Lancia : de héros à zéro
L’histoire de la compagnie automobile Lancia, une société italienne basée à Turin, faisant partie du groupe Fiat Chrysler Automobiles, est relativement triste.
Fondée en 1906 par le pilote de course Vincenzo Lancia, Lancia fut une des compagnies qui contribua le plus à l’essor de la voiture moderne. Par exemple, en 1913, la Lancia Theta fut la première automobile de production européenne à offrir un système électrique de série.
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Mais pour la plupart des gens, Lancia est la compagnie italienne qui, dans les années 70, a produit la Stratos et la Delta, des voitures parmi les plus belles jamais dessinées, et dont les performances en rallye font, encore aujourd’hui, bonne figure.
Toutefois, la vie étant ce qu’elle est, la marque Lancia est désormais condamnée à ne produire qu’un seul modèle. Il s’agit de l’Ypsilon, une petite bagnole construite sur la plate-forme de la Fiat 500. Originalement vendue un peu partout en Europe, et étonnamment sous le nom de Chrysler Ypsilon en Angleterre et en Irlande.
En fait, on nous vend l’Ypsilon comme étant une voiture de ville magnifique. Le slogan employé pour la vendre est « la beauté entraînera le monde ». On se calme un instant. Cette Ypsilon n’a rien de bien spécial : en effet, son style rondouillard est pas mal démodé et le design de l’habitacle est aussi assez ordinaire… Toutefois, on peut équiper sa voiture de sièges en cuir dont les motifs sont inusités.
Il est désolant de voir qu’une marque autrefois connue pour ses légendaires autos sport est aujourd’hui condamnée à vendre une voiture dépassée, risible, associée pour une raison ou une autre à la mode. Parfois, il faudrait accepter d’enterrer les morts.