Volvo V90 R-Design 2017 : une beauté suédoise en plus sportif
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MIRABEL, Québec – Même si la beauté est une notion résolument personnelle et parfaitement subjective, y compris pour les voitures, celle des nouvelles familiales V90 de Volvo fait sûrement l’unanimité. Ou presque. Et tant pis pour les rabat-joie antisociaux qui pensent autrement.
Mais ce qui est merveilleux, c’est de pouvoir affirmer que l’habitacle de ces sveltes bagnoles suédoises est au moins aussi réussi que leur carrosserie, et que l’on peut en dire à peu près autant de leur groupe propulseur, de leur confort et de leur comportement routier.
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Les Volvo V90 proposent effectivement un amalgame d’agilité, de souplesse et de douceur à la fois unique et vraiment rafraîchissant, dans une catégorie où l’on en a un peu soupé de la prétendue rigueur germanique érigée en système et en référence inexpugnable.
La touche R-Design
Ce qui n’empêche aucunement certains clients (ou clientes, évidemment) de souhaiter voir et conduire une Volvo V90 un peu plus excitante, dégourdie et racée. En tout cas, c’est ce que croient les bonzes de chez Volvo qui nous présentent aujourd’hui une version R-Design de leur nouvelle familiale.
L’importateur croit que l’acheteur type est plus jeune que la moyenne chez Volvo, qu’il se passionne pour les familiales et appréciera le look sportif de la V90 R-Design, mais également ses performances et son comportement plus aiguisés. Ce client type préfère une familiale à un utilitaire sport et, réjouissons-nous, il habite surtout au Québec puisque Volvo s’attend à vendre la moitié de toutes ses familiales V90 chez nous.
Chose certaine, cette recette R-Design réussit déjà très bien au grand utilitaire XC90 qui fut le premier à profiter de la superbe architecture modulaire SPA (Scalable Product Architecture) qui nous a donné, depuis, la berline S90, la familiale V90 et sa sœur plus costaude, la V90 Cross Country.
Pour faire une R-Design, on équipe d’abord la V90 d’une suspension sport qui comporte des ressorts plus fermes et des amortisseurs plus robustes pour mieux maîtriser les pneus de performance montés sur des roues d’alliage spéciales de 19 pouces. Les R-Design se reconnaissent également par leurs phares d’appoint à diodes et quelques moulures et détails de carrosserie qui leur sont exclusifs.
On greffe aussi, à leur équipement de série, plein d’autres ingrédients, dont une paire de manettes pour la boîte de vitesses derrière le volant, une sellerie en cuir nubuck, le système de navigation, la climatisation sur quatre zones et une kyrielle de ces systèmes de sécurité dont Volvo a le secret.
Les V90 R-Design que nous avons conduites avaient toutes eu droit au fameux « traitement Polestar » qui fait passer la puissance de leur quatre cylindres Drive-E de 2,0 litres, à la fois surcompressé et turbocompressé, de 316 à 330 chevaux, et son couple de 295 à 325 lb-pi. Des gains quand même appréciables.
Avec les autres options qu’on leur avait ajoutées (groupes Commodité, Climatisation, Cuir et Vision, en plus de la chaîne audio Bowers & Wilkins, de roues de 20 pouces et de la suspension arrière à ressorts pneumatiques, pour une des trois), le prix de nos R-Design était passé de 64 450 $ à 79 930 $ pour la plus chère (de très peu). Ce qui est quand même appréciable.
Tracé laurentien classique pour mordus de conduite
Nous avons pu découvrir et explorer les performances et le comportement routier de ces V90 R-Design sur une longue boucle qui nous a d’abord menés du circuit ICAR à Mirabel vers Lachute. De là, nous avons bifurqué vers la merveilleuse route 327 qui serpente vers Arundel et enfin Mont-Tremblant, avec sa multitude de virages de toutes les longueurs et de tous les rayons.
Ces deux sections et le retour plus tranquille vers ICAR par la route 117 et ensuite l’autoroute 15 nous ont permis de jauger et d’apprécier également le confort de la version R-Design, qui demeure virtuellement intact, par rapport à la V90.
Pour tout dire, je me suis senti au volant du croisement heureux entre une V90 et sa sœur, la V90 Cross Country, carrosserie surélevée en moins. Le roulement est un peu plus ferme, sans jamais être sec, et la direction est un peu plus ferme aussi. C’est l’aplomb général de cette V90 R-Design qui en profite, même si la V90 « ordinaire » n’en manque pas. Le dosage est vraiment réussi, ce qui n’est certes pas toujours le cas pour les versions « sport ».
La puissance et le couple qu’ajoute le « traitement Polestar » sont aussi des éléments importants et fort appréciés de cet ensemble que constitue la V90 R-Design. Je le recommande sans hésitation, encore une fois. Ce serait fou de s’en priver, en fait, pour cette familiale que l’on choisit avant tout pour le plaisir, sous toutes ses formes. Enfin presque. Et là encore, avec tout cet espace à l’arrière…