Kia Rio5 2018 : le plein d’équipements pour moins de 15 000 $
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Le Québec est une terre fertile pour les voitures sous-compactes, à preuve, Kia écoule plus de 42% de ses Rio ici, signe que l’on apprécie les petites bagnoles. C’est le même constat chez Toyota avec sa Yaris, Nissan et ses Micra et Versa Note, et bien entendu chez Hyundai avec l’Accent, la reine incontestée des ventes canadiennes dans ce segment. Il n’est donc pas étonnant que Kia ait choisi la vieille capitale pour effectuer le lancement canadien de la quatrième génération de sa Rio5, introduite initialement au pays en 2001.
Afin de se hisser sur le podium, une sous-compacte doit posséder quelques attributs. Le premier, c’est un prix attrayant. À 14 995 $ avant les frais de transport et de préparation, vous conduirez une Rio5 équipée d’une boîte manuelle à six rapports, de vitres et portes à commande électrique ainsi que d’un ordinateur de bord. Ce n’est pas mal, mais on a aussi ajouté des sièges avant chauffants, un volant chauffant gainé de cuir et une caméra de recul, plusieurs éléments que ses rivales ne proposent pas de série. Vous serez au donc bien au chaud, mais pas au frais puisqu’il vous faudra opter pour la livrée LX+ afin d'ajouter un climatiseur, ce qui est un peu dommage.
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Malgré tout, on obtient une version de base qui ne sert pas qu’à attirer les clients en salle d’exposition, mais qui s’avère réellement intéressante. La force de Kia, c’est la bonne valeur.
Un style incontestablement européen
Une sous-compacte a beau être abordable et bien équipée, elle doit également être jolie. Le style est tout aussi bon vendeur et l’arrivée chez Kia il y a quelques années du designer de renom Peter Schreyer a littéralement transformé la marque. L’ancienne génération n’était pas nécessairement démodée, mais on a modernisé le style avec quelques petites attentions. Les voitures à cinq portes sont toujours plus sexy que les berlines, et c’est le cas de la Rio5.
En général, elle ressemble un peu — beaucoup — à la Volkswagen Golf, surtout de l’arrière, c’est à s’y méprendre. Schreyer a certainement pigé dans ses anciennes inspirations, lui qui avait œuvré au sein du groupe Volkswagen par le passé. C’est la partie avant qui fera le plus jaser avec un « museau » qui se termine à plat, et nous ne sommes pas certains de l’effet... Laissons les acheteurs en juger. Dans les versions plus cossues, cette Kia est encore plus jolie avec ses jantes de 17 pouces et ses bandes aux DEL intégrées aux feux et aux phares.
Démarrer votre Rio avec votre cellulaire?
À bord, on a rehaussé le sentiment de qualité avec notamment l’ajout de matériaux souples dans les portes. L’effet est moins marqué dans les livrées de base, mais si l’on monte en grade, l’impression de luxe est beaucoup plus prononcée, surtout avec les sièges en cuir et l’écran multimédia de sept pouces. Les amateurs de gadgets technos seront heureux d’utiliser la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto, en plus du système UVO qui offre une panoplie de fonctions contrôlées via votre téléphone cellulaire, incluant le démarrage du moteur. On retrouve quelques rangements pratiques et bien aménagés et les prises de recharge (USB et 12 volts) sont bien en vue et accessibles.
Grâce à des dimensions accrues en hauteur et en largeur, la Kia Rio 2018 offre plus d’espace à bord. Elle devient en fait l’une des plus imposantes de son segment, sauf en hauteur, car on a voulu préserver un certain dynamisme. Le volume du coffre est aussi bonifié, et l’on obtient pratiquement autant d’espace que dans certaines voitures compactes.
Pourquoi moins de puissance?
Pas de maux de tête pour choisir votre mécanique, un seul moteur est livrable et c’est le quatre cylindres de 1,6 litre qui est de retour. Toutefois, on a modifié sa programmation afin d’aller chercher un couple déployé à plus bas régime. Par contre, on perd au passage sept chevaux en puissance et quatre livres-pied de couple, mais on nous mentionne que ce sacrifice rendra la conduite urbaine plus agréable, là où les arrêts/départs sont nombreux. Avec ses 130 chevaux, la Rio5 demeure la plus puissante de son segment avec la Hyundai Accent et la Honda Fit alors que la Mitsubishi Mirage ferme la marche avec ses 78 chevaux.
Une bien meilleure position de conduite
On a pu découvrir les aptitudes de la Kia Rio5 2018 sur les magnifiques routes de la région de Québec. La bonne nouvelle, c’est qu’une colonne de direction télescopique a été ajoutée, ce qui permet de trouver une position de conduite adéquate, particulièrement si vous êtes assez grand. Ce n’était pas le cas de la précédente génération, le volant étant très près du tableau de bord, nous forçant à avancer le siège, et l’on avait les jambes repliées et accotées sur la console centrale. C’est beaucoup mieux maintenant et le confort des sièges est aussi en hausse.
Sur la route, on a l’impression que la voiture est plus solide et que les craquements ont diminué. Kia n’a pas manqué de nous rappeler à ce chapitre que sa maison mère Hyundai possède, en autre chose, une usine de métal, ce qui lui a permis de développer une structure plus rigide et surtout plus légère, compensant ainsi la perte de puissance. Les bruits ambiants sont bien filtrés, seul le petit quatre cylindres rugit dans l’habitacle lorsqu’on le brusque un peu trop.
C’est encore plus fort si vous activez le mode Sport qui force la boîte automatique à conserver des régimes plus élevés, mais au moins, la réactivé supérieure est bien appréciée, surtout en manœuvre de dépassement. La direction est aussi plus précise et l’impression de contrôle est renforcée par un volant doté d’une bonne prise en main et gainé de cuir s.v.p.
Bref, la Rio5 adopte une conduite assez agréable, très proche de celle de la Ford Fiesta. Si vous souhaitez une voiture à budget, bien équipée, sexy et qui vous donnera du plaisir au volant, la Rio5 vaut le détour. C’est d’ailleurs son plus grand défi pour accéder au podium des ventes : se faire découvrir.