, ce délai qui afflige souvent les boîtes CVT sape une partie de l’agrément de conduite du QX50 et on en vient à se demander à quel point le plaisir de conduire serait bonifié par l’adoption d’une boîte automatique conventionnelle à sept ou huit rapports.
Concernant la consommation de carburant, Infiniti annonce des cotes de 10,0 litres aux 100 kilomètres en ville et de 7,8 sur la route pour une moyenne chiffrée à 9,0. Sur notre parcours d’essai, nous avons plutôt observé 12,5 litres aux 100 en ville et 9,9 sur la route. Dans les canyons de la région de Los Angeles, comme Mulholland Drive ou Topanga Canyon, le QX50 a fait preuve d’un très bon comportement routier en raison de sa structure très rigide et seule une direction trop légère est venue affecter inversement l’agrément de conduite.
Premium, mais avec des lacunes
Infiniti est une marque premium, et si le QX50 affiche une superbe sellerie en cuir matelassée, dans sa version haut de gamme, des appliques de bois à pores ouverts, un toit panoramique ou encore la suite d’aides électroniques à la conduite ProPILOT Assist, il n’en demeure pas moins que certains équipements ou accessoires brillent par leur absence.
Ainsi, le QX50 offre un volant chauffant et des sièges avant chauffants à l’avant, mais pas à l’arrière, ce qui détonne un peu compte tenu de sa vocation de luxe, surtout quand ce genre d’équipement est disponible sur une Hyundai Elantra... Aussi, les fonctionnalités Apple CarPlay et Android Auto ne figurent pas dans la dotation de série. Finalement, le QX50 intègre trois prises USB à l’avant, mais une seule à l’arrière, ce qui laisse entrevoir de belles disputes entre vos enfants ou ados pour déterminer lequel pourra charger son téléphone ou sa tablette.
Bref, il y a quelques lacunes à corriger. Le QX50 marque des points grâce à l’habitabilité avec ses places arrière coulissantes qui accordent plus de dégagement pour les jambes des passagers ou plus d’espace chargement selon la position adoptée.
L’échelle de prix en dollars canadiens n’a pas été annoncée lors de notre premier contact à Los Angeles, mais nous pouvons préciser que celle qui a cours aux États-Unis pour les modèles à rouage intégral (des modèles à simple traction sont aussi proposés aux É.-U.) varie de 38 350 $ à 45 150 $, américains bien évidemment. Comme Infiniti compte beaucoup sur le QX50 pour séduire de nouveaux clients, on s’attend à ce que les tarifs canadiens soient attrayants, permettant ainsi à Infiniti d’augmenter ses parts de marché.