Lexus LC 500h 2018 : des lignes spectaculaires!
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Pas facile de rivaliser dans le créneau des voitures de luxe face à un trio germanique au sommet de son art, soit Audi, BMW et Mercedes-Benz. Lincoln, Acura, Cadillac et Infiniti ont certes quelques modèles qui font bonne figure, mais on est loin de pouvoir se vanter d’une gamme aussi étoffée. Quant à Lexus, la marque de luxe de Toyota, on l’associait à des modèles fiables et de qualité, mais ô combien ennuyants à conduire, sauf peut-être dans le cas de la IS.
Ça, c’était avant que Lexus décide de se réinventer en jouant principalement la carte du design. L’idée n’était pas mauvaise puisque l’on sait que le style vend. Si vous n’avez pas visité une salle d’exposition Lexus récemment, faites-le, vous y découvrirez une brochette de véhicules stylisés qui font tourner les têtes. Le constructeur a réussi son pari, reste à voir si cela lui permettra de rehausser ses parts de marché au cours des prochaines années.
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Après avoir démontré tout son savoir-faire en commercialisant les Lexus LFA en 2011 et en 2012, le constructeur a introduit cette année son nouveau modèle porte-étendard, la LC 2018. Pour vous donner une idée, la LC, dont le prix de base se situe à 101 600 $, transport et préparation en sus, se compare à d’autres coupés de grand tourisme que sont notamment la Mercedes-Benz Coupé Classe S ou la BMW de Série 6. Non c’est n’est pas un bolide pur et dur, c’est une auto sport, en pantoufles.
Sans son design, elle serait banale
Ce qui en fait une automobile intéressante? Son style. Ses lignes sont simplement spectaculaires, on croirait être en présence d’une voiture-concept tant elle est en avance sur ce que l’on voit rouler sur nos routes. On est demeuré fidèle au concept LF-LC présenté en 2012, c’est pourquoi cette Lexus frappe autant l’imaginaire. Nous sommes d’ailleurs allés à une exposition de voitures par un beau samedi d’été et la LC attirait inévitablement les regards et les appareils-photo, signe que les designers ont atteint leur cible.
On associe rapidement la LC 500 à la marque grâce à sa grille trapézoïdale en sablier que l’on retrouve maintenant sur tous les autres véhicules Lexus. Son imposante partie avant intègre de chaque côté des prises d’air et une bande aux DEL en guise de phares de jour. Le dynamisme est souligné par une ligne de toit plongeante et surtout, par de magnifiques jantes de 21 pouces en aluminium forgé. L’arrière est également fort réussi avec son profil bas et très large, l’effet de puissance est bien perceptible.
Et l’habitacle?
En ouvrant les portières, l’affiliation avec les autres véhicules de chez Lexus est moins marquée. On retrouve plutôt quelques éléments de design issus de la LFA, notamment les deux leviers placés dans le haut du tableau de bord. Notre modèle d’essai arborait un intérieur en cuir brun Orcher, ce qui donnait une impression de grand luxe et de richesse. S’il y a une chose que l’on ne peut reprocher à Lexus, c’est bien la qualité de ses habitacles.
Grâce à ses deux sièges arrière, la Lexus LC 500 2018 dispose d’une configuration 2+2, mais vu le dégagement très réduit pour les jambes et la tête, ces places serviront beaucoup plus comme espace de chargement supplémentaire que pour y asseoir des amis.
Essence ou hybride?
Côté motorisation, on a retenu une mécanique déjà offerte à bord d’autres modèles, ce qui malheureusement mine un peu le prestige du véhicule. De série, il y a le V8 à essence de 5,0 litres issue de la gamme « F » qui développe une puissance de 471 chevaux pour un couple 398 lb-pi. Ce n’est pas mal, mais on aurait bien aimé quelques chevaux de plus, si ce n’est que pour accentuer son positionnement dans la gamme.
Quant à la boîte de vitesses, c’est une automatique à 10 rapports qui certes est très moderne et favorise le confort et l’économie de carburant, mais elle n’est pas hypersportive. C’est la seule véritable faiblesse de la voiture — et d’autres modèles Lexus —, on ne dispose pas d’une bonne boîte à double embrayage ultrarapide et efficace.
Et l’hybride?
Puisque Toyota a décidé de se commettre envers l’hybridation de ses modèles, on offre la LC en livrée 500h. C’était d’ailleurs notre modèle d’essai et elle nous a laissés sur notre appétit côté performance. La portion thermique est confiée à un V6 de 3,5 litres de 295 chevaux, alors que les 59 chevaux supplémentaires — pour un total de 354 — sont issus d’un moteur électrique connecté à un ensemble de batteries lithium-ion. Non, elle n’est pas rechargeable et c’est dommage, cela aurait pu rehausser l’intérêt envers ce modèle, surtout qu’il faut débourser plus de 17 000 $ pour l’obtenir…
Cette fois, le groupe motopropulseur profite d’une automatique à quatre rapports en complément à la boîte à variation continue (CVT). Eh oui, la LC 500h n’a pas une, mais bien deux boîtes de vitesses! On appelle ça un système hybride multiphase. Ce dernier, selon Lexus, autorise une réaction plus naturelle et rapide de l’accélérateur tout en permettant de circuler plus rapidement en mode 100% électrique.
Toutefois, dans les faits, rares ont été les occasions où l’on a pu circuler en mode 100% électrique. Il faut fortement doser les accélérations et maintenir une vitesse très basse, ce qui va un peu à l’encontre de la vocation de ce coupé sport. Bref, on a l’impression que les hybrides sont dépassés par rapport aux versions rechargeables, et ce, même si l’on a enregistré une consommation moyenne de 7,4 L/100 km. Ce qui est tout de même plus bas que dans le cas du V8 à essence.
Sur la route, la version hybride n’a pas la sonorité de la version à essence, et c’est dommage, car on a l’impression que le cœur ne suit pas les aspirations du véhicule. La Lexus LC 500h 2018 possède un certain dynamisme, mais elle est avant tout une voiture de grand tourisme, axée sur le confort plutôt que sur la sportivité extrême. On apprécie cette qualité lors de longues distances, un peu moins si l’on est sur un circuit à essayer de rattraper d’autres bagnoles exotiques.
Bref, la Lexus LC 500h 2018 n’est pas sans défauts, mais elle démontre clairement le cheminement de la marque en termes de design. Les rumeurs annoncent une version « F » plus musclée, et on l’espère, car la LC 500 mérite toutes ses lettres de noblesse.