Toyota RAV4 2017: L'expérience parle d'elle-même
La prochaine fois que vous prendrez la route, portez une attention particulière aux véhicules autour de vous : je vous garantis que vous verrez au moins un RAV4 d’une ou l’autre génération (il a été lancé ici en 1994, vous avec donc l’embarras du choix!). Le RAV4 est le second meilleur vendeur chez Toyota — après la Corolla — ; il est aussi l’un des leaders dans un segment populaire, celui des VUS compacts.
L’an dernier, Toyota a remis à jour son petit VUS : si sa mécanique et sa plate-forme n’ont pas changé dramatiquement, la marque japonaise a quand même tenu à moderniser son apparence et son habitacle pour le garder désirable face aux Ford Escape, Honda CR-V et Nissan Rogue.
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Enfin plus dynamique... visuellement
Pendant longtemps, on a pu accuser Toyota de faire preuve de complaisance : alors que ses compétiteurs prenaient des risques au niveau du style en créant des designs hauts en couleur (le meilleur exemple est le Mazda CX-5), le géant japonais se contentait d’ajouter une ligne de lampes à DEL ici, une bande chromée là…
En 2014, le RAV4 s’est finalement déluré : son bouclier avant a été revu et il est maintenant plus aplati, ce qui lui confère un look plus macho. Les feux sont angulaires, et de type projecteur tandis que la grille avant a été amincie. Même constat à l’arrière : les feux sont de forme plus élancée et ils sont maintenant à DEL. Sommes toute, on ne peut plus reprocher au RAV4 d'afficher une bouille générique; il se démarque du lot, et c'est tant mieux!
Une fois que l’on prend place dans le RAV4, on est accueilli par des matériaux de bonne qualité, notamment les belles surpiqûres sur le tableau de bord coussiné, des sièges confortables sans trop de renforts latéraux et une visibilité étudiée pour offrir une conduite rassurante pour la majorité des conducteurs.
Du réchauffé sous le capot
La mécanique du RAV4 est à l'image de ce que la Toyota fait de meilleur : rien de superflu, rien d'extravagant, que du fiable et éprouvé. C'est un quatre cylindres de 2,5 litres qui est chargé de déplacer ce VUS, déployant 176 chevaux et un couple de 172 livres-pied. La seule transmission offerte est une automatique à six rapports, la manuelle s'étant fait la malle il y a belle lurette. Côté rouage, le RAV4 est une traction (roues avant motrices). En option, on peut le doter de l'intégrale.
Cette quantité relativement modeste de chevaux ne donne pas des ailes au RAV4, mais puisqu’il a peu de chances de se retrouver sur une piste d'accélération, ce n'est pas trop grave. On peut néanmoins dépasser sans trop de peine, et ce moteur permet de remorquer jusqu'à 680 kilos (1 500 livres). Toyota annonce une consommation de 10,5 litres aux 100 km en ville et 8,2 litres aux 100 km sur la route pour les modèles à quatre roues motrices — que nous vous recommandons avant le modèle de base à traction, puisque nous sommes au Québec.... Pour le modèle à traction, on parle plutôt 10,0 litres aux 100 km en ville et 7,6 litres aux 100 km sur la route.
Ces données de consommation vous semblent encore trop élevés? Bonne nouvelle : depuis l’an dernier, Toyota offre une motorisation hybride dans le RAV4! Celui-ci troque son quatre cylindres pour une autre unité de cylindrée identique; le moteur atmosphérique déplace toujours 2,5 litres, mais c'est celui du Lexus NX300h. Il est donc à cycle Atkinson, et il est accouplé à une transmission automatique de type CVT. Entre ces deux pièces, il y a évidemment un petit moteur électrique. Notez que même si le RAV4 hybride vient d'office avec la traction intégrale, il n'y a pas d'arbre de transmission au centre du véhicule : c'est un autre moteur électrique qui est chargé de faire tourner les roues arrière. Si l’on est très doux avec l'accélérateur, on peut enregistrer des moyennes de 6,9 litres aux 100 km en ville et de 7,6 sur l'autoroute, ce qui est très impressionnant compte tenu de la taille du véhicule.
La conduite du RAV4 est neutre, sa direction surassistée, les bruits de route sont bien étouffés, les suspensions sont molles et confortables... Mentionnons que la variante hybride nous rappelle beaucoup la conduite de la Prius : on peut rouler jusqu'à 40 km/h en mode tout électrique, et le moteur à essence se réactivera automatiquement au-dessus de cette vitesse.
Avec le temps, Toyota a prouvé que sa recette pour le RAV4 était la bonne : les acheteurs qui vont vers ce véhicule ne recherchent pas la nouveauté ni les gadgets à la mode. Ils ont besoin d'un mode de transport fiable, peu gourmand et qui peut les amener à bon port beau temps mauvais temps. À ce chapitre, le petit VUS mérite pleinement son succès.