Hyundai Elantra GT 2018 : pourtant, il en faudrait si peu…
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La Hyundai Elantra est une berline surtout reconnue pour sa fiabilité, son confort et son équilibre général. L’Elantra est également proposée en version familiale, beaucoup moins populaire, mais tellement plus pratique. En fait, environ 10% des Elantra trouvant preneur au Canada sont des familiales, baptisées GT. Oui, je sais, cette appellation est parfaitement usurpée, une GT étant, par définition, une voiture capable de soutenir des vitesses très élevées des heures durant tout en offrant un confort et une tenue de route de haut calibre. La Bentley Continental GT mérite son GT… Comme si Hyundai n’en avait pas beurré suffisamment épais, elle ajoute une version Sport à son modèle GT. C’est carrément hilarant.
Bref, laissons de côté ces considérations plutôt futiles et concentrons-nous sur la voiture. Bien qu’il s’agisse d’une question tout à fait subjective, l’Elantra GT est franchement bien tournée. Son style rappelle l’Elantra berline avec une partie arrière distinctive qui la différencie du reste de la production automobile.
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Un écran haut placé
Dans l’habitacle, la GT se distingue aussi de la berline. Dans la première, on remarque tout de suite l’écran tactile, placé sur le tableau de bord plutôt qu’intégré dans ce dernier comme dans la berline. Selon les préceptes généraux de l’ergonomie automobile, un écran placé plus haut prend moins de temps à consulter qu’un écran plus bas et est donc plus sécuritaire. Soit. Alors pourquoi l’écran de la berline est-il placé plus bas? Il faut dire que son design date de 2017…
La GT se décline en versions GL, GLS, Sport et Sport Ultimate. Pour les besoins de notre essai, nous avions une livrée Sport, portant fièrement de belles coutures rouges sur les sièges, le volant et sur le cuir du levier de vitesses. On retrouve aussi des éléments décoratifs rouges à la base du volant et autour du module de chauffage. Bref, du beau. Surtout la nuit alors que les jauges du tableau de bord se parent d’un superbe bleu. Le système multimédia BlueLink est facile à comprendre et à manipuler, et est compatible avec Android Auto et Apple CarPlay. Dans notre voiture, le système de navigation brillait par son absence, n’étant offert que sur la version Sport Ultimate.
« Assoyez-vous ben hardiment… »
Le confort des sièges avant est tout juste acceptable, selon ma précieuse anatomie qui s’accommode généralement assez mal des sièges coréens. Pourtant, plusieurs propriétaires de Hyundai (ou de Kia) n’ont jamais connu d’inconfort. Pourquoi suis-je encore le seul à détenir la Vérité?
À l’arrière, la banquette s’avère relativement accueillante bien que le support pour les cuisses soit inexistant. La place centrale est à proscrire, à moins de vouloir punir un enfant ou un ennemi. Bien entendu, le coffre de la GT est nettement plus polyvalent que celui de la berline.
Huit cylindres pour l’Elantra GT
L’Elantra GT est livrable avec deux quatre cylindres, mais pas en même temps… D’office, on retrouve un 2,0 litres atmosphérique de 162 chevaux à 6 200 tr/min et 150 livres-pied à 4 700 tr/min, lié à une boîte manuelle ou une automatique, les deux à six rapports. Puisque nous conduisions une version Sport, c’est plutôt un 1,6 litre turbo qui se trouvait sous le capot. Ce quatre cylindres développe 201 chevaux à 6 000 tr/min et 195 livres-pied entre 1 750 et 4 500 tr/min. Pour transférer cette énergie aux roues avant, l’acheteur doit choisir entre une manuelle à six rapports et une automatique à double embrayage à sept rapports. Notre exemplaire était doté de la manuelle.
Sont où les chevaux?
201 chevaux pour une voiture de 1 410 kilos donnent un très bon ratio poids/puissance. Chaque cheval doit déplacer sept kilos, comme dans une Fiat 124 Spider ou un Porsche Macan de base… Or, ces 201 chevaux, on les cherche. Ils sont là, comme en fait foi le 0-100 km/h en 7,5 secondes, cependant on ne les sent pas. La faute appartient sans doute à l’embrayage sans consistance et à la course un peu trop longue du levier.
La GT Sport fait preuve d’un comportement routier assez relevé. La familiale compacte s’accroche avec ténacité dans les courbes, merci à une suspension qui pourrait s’avérer un peu trop dure pour certains, mais qui, en revanche, n’autorise que très peu de roulis, ainsi qu’à des contrôles électroniques de sécurité qui n’interviennent pas trop tôt. Par contre, quand ils le font, on s’en rend compte! La direction mériterait toutefois beaucoup plus d’attention de la part des ingénieurs de Hyundai. Sans âme, elle donne bien peu de retour d’information. Pourtant, sa précision est correcte.
Pas pour nous, la i30 N
En juillet dernier, Hyundai annonçait une Hyundai i30 N de près de 275 chevaux. La i30 européenne est notre Elantra GT. Quant au N, il s’agit de la nouvelle division sport qui a pour mission de mettre un peu de tonus dans la gamme Hyundai. Ces modèles Hyundai devraient s’avérer très agréables à conduire, à condition de doter ces N d’une direction et d’une boîte manuelle digne de ce nom.
Malheureusement, cette i30 N ne viendra pas en Amérique. C’est dommage. Elle aurait sans doute pu concurrencer les Volkswagen Golf R, Honda Civic Type R ou Ford Focus ST. En attendant, l’Elantra GT Sport affronte, avec un certain brio, les Mazda3 Sport et Honda Civic Si. Si seulement Hyundai donnait à sa GT Sport une direction et une boîte manuelle plus sportives…