Volvo V60 Polestar 2017 : sportive exclusive
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Pas facile pour un constructeur de luxe de rivaliser avec les marques allemandes — Audi, BMW et Mercedes-Benz pour ne pas les nommer — et surtout lorsqu’il est question de modèles haute performance.
Certains marchés affectionnent particulièrement les produits des divisions Audi Sport, BMW M et Mercedes-AMG, et c’est le cas au Canada. Nous sommes parmi les plus grands consommateurs de ces modèles de performance, et pour Volvo, c’est l’occasion de donner un peu de visibilité à sa gamme de modèles Polestar.
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Pour le moment, on ne retrouve que les Volvo S60 Polestar et V60 Polestar, mais l’on peut ajouter des accessoires de performance à d’autres modèles afin d’en aiguiser le comportement routier et de profiter de quelques chevaux supplémentaires.
On aime bien la berline S60, mais journalistes automobiles que nous sommes, on ne peut cacher notre affection pour les familiales, belles et pratiques. La Volvo V60 Polestar 2017 attire le regard avec sa peinture Bleu rebelle, ses ajouts aérodynamiques et ses immenses roues de 20 pouces.
Sous le capot, on a inséré un nouveau moteur cette année. Puisque Volvo mise sur sa motorisation Drive-E à travers sa gamme de produits, on a remplacé l’ancien six cylindres turbo de 3,0 litres par un quatre cylindres de 2,0 litres, garni d’un turbocompresseur et d’un compresseur volumétrique. Ce petit moteur musclé développe 367 chevaux et un couple de 347 livres-pied, géré par une boîte automatique à huit rapports qui transmet cette cavalerie aux quatre roues. Selon le constructeur, le 0-100 km/h est l’affaire de 4,8 secondes, ce qui nous semble optimiste de quelques dixièmes, mais peu importe, la voiture est drôlement rapide au décollage.
L’ancien six turbo produisait 345 chevaux et 369 livres-pied, alors côté performances, la différence est minime. Cependant, on perd en sonorité, puisque le quatre cylindres n’est pas aussi mélodieux. Dommage, mais bon, on compense quelque peu avec une consommation de carburant réduite d’environ un litre aux 100 km. L’édition 2017 dispose de cotes ville/route de 11,8 / 8,5 L/100 km. Lors de notre essai, nous avons effectué un aller-retour de Montréal à Toronto, et notre consommation s’est chiffrée à 9,4 L/100 km, ce qui n’est pas mal du tout.
Les freins sont extrêmement puissants avec des étriers Brembo à six pistons à l’avant, pinçant des disques de 371 mm. Afin de rendre la V60 plus agile, Polestar y a installé des ressorts 80% plus rigides et des amortisseurs Öhlins, en plus des pneus 245/35ZR20. Les flancs de ces derniers sont minces — vraiment minces — et sur les routes du Québec, on ressent très bien chaque crevasse, chaque trou et chaque bosse. Jumelez ça à la suspension très ferme, et vous vous retrouvez avec un roulement très peu confortable. Sur l’autoroute, ça va, par contre, en ville, c’est assez désagréable. Cette voiture profiterait d’une suspension réglable pour s’ajuster aux conditions routières.
Le design de l’habitacle de la Volvo V60 Polestar 2017 est sobre, bien que la qualité d’assemblage soit rigoureuse et les sièges sport en cuir et en Nubuck (du simili suède) sont fort jolis. Malheureusement, les S60 et V60 sont les derniers modèles produits avant la « renaissance » de la marque, et n’ont pas encore eu droit au nouveau style élégant et épuré qui nous épate tant dans les XC90, S90, V90 et XC60.
On doit donc se contenter d’un tout petit écran multimédia, non tactile, et d’un ramassis de boutons sur la planche de bord centrale. Autour d’eux, la finition au motif de fibre de carbone est peu convaincante. Au moins, les sièges proposent un confort et un soutien tout à fait magnifiques, un trait typique de Volvo.
On s’y attend, le coffre de la V60 est logeable à souhait — du moins, pour une voiture compacte — avec des dossiers arrière se rabattant à plat et une grande ouverture du hayon. On retrouve aussi un panneau escamotable pour empêcher nos emplettes de s’étendre à travers le coffre.
Pour l’instant, la V60 Polestar n’a pas de concurrence directe sur le marché canadien. On finira par la comparer à des VUS, soit le Audi SQ5, le Mercedes-AMG GLC 43 ou le BMW X4 M40i. Son prix est assez élevé : 69 000 $ avant les frais de transport et de préparation. La seule option, c’est le choix de la couleur de carrosserie. Bref, si le bleu est trop criard à notre goût, on peut choisir la peinture Argent clair métallisé. C’est tout.
Cette familiale sportive est rapide, dynamique et stylisée, toutefois, elle n’est pas parfaite. Sa suspension est très ferme, son design intérieur commence à se faire vieux et elle n’est pas une aubaine. Mais bon, c’est un produit intéressant par son unicité, et sa production somme toute limitée garantira une certaine exclusivité.
Il est à noter que Volvo a annoncé l’électrification de tous ses voitures et camions à partir de 2019, signifiant que les moteurs à combustion du constructeur seront toujours épaulés d’un moteur électrique. Et surtout, que l’avenir de Polestar consistera également en des motorisations hybrides ou 100% électriques.