Hyundai Accent 2018 : mini Elantra et maxi sous-compacte
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La Hyundai Accent n’a plus besoin de présentation. Introduite en 1995, la plus petite voiture de la marque sud-coréenne n’a pas tardé à se faire un nom parmi les sous-compactes. Alors plus ou moins fiable, elle est devenue plus mature au fil des quatre générations qui ont suivi (2000-2005, 2006-2011, 2012-2017).
La cinquième génération de l’Accent vient tout juste d’être présentée à la presse spécialisée, avant de prendre le chemin des concessionnaires canadiens… au début de 2018, ce qui est plus tard que ce que Hyundai avait préalablement annoncé. Et à ce moment, nous aurons seulement droit à la berline, la version cinq portes ne débarquant chez nous qu’au printemps prochain. Cette version à hayon fait l’objet d’un texte à part et ne sera pas offerte aux États-Unis, les Américains étant peu friands de hatchback.
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Qu’en est-il de cette nouvelle génération de l’Accent? Si vous n’avez pas le temps de lire cet essai, on vous le dit tout de suite, elle est réussie. Bonsoir, et revenez nous voir!
Pour les autres, voici plus de détails
Conformément à la tendance des dernières décennies, la nouvelle berline Accent est plus longue (15 mm), plus haute (7 mm) et, surtout, plus large (29 mm) que sa devancière, améliorant d’autant l’habitabilité. Il en résulte une impression de vastitude et de confort que l’on retrouve généralement dans des voitures compactes.
Au chapitre du style, nous vous laissons juger par vous-même. Personnellement, nous aurions apprécié un peu plus d’originalité, l’Accent 2018 ressemblant à l’Elantra, elle-même ressemblant à la Sonata… Le nouveau tableau de bord est réussi et toutes les commandes tombent bien sous la main. Cette Accent sera déclinée en quatre versions : L (5 portes seulement et sans boîte automatique, Bluetooth, climatiseur, ni régulateur de vitesse, entre autres), LE, GL et GLS, ces trois dernières étant offertes pour les deux types de carrosseries. Les L et LE reçoivent un écran central de cinq pouces, alors que les GL et GLS ont droit à un écran de sept pouces. Pour jouir de l’Apple CarPlay et d’Android Auto, il faut avoir cet écran. Puisque le système de navigation brille par son absence, même en option, ces fonctionnalités peuvent être fort utiles à l’occasion.
Nouvelle plate-forme
L’Accent 2018 repose sur une plate-forme 32% plus rigide en torsion. La section avant, qui supporte la suspension, a été renforcée, alors que la suspension arrière a été révisée. Selon les versions, la dimension des pneus est de 15, 16 ou 17 pouces qu’auparavant, elle était de 14, 15 ou 16 pouces.
Moteur et boîte de vitesses
Sous le capot se cache toujours un quatre cylindres de 1,6 litre développant 130 chevaux à 6 300 tr/min, sept de moins par rapport au modèle 2017. Le couple a aussi perdu quelques plumes, passant de 123 à 119 livres-pied à 4 850 tr/min.
Selon Hyundai, même si la puissance et le couple maximaux sont obtenus aux mêmes révolutions qu’auparavant, il y a davantage de couple à bas régime, question d’améliorer la conduite quotidienne et la consommation d’essence qui aurait diminué de 7%. Hyundai dit privilégier l’efficacité au profit de « gros » chiffres. On retrouve encore les deux boîtes à six rapports, l’automatique et la manuelle. Elles n’ont pas changé, si ce n’est un rapport final légèrement plus long pour 2018. Les roues motrices sont situées à l’avant, comme il est de mise sur une sous-compacte.
Plus uniquement pour la ville
Pour notre journée d’essai, Hyundai n’avait apporté que des berlines GLS à boîte automatique. Au moins, il y avait des couleurs différentes. En milieu urbain, l’Accent se comporte comme une Elantra en petit format. La puissance n’est évidemment pas très élevée, mais elle convient la plupart du temps. Grâce à une boîte automatique assez dégourdie et qui rétrograde quand il le faut, on peut suivre le trafic et se faufiler dans un espace libre sans trop de problèmes. La direction, sans être un parangon de précision, s’avère très bien adaptée à la voiture et, chose surprenante pour une sous-compacte, elle retourne au conducteur un minimum d’information. Félicitations Hyundai!
L’Accent est d’abord une voiture urbaine, néanmoins, elle n’est pas dépourvue dès qu’elle met les pneus sur une autoroute. Certes, les accélérations à fond sont très bruyantes, mais une fois la vitesse de croisière atteinte, le calme revient. Au tableau de bord, on remarque un bouton « Drive mode » qui permet d’alterner entre les modes de conduite Normal et Sport.
En fait, en mode Sport, il ne fait qu’augmenter les révolutions du moteur qui, à 100 km/h, par exemple, passe de 2 000 tr/min à 2 500, ce qui peut améliorer, un peu, le temps de dépassement. Sinon, je ne vois pas ce qu’il apporte à la voiture. Les freins, à disque aux quatre roues sur la GLS, sont étonnamment efficaces lors d’un arrêt d’urgence. Nous n’avons toutefois pas pu mesurer les distances ni répéter l’expérience pour voir s’ils résistaient bien à l’échauffement.
Des prix à venir
Le châssis est résolument robuste, la suspension bien adaptée et peu impressionnée devant les aléas de notre réseau routier de 1917... La tenue de route est solide et la caisse ne penche pas indûment en virage. Nos voitures d’essai chaussaient des pneus de 17 pouces (205/45R17). Il aurait été pertinent de faire l’essai avec des versions moins huppées dotées de pneus de 15 pouces. Pour une rare fois, les sièges d’un produit Hyundai ne m’ont pas déçu (pour une fois… Remarquez que les propriétaires de Hyundai les trouvent confortables. Je suis un éternel incompris).
Vivement un essai plus élaboré d’une Hyundai Accent moins équipée et, pourquoi pas, manuelle. Pour l’instant, cette sous-compacte est tout à fait honnête et la version GL, celle qui devrait se vendre le plus, sera sans doute celle offrant le meilleur rapport équipement/prix. Car les prix n’ont pas encore été divulgués. Ils le seront peu avant la mise en marché, au début de l’année 2018.