Mercedes-Benz CLS 2019 : le retour du six cylindres en ligne
La Mercedes-Benz CLS, celle qui a créé la catégorie des « coupés quatre portes », il y a une douzaine d'années, se refait une beauté alors que son constructeur lui sert une 3e génération. Euh... beauté? Ça dépend où l'on regarde.
Rappelez-vous de la saison des salons 2003 : Mercedes-Benz lançait une berline aux lignes si effilées qu'on aurait dit un coupé – mais la Mercedes-Benz CLS comptait bel et bien quatre portes.
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En moins de temps qu'il n'en a fallu pour crier « concurrence », les autres constructeurs de luxe ont emboîté le pas, qui d'une Audi A7, qui d'une BMW Série 6 Gran Coupe. Aujourd'hui, même les marques d'entrée de gamme ont adopté le style « fastback » – pensez Hyundai Sonata...
Indéniablement, la silhouette de la Mercedes-Benz CLS a fait sa marque. La seconde génération de la berline allemande, débarquée en 2010, a voulu accentuer la chose. Pour la 3e génération qui vient d'être dévoilée en primeur mondiale au Salon de Los Angeles? La mission des designers était de revenir à « l'Originale améliorée » (Original Perfected), nous a confié Robert Lesnik, l'un des stylistes impliqués dans l'opération.
Euh... personnellement, nous regrettons l'allure agressive et les arrêtes découpées de la génération précédente. En disparaissant, ces éléments cèdent le pas à une silhouette beaucoup plus anonyme pour la Mercedes-Benz CLS 2019, que l'on pourra voir débarquer chez nos concessionnaires dès l'été prochain.
Une 5e place... et un six cylindres en ligne
Cela dit, qu'on se console: la voiture gagne la 5e place (centrale, à la banquette) qui lui manquait depuis toujours. Plus important encore, lorsqu'on (dé)tourne le regard jusque sous le long capot de cette nouvelle mouture, on y trouve de quoi se régaler la fibre automobile : un moteur six cylindres en ligne.
Vous dites : « Quoi? Mais il est où le V8 de 402 chevaux? » Effectivement : exit le V8, et ce, même pour l'éventuelle variante AMG, nous a affirmé Michael Kelz, l'ingénieur en chef responsable du modèle.
Avant de crier au scandale, sachez d'abord qu'en déposant dans le compartiment moteur de sa nouvelle Mercedes-Benz CLS 450 4MATIC son tout aussi nouveau six cylindres turbo 3,0 litres en ligne, la maison de Stuttgart revient à des amours de motorisation qu'elle a délaissés il y a deux décennies (mais que BMW a continué d'encenser, doit-on le spécifier).
Évidemment, parce que la décennie actuelle en est une d'électrification, ledit organe gagne au change un accumulateur de 48 volts et un démarreur/générateur intégré à même sa boîte de transmission.
D'une part, voilà qui devrait permettre au moteur à combustion des reprises plus transparentes qu'actuellement (ceux qui désactivent continuellement le système arrêt/redémarrage de leur récente Mercedes-Benz savent de quoi nous parlons...)
D'autre part, et surtout, voilà ce qui assurera à la Mercedes-Benz CLS les assistances de performance électrique désormais essentielles chez les marques de luxe : les 362 chevaux et le couple de 369 lb-pi se bonifieront temporairement, notamment en accélération, de 22 chevaux et, surtout, de 185 lb-pi.
Bref, de quoi vouloir faire oublier le V8, n'est-ce pas?
Cette mi-hybridation, le constructeur germanique la désigne EQ Boost. Retenez bien ce vocable, parce que vous en entendrez parler avec la multiplication de ces nouveaux moteurs FAME, ou Family Modular Engines.
La famille en question devrait s'agrandir en se dotant d'un quatre cylindres à essence (parfait pour la prochaine Classe C!) et d'un six cylindres diesel. Déjà, de cette nouvelle dynastie, un quatre cylindres diesel se trouve sur le marché en Europe. Mais ne l'attendez surtout pas de ce côté-ci de l'Atlantique : « On n'y pense même pas, le sujet n'est absolument pas à l'agenda, » dit l'ingénieur Kelz.
Merci, Volkswagen...