BMW i3s 2018 : la chouchou des branchés s’améliore
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LISBONNE (Portugal) – Quelle excellente idée de présenter la version sportive et vitaminée de la compacte électrique de BMW dans la capitale portugaise. Cité merveilleuse, vieille de deux mille ans, toute en collines dans son cœur ancien, zébré de ruelles tortueuses qui se replient sur elles-mêmes et sont à peine plus larges que les rétroviseurs d’une petite voiture. Terrain parfait pour mettre à l’épreuve cette petite voiture au profil étrange et anguleux.
La nouvelle i3s est encore étroite et haute sur pattes même si sa coque ultralégère, en fibre de carbone, s’est abaissée de 10 mm avec l’adoption d’une suspension sport. N’ayez crainte, le roulement est plus ferme, mais jamais rude, même sur les rues en pavés de Lisbonne. Les ingénieurs ont fait un boulot impeccable.
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D’abord plus large
Ils ont également équipé la i3s de pneus écolos de taille 175/55R20 à l'avant et 195/50R20 à l'arrière qui remplacent les étroits beignets de taille 155/70R19 que chausse la i3. Il a d’ailleurs fallu gonfler les ailes de 20 mm pour couvrir tout ça. La carrosserie porte également des parties avant et arrière aux traits plus marqués.
Avec ces pneus plus larges et des voies augmentées de 40 mm, le diamètre de braquage passe de 9,86 à 10,31 mètres. Ce qui n’empêche aucunement la i3s de se faufiler joyeusement à travers des ruelles incroyablement serrées. Même en marche arrière, quand le système de navigation nous joue des tours. On apprécie alors doublement l’image claire de la caméra de marche arrière sur l’écran central et les sonars qui aident à protéger les pare-chocs.
Plus loin et plus vite aussi
La i3 était déjà une citadine géniale et l’est d’autant plus avec la batterie de 94 Ah (ampères-heures), ou alors de 27,2 kWh net, dont tous les modèles sont équipés pour 2018. Un gain de 57% par rapport à la batterie de 60 Ah de la première version. J’ai vu une autonomie promise affichée de 215 km, quelques minutes après avoir démarré. Le chiffre aurait sûrement été plus élevé si j’y avais pensé plus tôt.
Le moteur électrique de la i3s est également plus puissant, avec ses 181 chevaux (135 kW) et 199 lb-pi de couple, soit 13 et 15 de plus que la i3, respectivement. BMW promet un sprint 0-100 km/h de 6,9 secondes avec la i3s électrique, un chrono qui passe à 7,7 secondes avec la version ReX, équipée du bicylindre à essence optionnel de 650 cm3 qui augmente l’autonomie mais ajoute 124 kilos au poids total.
En ville, on s’habitue rapidement à conduire d’un seul pied, tellement la récupération d’énergie est puissante. L’accélération est déjà très correcte et fluide en choisissant le mode Eco Pro, qui coupe même la climatisation pour maximiser l’autonomie. Alors que le mode Normal porte bien son nom, tout devient un peu trop intense et sec avec le mode Sport de la nouvelle i3s. Sur la route, du moins.
Trois petits tours
Parce qu’en mode Sport, la i3s n’a fait qu’une bouchée du minuscule parcours d’autocross tracé pour elle au circuit d’Estoril avec ses reprises instantanées, sa direction rapide et précise et un antidérapage qui permet maintenant de faire déraper l’arrière. Un peu. Surtout après une section copieusement arrosée. Ce qui augure bien pour la conduite en hiver avec des roues arrière motrices.
Si la i3s et sa sœur plus sage, la i3, n’offrent pas l’autonomie record de la Chevrolet Bolt EV, elles se reprennent largement par un style pour le moins original, une maniabilité exceptionnelle et un habitacle confortable et superbement fini dont 80% des surfaces sont faites de matériaux recyclés ou renouvelables.
Les prix de base costauds sont de 52 350 $ pour la i3s et 56 950 $ pour la i3s ReX à moteur d’appoint tandis que la note est de 48 750 $ pour une i3 et 53 350 $ pour la i3 ReX, que les acheteurs canadiens ont choisi à 78% jusqu’à maintenant.
On est écolo ou on ne l’est pas.