Lexus GS300/GS400/GS450h, la passion de la perfection
Malgré son design un tantinet baroque, la Lexus GS respire le luxe, le calme et la classe. En d’autres mots, elle impressionne les voisins ! L’an dernier, une toute nouvelle génération voyait le jour. Esthétiquement, la GS 2006 a été la première à utiliser la philosophie « L-Finesse » qui combine simplicité, élégance, vigueur et fonctionnalité. Même si le nom « L-Finesse » peut paraître un peu tiré par les cheveux, il n’en demeure pas moins que les nouvelles Lexus sont fort jolies, à défaut de se démarquer dans la circulation.
La GS nouvelle reprend donc les lignes générales de génération précédente mais en les alourdissant un peu. La partie arrière, surtout, semble moins délicate que le reste. Au-delà d’un concept de design philosophique, la GS se veut une réussite à plusieurs points de vue. Techniquement d’abord. La GS350 reçoit un V6 de 3,5 litres qui développe 303 chevaux. Pour un moteur de base, ce n’est pas si mal ! Cette propulsion abat le 0-100 en moins de 6,5 secondes et les reprises s’avèrent aussi convaincantes. Il existe aussi une version intégrale de la GS350. La version AWD ajoute à peu près 60 kilos à sa fiche technique mais les performances ne sont pas affectées. Ou si peu. C’est surtout le compte de banque qui se voit privé d’environ 2 500 $ supplémentaires ! Sur une surface normale, les roues arrière reçoivent 70% du couple tandis que les 30 % restants vont vers l’avant. Lorsque le besoin se fait sentir, cette répartition peut aller jusqu’à 50/50. Pour optimiser l’efficacité de cette intégrale, Lexus a prévu un régulateur électronique de traction. Enfin, on retrouve la GS430. Forte d’un V8 de 4,3 litres de 300 chevaux, cette GS accélère et décélère de façon impressionnante. Sûr qu’à 75 000 $, on ne s’attend pas à un moteur de tondeuse !
Bienvenue au Salon des technologies
Peu importe le modèle, une transmission automatique à six rapports (avec mode manuel) relaie la puissance aux roues arrière. Pour aviser BMW de sa présence de plus en plus incontestable dans le créneau des voitures de luxe, Lexus a concocté une direction électrique semblable à celle du constructeur munichois. La précision de cette direction étonne mais, au chapitre de la sensation, BMW demeure le maître. Les suspensions procurent un grand confort mais aussi une tenue de route de haut niveau. De plus, la GS430 possède, de série, une suspension variable adaptive qui permet au conducteur de choisir un des quatre modes, allant de confort à sport ferme. Ce système électronique (un mot qui revient souvent chez Lexus…) prend aussi compte de la direction et de la vitesse des roues pour diminuer les mouvements de plongée, d’inclinaison et de roulis. Dans la catégorie des voitures de luxe, les constructeurs n’hésitent pas à utiliser (même à abuser !) des aides électroniques d’aide à la conduite. La GS n’est pas différente des autres et s’avère ainsi très sécuritaire, autant au niveau actif (avant l’impact) qu’au niveau passif (après l’impact). VSC, HAC, TRAC, ABS, EBD, BA et une panoplie de coussins gonflables veillent au grain.
Mais à force d’être performante, silencieuse et sécuritaire, la GS est platte... Elle est trop parfaite! Prenez l’habitacle, par exemple. Les matériaux sont d’une qualité exquise, l’assemblage fait preuve d’un fanatisme rarement vu, le silence n’est rien de moins que monacal, l’équipement s’avère ultracomplet et le confort est digne d’une suite du Palais de Buckingham. Malheureusement, on n’y retrouve pas d’âme. Peut-être qu’on peut tenter de l’acheter… Le groupe Touring ajoute, pour environ 2 500 $, un pare-soleil arrière, des sièges avant chauffants et ventilés, un sonar de recul et de stationnement, des coussins latéraux arrière et autres douceurs de la vie. Pour ceux qui désirent beaucoup d’âme, il y a le groupe Premium facturé entre 10 et 13 000 $ ! Il comprend ce que le groupe Touring propose, plus une chaîne audio Mark Levinson à la sonorité enivrante, un système de navigation et du cuir et du bois. Pour la GS430, ce groupe ajoute un système très sécuritaire de précollision qui anticipe un impact imminent.
Un hybride pour gens riches
Toyota (et Lexus, bien entendu) propose de plus en plus de modèles hybrides. La croyance populaire veut que la raison d’être d’un moteur hybride soit l’économie d’essence. Faux. Chez Toyota/Lexus du moins. Le but premier d’un moteur hybride est de réduire au maximum les émanations polluantes et de rendre le véhicule plus performant. L’économie d’essence n’est que la résultante des deux premières raisons. Et quand on a les moyens de se payer une voiture de plus de 65 000 $, ce ne sont pas un ou deux sous du litre qui vont changer quoi que ce soit. La GS450h s’adresse donc aux gens riches qui ont la planète à cœur. Déjà que la 430 était très performante, disons que la 450h, avec ses 339 chevaux vous en mettra plein la testostérone dans un silence de roulement digne d’un studio d’enregistrement. Outre la mention hybrid sur le coffre arrière, il y a peu de différence entre la 450h et les autres GS. Qui peut reconnaître un capot tout alu d’un simple coup d’œil ? La transmission CVT nous est apparue moins empotée que dans d’autres véhicules. Les freins, cependant, affichent encore cette sensation de ressort qui se détend lors des arrêts. Au moins, ils font preuve d’une puissance à vous en décoller les oreilles.
Avec une gamme fort complète, la GS de Lexus a tout pour plaire. Sa qualité de fabrication, son haut niveau de sophistication technique, ses éléments de sécurité électroniques et, surtout, sa fiabilité font des GS des voitures quasiment parfaites et capables d’en découdre avec les meilleures allemandes. Au chapitre de la personnalité, par contre, la perfection n’est pas nécessaire…
feu vert
Excellente tenue de route
Moteurs performants
Voiture très sécuritaire
Fiabilité suprême
Finition maniaque
feu rouge
Excellente tenue de route
Moteurs performants
Voiture très sécuritaire
Fiabilité suprême
Finition maniaque