Nissan 370Z 2009, une pure sportive
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Depuis plusieurs années, c'est la 350Z qui faisait office de bolide sport chez Nissan. C'était vrai jusqu'à l'arrivée l'année dernière de la GT-R, la nouvelle icône sport et performance du constructeur. Est-ce que cette nouvelle venue va reléguer aux oubliettes, certainement pas. Pour s'en assurer, Nissan nous a concocté pour 2009 une toute nouvelle Z, un nouveau bolide plus abordable et surtout, beaucoup plus mature !
La "Z". Inspirée d'une longue lignée de sportives incluant la 240Z lancée il y a près de 40 ans, ainsi que la 300ZX offerte plus récemment. Introduite en 2003, la 350Z se voulait la plus récente génération de voiture tatouée à "l'ADN Z". Voilà donc pour 2009 que le constructeur nous présente la seconde génération de son coupé sport, qui reçoit par la même occasion une nouvelle appellation, soit 370Z, le tout bien entendu en raison de l'arrivée de son moteur de 3,7 litres. Fidèle à l'idéologie de sa lignée, la 370Z se veut un biplace sans compromis et doté d'une tenue de route exceptionnelle. À l'inverse, la 370Z n'est pas: un hybride entre la sportivité et le luxe, une voiture pratique et surtout, un bureau mobile. Pour ceux qui recherchent une véritable voiture sport, sans nécessairement s'attacher à l'importance du logo - il y a plus prestigieux - la 370Z est un choix sans équivoque.
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Des choix simplifiés
Alors que la 350Z nous était proposée en quelques versions, Nissan a opté pour la simplicité dans le cas du coupé 370Z en offrant une seule version et deux ensembles d'options. Le cabriolet de nouvelle génération récemment dévoilé sera offert dès l'an prochain alors que le modèle d'ancienne génération demeure proposé pour 2009. Premier constat, la nouvelle Z est plus abordable puisqu'en 2003 son prix variait entre 45 000$ et 47 000$ et qu'il se situe maintenant à 39 998$. Pas mal pour une voiture plus mature et surtout plus puissante. Sans doute que l'arrivé de la GT-R aura forcé Nissan à repositionner le prix de sa Z. Sous le capot, trône un nouveau moteur six cylindres VQ de quatrième génération. D'une cylindrée de 3,7 litres, ce dernier développe une puissance additionnelle de 26 chevaux et intègre le contrôle variable en continu de l'ouverture des soupapes, ce qui lui permet de développer 332 chevaux à 7 000 tr/min pour un couple de 270 lb-pi à 5 200 tr/min. Ce moteur est marié de série à une boîte manuelle à six rapports, alors qu'une automatique à sept rapports s'avère optionnelle pour ceux qui détestent jouer du levier.
Difficile de se tromper entre la nouvelle Z et l'ancienne génération. Lorsque l'on pose les yeux sur la 370Z, on découvre une voiture beaucoup plus mature au chapitre du style et l'ancienne 350Z nous semble soudain réellement dépassée ! Désolé pour les propriétaires de 350Z, mais il faut avouer que le constructeur à fait tout un travail. Tout d'abord, la nouvelle Z semble plus compacte et ce n'est pas une illusion apportée par ses nouvelles lignes. Le constructeur à passablement réduit l'empattement et la longueur de la voiture en rapprochant le train arrière, ce qui apporte une structure plus légère et plus rigide, ce qui en bout de le ligne se traduit par des performances supérieures. Plus rondes, ses lignes lui procurent quelque peu l'apparence d'une Porche, surtout en raison du large épaulement des ailes à l'arrière. On apprécie son béquet, son échappement quadruple et quelques petits détails, notamment le feu rouge situé au centre dans la partie inférieure du pare-chocs, imitant celui d'une Formule 1. Bref, la nouvelle Z affiche des lignes dynamiques, surtout en présence de l'ensemble sport qui ajoute quelques artifices, notamment des jantes exclusives de 19 pouces. Elle conserve ses prémices soit un long capot, des porte-à-faux réduits au maximum et une position de conduite centrale..
Un intérieur plus accueillant
On peut affirmer que Nissan a fait du beau boulot en général-, mais c'est encore plus vrai en ce qui a trait a l'intérieur de la voiture. Je me rappelle bien de l'habitacle plus austère de la 350Z et de ses nombreux panneaux de plastique pas très joli, surtout les panneaux de portes. Il semble que le constructeur à porté grand soin de ne pas répéter cette erreur puisque la 370Z se veut beaucoup plus accueillante. Exit les panneaux sans design, les portières arborent maintenant des appliques en suède alors que le tableau bord profite d'un bien meilleure finition. Cependant, il manque quelques éléments au chapitre de l'ergonomie. L'instrumentation met bien en évidence le compte-tours, mais l'indicateur de vitesse est peu visible, ce qui vous force constamment à chercher votre vitesse, un élément assez important au volant d'un tel bolide. Un indicateur de vitesse numérique bien au centre pourrait régler ce problème.
Bien entendu, la 370Z favorise le pilote en premier, et le passager en second. Oubliez l'aspect pratique, il y en a peu. Sa capacité à n'accueillir que deux passagers lui aura valu quelque perte de vente, surtout du coté de chez Infiniti. Même si la G37 coupe n'est guère plus pratique, ses deux sièges arrières lui permettent au moins d'accommoder des enfants en cas de besoins, chose impossible avec la Z. Quant à l'espace de chargement, il demeure acceptable, mais la présence d'une large barre stabilisatrice entre les tours de suspension le rend un peu moins pratique.
Sur la route
C'est véritablement au volant que l'on apprécie les vertus d'une telle voiture. Voilà une sportive qui ne fait pas dans les demies-mesure. Tous les compromis faits au chapitre du luxe et du confort trouvent ici leurs justifications. La voiture se comporte comme un bolide. Le tout débute par un nouveau moteur qui met à l'aise par un meilleur ratio poids/puissance, permet des prestances plus vigoureuses. Enfoncez l'accélérateur et vous serez cloué au siège, alors que la riche sonorité du six cylindres saura vous envoûter.
Bien entendu, le choix de mise s'avère la boîte manuelle à six rapports, mais il faut avouer que l'automatique à sept rapports se tire bien d'affaire. Elle n'est pas aussi sophistiquée que certaines boîtes séquentielles proposées chez d'autres constructeurs, mais elle dispose que quelques éléments intéressants. Son mode manuel s'avère efficace alors que les deux manettes situées derrière le volant vous permettront de sélectionner les rapports. C'est surtout son système d'ajustement du régime en rétrogradation qui s'avère intéressant. Ce dernier ajuste automatiquement le régime du moteur au moment de changer de rapport, le tout imitant le geste d'un pilote professionnel. On a apprécie ce 'blip' non pas pour les performances supérieures, mais bien pour le son et son effet.
La Nissan 370Z n'a pas l'image de marque de certaines rivales et son aspect pratique n'est pas des plus poussé, mais il faut avouer que sa nouvelle robe lui va à merveille, tout comme son habitacle remanié. Voilà une voiture axée sur les performances et le plaisir de conduite. Peu de rivales peuvent se vanter d'offrir autant de performances pour le prix. Voilà les mêmes prémices qui prévalent pour sa grande soeur la GT-R.