Honda veut lancer une voiture autonome d’ici 2025
Lors de notre récent passage au Honda Meeting 2017, le constructeur en a profité pour nous donner l’heure juste sur ses derniers développements en matière de voitures autonomes et promet d’ailleurs de combler rapidement le retard qu’il a pris par rapport à certains compétiteurs. Pour plusieurs, les voitures autonomes relèvent de l’utopie alors que d’autres n’y voient pas d’intérêt, mais les constructeurs visent surtout à rehausser la sécurité des occupants et à atteindre l’objectif de zéro perte de vie sur la route.
Il faut bien se le dire, la majeure partie des accidents sont causés par… un conducteur. On verra peut-être le jour où les accidents de voiture seront anecdotiques. Au lieu de conduire, pourquoi ne pas lire ou regarder un film pendant que votre voiture vous amène à destination? Pourquoi ne pas récupérer le temps passé derrière le volant pour faire quelque chose de plus utile? C’est là le pari de la voiture autonome.
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Une cohabitation plus difficile
D’ici 2020, Honda veut lancer une voiture autonome de niveau 3 qui pourra se conduire seule sur l’autoroute et changer de voie alors que d’ici 2025, le manufacturier aimerait commercialiser une voiture de niveau 4 qui pourrait se conduire seule en ville. Le plan est ambitieux car s’il serait assez simple de n’avoir que des véhicules autonomes sur une route en particulier, il sera beaucoup plus complexe de les faire cohabiter avec les autres conducteurs, l’humain étant beaucoup moins prévisible qu’un logiciel.
Nous avons d’ailleurs eu la chance d’effectuer un essai en circuit privé et il faut avouer que nous avons été surpris des avancées effectuées. Sur un circuit haute vitesse simulant une autoroute, nous avons activé le système de conduite autonome, lâché le volant et les pédales, donnant le contrôle entier de la voiture à notre pilote automatique. Il faut d’ailleurs une bonne dose de courage.
Notre véhicule a rapidement détecté un autre véhicule plus lent devant nous et a changé de voie automatiquement tout en maintenant le véhicule bien au centre de la voie dans les courbes, tel un humain le ferait avec précision. Alors que nous sommes entrés dans une zone de congestion et que la voiture a engagé le mode Congestion, nous avons utilisé l’écran vidéo et avons d’ailleurs reçu un appel vidéo Facetime, laissant la voiture se débrouiller seule.
Une autre paire de manches en ville
La seconde simulation nous a permis de prendre le volant dans un environnement simulant la ville et cette fois, on découvre rapidement que ce n’est pas la même paire de manches. Par le biais d’un radar, de caméras et de système GPS la voiture doit reconnaître les piétons, les cyclistes, les obstacles, les arrêts et l’itinéraire, ce qui n’est pas de tout repos. Elle doit aussi analyser et déterminer avec précision la trajectoire des autres objets en mouvement afin d’établir le chemin à emprunter. Bref, on se rend compte assez vite que la conduite d’un véhicule automobile exige une quantité incroyable de décisions. Il demeurera toujours également les problèmes météo, on sait qu’au Québec, plusieurs systèmes intelligents cessent de fonctionner lorsque la météo se dégrade ou que la voiture est sale.
Bien entendu, il reste beaucoup de travail pour y arriver, mais nos deux essais se sont tout de même déroulés sans encombre. Honda compte bien accélérer le développement de ses technologies autonomes et y déploiera des ressources et des investissements importants d’ici les prochaines années.