Lexus GS F 2017 : se démarquer
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Félicitations! Vous avez atteint un point de votre vie où vous avez suffisamment d’argent pour acheter une berline intermédiaire de luxe de performance. Un long nom pour une catégorie des plus impressionnantes! Audi RS 6, Mercedes-AMG E 63, BMW M5, Cadillac CTS-V : des noms légendaires s’y côtoient.
Il y a aussi la Lexus GS F! La moins puissante du lot, pleine de frustrations, mais qui a les bons outils pour réussir à se démarquer.
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À la base, une Lexus
La voiture sur laquelle la GS F est basée est, bien entendu, la Lexus GS. Qu’est-ce que ça implique?
Tout d’abord, un joli look. La GS F arbore le style caractéristique de Lexus sans sombrer dans l’exagération, comme sur d’autres modèles. Ensuite, un habitacle avec un design unique, marqué par un large écran au milieu de la planche de bord. Ça implique aussi une qualité de finition incomparable, des matériaux de grande qualité à l’intérieur et une fiabilité prouvée. On sait que dans cette catégorie, la fiabilité ne semble pas être la priorité de la plupart des consommateurs, mais de savoir que sa voiture démarrera le matin, c’est tout de même rassurant. Connaissant les ennuis techniques qui hantent la BMW M5, c’est un avantage à considérer.
Puisque la GS F est basée sur la Lexus GS, elle bénéficie de places arrière spacieuses et douillettes. Toutefois, étant une « F », elle reçoit des sièges sport à l’avant, qui demeurent immensément confortables, tout en fournissant beaucoup de support.
Malheureusement, ça vient avec les défauts de l’autre. Le fameux système multimédia de Lexus est réputé pour être difficile à activer. Depuis qu’il est passé au grand écran large, on peut maintenant diviser son espace d’affichage entre plusieurs menus, chose qui ne se fait pas si facilement que ça. Cependant, une fois que l’on s’est familiarisé avec ce système, on aime ses fonctionnalités complètes.
Mais bon, il faut le comparer à la concurrence, et l’on se doit de préciser qu’il est complexe. Cela dit, il compense par la qualité inédite de son système audio. De marque Mark Levinson, il épate par sa puissance et sa qualité. Que vous aimiez la musique classique, le jazz, ou encore le hip-hop, vous apprécierez son étendue et sa qualité. On se surprend à découvrir des notes que l’on n’entend pas d’habitude, à percevoir de subtiles nuances.
Se démarquer
La Lexus GS F 2017 a tout pour être une bonne voiture de luxe, si l’on se fie à ce qui est écrit précédemment. Mais est-ce une auto sport? Quand on la démarre pour la première fois, les notes émises par le moteur V8 de 5,0 litres viennent nous chercher : elles sont rauques, basses, pétillantes; à l’ère des moteurs turbo, cette sonorité se fait rare.
Quand on démarre la voiture, donc, et qu’on la met sur « D » pour avancer, on a de la difficulté à croire que l’on est dans une auto sport. La suspension procure un roulement confortable, l’accélérateur est très doux, et la direction plutôt légère. En fait, on en vient même à se plaindre de la boîte automatique à huit rapports, trop lente à rétrograder lorsque l’on veut pousser la voiture.
Or, comme toutes les bagnoles de sa génération, on ne conduit pas la GS F avec deux pédales et un volant. Non, il faut aussi activer une petite roulette qui contrôle le comportement de la direction, de la suspension, de la boîte, de l’accélérateur et du moteur. On a le mode Eco, qui tue la vivacité de la voiture pour favoriser l’économie d’essence. Une drôle d’option sur un véhicule du genre. Quant au mode Normal, par défaut, il qui convient à celui qui veut seulement une auto confortable pour se déplacer.
Le mode Sport pimente le tout, et le mode Sport+ vous donne un rendement maximal. En plus, on peut ajuster le différentiel arrière, entre les modes Normal, Slalom et Piste. Il y a aussi un mode Expert caché : accessible en sélectionnant le mode Sport+, en mettant le différentiel en mode Slalom ou Piste, et, pour finir, en désactivant les aides électroniques.
Même en mode Expert, la boîte est un peu lente en mode normale. Pour une expérience optimale, il faut activer le mode manuel, assorti de palettes au volant, et oublier qu’il s’agit d’une boîte à huit rapports. Concentrez-vous sur les six premiers, et vous aurez une voiture bien plus viscérale!
Parce que pour le reste, la tenue de route de la GS F est impressionnante. Le châssis est rigide, et la suspension fait des miracles, offrant confort et tenue de route. Encore plus surprenant, le différentiel ajustable arrive à vous donner de la puissance sans vous faire déraper! En mode Normal, il nuit aux accélérations, tentant d’empêcher chaque petit dérapage, mais en mode Slalom, il a juste assez de tolérance pour vous procurer sensations fortes et sécurité.
Au final, la GS F n’est pas parfaite, mais elle se démarque, tant par son look et le son de son moteur, que par son incroyable tenue de route.