Notre visite de l’usine Lamborghini en Italie : votre cellulaire et vos caméras, svp!
Contrairement à d’autres usines que Le Guide de l’auto a visitées, ici chez Lamborghini, les photos sont interdites dans toute l’usine, secret industriel oblige. Pour cette raison, les photos présentées sont fournies par le constructeur.
À notre arrivée chez Lamborghini, il est amusant de constater tous ces champs agricoles : on ne peut imaginer voir cette usine de réputation mondiale, dotées des plus récentes technologies, dans ce milieu rural. Il faut mentionner que Ferruccio, le fondateur, était un riche industriel fabriquant des tracteurs destinés à l’agriculture. Avant même de penser créer sa propre marque de voitures, M. Lamborghini possédait deux Ferrari et lors d’une course locale avec une d’entre elles, il n’a pu compléter sa course, car l’embrayage a fait défaut. Il s’est donc rendu à Modena en proposant une solution, soit d’utiliser un embrayage provenant d’un de ses tracteurs. Enzo Ferrari, personnage tout aussi bouillant, n’a pas écouté les conseils du fabricant de tracteurs. C’est alors que Ferruccio s’est lancé dans la fabrication de voitures superperformantes, avec en tête l’idée de construire la voiture parfaite.
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Il fonde donc la firme Automobili Lamborghini le 30 octobre 1963, qui depuis 1998 est la propriété d’Audi, mais son siège social a toujours été situé à Sant’Agata afin de conserver le précieux côté exotique des GT italiennes. Par contre, les propriétaires de la firme allemande ont très bien contribué à l’avancement technologique de l’usine avec des chaînes de montage flexibles pouvant fabriquer différents modèles et ainsi augmenter la productivité. Ce qui est le plus impressionnant en visitant l’usine de Sant’Agata, c’est de voir ce mariage du « craftmanship » italien et l’efficacité technologique allemande.
Il y a actuellement deux chaînes de montage, une pour l’Huracán et l’autre pour l’Aventador. Une troisième ligne sera opérationnelle pour la fabrication, dès janvier 2018, du tout nouveau VUS Lamborghini Urus. Douze Huracán sortent de l’usine par journée de production et toutes sont personnalisées aux goûts des futurs propriétaires qui auront attendu plus de six mois pour obtenir leur voiture.
Assemblage de la voiture
Les employés prennent en moyenne neuf heures pour marier toutes les composantes, y compris la motorisation, et les voitures sont toutes testées pendant 30 minutes sur une piste d’essai. Par la suite, les voitures sont conduites dans les rues de Bologne sur une distance de 50 kilomètres.
Côté carrosserie, six jours de production sont nécessaires pour fabriquer le monocoque de fibre de carbone, celui-ci ne pesant que 147 kg, ce qui aide considérablement aux performances de la voiture. La carrosserie est peinte à la main, et les employés peuvent prendre jusqu’à trois semaines pour compléter l’œuvre d’art, alors que le jaune et le vert sont les couleurs populaires auprès des acheteurs de Lamborghini. Saviez-vous que seuls les modèles à moteur V12, dont l’actuelle Aventador, ont droit aux fameuses portes à ciseaux, les Scissor doors.
Le cockpit
Les matériaux utilisés pour la fabrication des sièges, les panneaux des portes et le tableau de bord incluent du cuir provenant du nord de l’Italie ou bien de l’alcantara, un tissu composite. Un choix de 25 couleurs est disponible afin de personnaliser le cockpit de la voiture. Le cuir est inspecté au toucher et à la vue afin d’y détecter les imperfections. Six à sept vaches sont nécessaires pour compléter l’intérieur d’une Lamborghini et toutes les pièces de cuir inutilisées sont recyclées. Le logo de la réputée marque est cousu à la machine sur le tissu alcantara et embossé sur le cuir. Des 1 400 employés, 20% sont composés de femmes travaillant principalement à ce processus important de fabrication : ce travail demande force, agilité et minutie afin de bien recouvrir les cuirs sur les composantes.
Ventes mondiales
40% des ventes mondiales sont destinées aux États-Unis, le Japon arrive en deuxième suivi de l’Angleterre, l’Allemagne et le Canada. Lors de notre visite, la 6 742e Aventador sortait de l’usine, de couleur blanche et sera acheminée au marché américain.
Il est possible de visiter le musée Lamborghini, alors si vous passez dans le coin nord-est de l’Italie, n’hésitez pas à faire le détour, bien qu’une réservation à l’avance soit préférable. De plus, il est aussi possible de faire l’essai d’une voiture moyennant quelques Euros.