Ford F-150 2018 : une véritable machine pour le travail
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Pas facile de se magasiner une camionnette pleine grandeur de nos jours. Non seulement il faut choisir la marque (pour certains fidèles, ce n’est pas une question), mais on doit ensuite opter pour une configuration de cabine, de caisse, de motorisation et de rouage. Ajouter les versions et les groupes d’options, c’est assez pour y perdre son latin, mais heureusement, on retrouve bien souvent un spécialiste en la matière, en concession, capable de vous orienter.
Le F-150 n’a pas besoin de présentation et si vous en voyez une panoplie sur les routes, ce n’est pas étonnant, car la Série F est le véhicule le plus vendu au Canada toutes catégories confondues, et ce, depuis des lunes. Pour vous donner une idée, il s’est écoulé plus de 145 000 unités en 2016 alors qu’il s’est vendu environ 45 000 Toyota Corolla durant la même période.
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Si le Ram 1500 se distingue par sa sportivité et le tandem Chevrolet Sierra/GMC Silverado de GM, par leur confort et leur aspect frugal, le F-150 s’est bâti une réputation de travaillant. Si vous cherchez une camionnette pensée de A à Z pour le travail, difficile de trouver mieux. On a juste à jeter un œil aux options de la caisse, notamment une marche et une poignée d’accès qui se rangent dans le hayon, un système d’ancrage BoxLink ainsi qu’une division servant également d’extension de caisse. Éclairage, marchepied de caisse pour faciliter l’accès, tout y est.
À bord, on a légèrement modernisé le véhicule pour 2018, mais les formes carrées demeurent à l’honneur dans le cas des différentes composantes et commandes du tableau de bord. C’est assez chargé dans le cas des versions les plus cossues, mais tout est bien présenté et simple à comprendre. Dans les versions SuperCrew, l’espace pour les passagers est plus que généreux et l’on apprécie le plancher complément plat, qui permet de transporter de gros objets au sec.
Quel moteur choisir?
Voilà la grande question. Pour les petits besoins, vous pourrez opter pour le nouveau V6 atmosphérique de 3,3 litres, qui sera offert plus tard cette année et qui dispose d’un peu plus de puissance que l’ancien V6 de 3,5 litres, avec ses 290 chevaux et son couple de 265 lb-pi. Avec son injection directe, ce moteur est plus moderne, mais on ne peut l’associer à la boîte automatique à dix rapports, on se contente de celle à six rapports. L’économie à l’achat n’est pas très importante et ses capacités moindres le rendent peu populaire chez les acheteurs.
Le réel dilemme, c’est entre le V8 de 5,0 litres ou le V6 EcoBoost de 3,5 litres. On ne peut nier la puissance du moteur V6 à double turbo qui, avec ses 375 chevaux et son couple de 470 lb-pi, permet la capacité de remorquage la plus importante, soit de 5 987 kg (13 200 lb) cette année. C’est pratiquement ce que les F-250 nous offraient il y a quelque temps.
Ce moteur est également plus dispendieux à l’achat, mais la bonne nouvelle, c’est qu’il vous permet d’économiser la taxe des grosses cylindrées. On absorbe rapidement la facture supplémentaire. Certains critiquent sa consommation,et comme tout moteur turbocompressé, si vous avez le pied pesant en accélération, vous serez puni plus sévèrement que dans le cas du V8. En conduite écoénergétique, il est possible de faire des miracles avec ce moteur : nous avions observé une moyenne dans les 10,0 L/100 km lors d’une petite compétition amicale. Côté entretien, c’est une mécanique plus complexe qui, avec le temps, pourra devenir un peu plus couteuse.
Et le V8?
Quant au V8 de 5,0 litres, il demeure un excellent choix. On a rehaussé sa puissance de dix chevaux cette année, alors que son couple passe la barre des 400 lb-pi. Ses capacités sont donc en hausse et si vous devez remorquer fréquemment de lourdes charges en zone urbaine, il pourrait bien être plus avantageux côté économie de carburant. On apprécie aussi sa riche sonorité.
Le Ford F-150 2018 que nous avons essayé était équipé du nouveau moteur EcoBoost de 2,7 litres. Nous avons été surpris des performances générales de ce moteur. Loin d’être anémique, il ne concède que quelques centièmes de seconde au sprint du 0-100 km/h face aux moteurs plus puissants, tout en procurant de bonnes reprises grâce à son couple généreux. Après quelques centaines de kilomètres, nous avons enregistré une consommation moyenne d’à peu près 11,3 L/100 km, ce qui n’est pas une économie majeure par rapports aux moteurs plus puissants. C’est dommage.
Avec son châssis en acier et sa carrosserie tout en aluminium, le centre de gravité du véhicule s’abaisse, ce qui ajoute au dynamisme de la conduite. En slalom, on sent le véhicule plus maniable et les transferts de poids sont moins importants. Ford a amélioré le freinage – une bonne chose – et recalibré la direction électrique. Elle nous semble tout de même encore un peu trop surassistée. Du reste, le silence de roulement de la camionnette et son confort général amélioré nous plaisent bien.
Quelle version choisir?
C’est l’autre grande question. Lorsqu'on lance le configurateur, le F-150 peut s’avérer relativement abordable, toutefois, le prix grimpe si l’on opte pour les éléments les plus populaires.
La cabine la plus intéressante, c’est celle à quatre portes, la SuperCrew, qui offre également l’habitacle le plus spacieux. La cabine double, avec ses deux demi-portières, n’est pas des plus pratiques tant pour les familles que dans les stationnements.
De plus, il est impossible de se passer d’un système quatre roues motrices, d'ailleurs, qui voudrait d’une camionnette deux roues motrices au Québec? Quant à la longueur de caisse, celle de 5,5 pieds permet d’avoir une camionnette plus compacte lorsque jumelée à la cabine d’équipe à quatre portes. Si vous avez besoin d’espace supplémentaire, la caisse de 6,5 pieds est un peu plus pratique, mais il faut passer à l’empattement long si vous désirez avoir la cabine SuperCrew.
Une fois toutes ces options sélectionnées, vous obtenez une déclinaison XLT pour environ 41 799 $. L’ensemble XTR vous ajoutera quelques options intéressantes pour obtenir, au final, un camion qui s’approche des 50 000 $, encore plus avec quelques autres ajouts intéressants, notamment l’ensemble remorquage max. La version Lariat s’avère intéressante, avec sa liste d’équipements supplémentaires, alors que les versions Limited et Platinum deviennent carrément indécentes. Le groupe FX4 ajoute des équipements dédiés au hors route, plusieurs se l’offrent pour le style, non pas pour ses fonctionnalités.
Notre modèle d’essai, une version Lariat SuperCrew, venait avec une facture finale de 71 899 $, tout de même!