Mazda CX-5 2017 : pour le design et bien plus
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Les acheteurs de véhicules abordables doivent évidemment baser leur décision d’achat sur des critères rationnels, tels que les mensualités, l’économie de carburant, la fiabilité et la valeur de revente. Il devient aussi de plus en plus dispendieux de posséder plus d’une voiture par foyer, et l’on veut quand même apporter notre contribution environnementale en utilisant le transport en commun. On doit donc choisir un seul véhicule, mais un qui comblera tous nos besoins, ou presque.
Voilà pourquoi les petits VUS sont si populaires. Dans la catégorie des utilitaires compacts, on s’arrache les Honda CR-V, Ford Escape et Toyota RAV4, mais année après année, les ventes du Mazda CX-5 augmentent. Lentement, mais sûrement, celui-ci fait sa marque, même si au palmarès des ventes, il est encore loin des rivaux mentionnés ici.
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Ce qui rend le Mazda CX-5 2017 attirant, et ce qui le distingue assurément des autres VUS compacts, c’est son design. Bien sûr, les goûts ne se discutent pas, mais il faut avouer que la carrosserie du Mazda détonne par son style élégant. Séduisant.
On a beau privilégier les aspects rationnels durant le processus d’achat, à prix et à équipement égal, peut-on se permettre de laisser parler nos émotions, si ce n’est qu’un peu? La première génération du CX-5 était fort jolie, mais le nouveau design du modèle 2017 l’est davantage. La forme de sa calandre, ses proportions athlétiques et son popotin tout en rondeurs se démarqueraient même sur un VUS commercialisé par une marque de luxe. Surtout avec la nouvelle peinture Rouge crystal métallisé, qui vaut incontestablement le supplément de 450 $ par rapport à une couleur de base.
Cela dit, le Mazda CX-5 2017 ne se vend pas uniquement pour son look. Bon, laissons tomber le moteur de base, un quatre cylindres de 2,0 litres qui développe 155 chevaux. Si ce dernier fait le travail dans la Mazda3, le poids plus élevé du CX-5 nécessite un peu de muscle, et de toute façon, il est obligatoirement jumelé à une boîte manuelle, ce que très peu d’acheteurs de VUS privilégieront.
Les versions GX à boîte automatique, GS et GT obtiennent donc un quatre cylindres de 2,5 litres qui produit 187 chevaux et un couple de 185 livres-pied. Avec celui-ci, le CX-5 n’est toujours pas une fusée, surtout par rapport au Ford Escape ou au Kia Sportage avec leurs moteurs turbo de 2,0 litres. Toutefois, en conduite normale, le Mazda se débrouille fort bien vis-à-vis de sa concurrence.
La boîte automatique à six rapports effectue également un bon boulot, avec des passages en douceur et un mode sport qui, lorsqu’activé, rend l’accélérateur plus réactif et retarde les montées en rapport pour un comportement plus sportif. Juste un peu.
L’économie de carburant du Mazda CX-5 2017 est appréciable, mais ne peut faire mieux que celle du nouveau Honda CR-V et son moteur turbo de 1,5 litre. Ou celle du Nissan Rogue. Équipé du rouage intégral, le CX-5 affiche des cotes ville/route de 10,2/8,3 L/100 km ainsi qu’une moyenne mixte de 9,2. Lors de notre essai, nous avons observé une consommation de 9,5 L/100 km, ce qui n’est pas si mal.
Un autre aspect en faveur du CX-5, c’est sa dynamique de conduite. Sans être résolument sportif, ce VUS se démarque de ses concurrents par une direction plus incisive et un roulis de caisse bien contrôlé, sans toutefois compromettre le confort de roulement avec une suspension trop rigide.
L’habitacle du CX-5 est également agréable à l’œil, bien qu’il ne soit pas aussi distinctif que le design de la carrosserie. Comme d’habitude, les matériaux utilisés sont d’une bonne qualité, mais les garnitures noir reluisant attirent rapidement la poussière et les empreintes digitales.
Dans le CX-5 GX, on a droit à une sellerie en tissu, tandis que dans le GT, elle est en cuir. Quant à la version GS de milieu de gamme, celle essayée, on retrouve plutôt des sièges recouverts de cuir et de similisuède, chauffants à l’avant de surcroît. Il faut noter ici que plusieurs rivaux proposent des sièges chauffants en équipement de série. L’espace est suffisant, bien qu’à l’arrière, des concurrents comme les Chevrolet Equinox et GMC Terrain sont plus accueillants.
Dans les GS et GT, la banquette arrière dispose d’un appuie-bras rabattable au centre, dans lequel on a installé deux ports USB. Les passagers arrière peuvent donc garder leurs appareils portatifs chargés à bloc — sauf si quelqu’un occupe la place du milieu.
Le système multimédia Mazda Connect avec sa molette multifonction est un charme à utiliser, alors que le bouton de volume monté sur la console centrale est parfaitement bien placé. L’écran n’est tactile que si le véhicule est immobilisé afin de réduire les distractions au volant, mais une fois que l’on s’habitue à la disposition des menus, on apprécie grandement la convivialité du système. Quant au système de navigation, l’affichage de la carte à l’écran pourrait être plus élaboré.
Côté pratique, l’espace de chargement se situe légèrement sous la moyenne du segment, et lorsque les dossiers arrière sont rabattus, on obtient un volume maximal de 1 687 litres. En comparaison, le spacieux CR-V propose un volume de 2 146 litres. Au moins dans le Mazda, on bénéficie de poignées sur les parois du coffre pour abaisser les dossiers, facilitant le chargement de gros objets.
Le Mazda CX-5 2017 se détaille à partir de 24 900 $ avant les frais de transport et de préparation, mais en ajoutant le rouage intégral et la boîte automatique, le prix plancher s’élève plutôt à 28 300 $. Notre version GS à l’essai, équipée du Groupe confort (toit ouvrant, climatiseur bizone, clé intelligente et bouches d’aération aux places arrière) et du Groupe i-ACTIVESENSE (régulateur de vitesse adaptatif, système intelligent d’aide au freinage, système d’aide à l’évaluation des distances, avertissement d’obstruction à l’avant, prévention de sortie de voie, feux de route automatiques), coûtait 33 500 $.
Dans le segment des VUS compacts, où la rationalité prend le dessus, le CX-5 n’est pas le plus spacieux, le plus abordable, ni le plus écoénergétique. Par contre, dans plusieurs aspects, il n’est jamais bien loin des meneurs, et constitue le choix émotionnel par son design intérieur et extérieur.