Mercedes-Benz Classe GLE 2017: Véhicule sport ET utilitaire
On ne sait plus qui est l’auteur de la définition d’un VUS (véhicule utilitaire sport), mais ce qui est sûr, c'est que la portion « sport » de cet acronyme ne s’applique pas souvent. Et dans le cas de quelques modèles sur le marché, la partie « utilitaire » peut aussi être trompeuse. Toutefois, les Allemands semblent être ceux qui appliquent le mieux cette définition à leurs produits, et le GLE en est un parfait exemple.
Autrefois nommé Classe M (ou ML), le Mercedes-Benz GLE, se décline désormais en deux formats et propose un choix de plusieurs motorisations. Outre le GLE conventionnel, l’an dernier, Mercedes a finalement créé un adversaire de taille au BMW X6 avec le Coupé GLE, dans un segment que tout le monde trouvait inutile, sauf les nombreux acheteurs de ces VUS plus sportifs, mais moins utilitaires.
Diesel, essence… beaucoup d’essence
Les GLE les plus abordables sont équipés d’un moteur turbodiesel. Les GLE 350d et Coupé GLE 350d disposent d’un V6 biturbo de 3,0 litres qui génère 249 modestes chevaux, mais d’un couple massif de 457 lb-pi à partir de 1 600 tr/min. Ce muscle, acheminé aux quatre roues via une boîte automatique à neuf rapports, travaille de façon fluide et efficace.
Les décollages à bord des GLE 350d sont vifs, mais le moteur s’essouffle rapidement. Cependant, l’objectif de passer moins de temps à la station-service est atteint, puisque ce moteur diesel est peu énergivore, surtout sur l’autoroute, où il somnole à faible régime. Lors d’un récent essai, on a observé une moyenne, excellente pour ce type de véhicule, qui se situait sous les 9,0 l/100 km.
Le GLE 550 4MATIC mise sur un V8 biturbo de 4,7 litres développant 429 chevaux, associé à une automatique à sept rapports. Cette version se positionne entre deux variantes AMG, soit le GLE 43 et le GLE 63 S. D’abord, mentionnons que l’AMG GLE 43 est identique au GLE 450 AMG Sport de l’an dernier, mais renommé pour réduire la confusion des nomenclatures auprès de la clientèle. Ce n’est pas plus clair.
Bref, les AMG GLE 43 4MATIC sont équipés d’un V6 biturbo de 3,0 litres, produisant 362 chevaux, et de la boîte à neuf rapports. On a droit à un caractère sportif, à une belle sonorité de moteur, lorsque le mode sport est activé, et à une apparence plus agressive. On précisera ici que ce moteur n’est pas assemblé à la main à l’usine d’AMG au même titre que les V8, alors on triche un peu sur la philosophie de la division de performance de Mercedes. Toutefois, comme le marché canadien figure parmi les plus friands, par personne, des produits AMG, on comprend la stratégie de diluer cette sous-marque en offrant des variantes plus abordables.
La vraie version AMG, si l’on peut dire ainsi, c’est le GLE 63 S 4MATIC et son rutilant V8 biturbo de 5,5 litres. Grâce à ses 577 chevaux et à son couple de 560 lb-pi, il est possible d’accélérer de 0 à 100 km/h en 4,2 secondes, laissant dans son sillage une foule de voitures sportives. Les enfants finiront par trouver les manèges de la Ronde ennuyants. En revanche, on utilisera davantage la carte de crédit, en raison de la consommation du moteur qui dépassera allègrement les 13 l/100 km.
Solides comme le roc
Les GLE brillent aussi grâce à la finition irréprochable de leur habitacle, comme pour la plupart des produits Mercedes-Benz. On se retrouve devant un vaste choix d’agencements de cuir, de coloris, de garnitures en véritables boiseries ou en carbone.
Une liste exhaustive de caractéristiques relatives au confort et aux commodités est offerte, de série ou en option, et fera escalader le prix de ces VUS assez promptement. Quant au système multimédia COMAND, sa simplicité d’utilisation est quelque peu gâchée par une navigation des menus qui nécessite de quitter la route des yeux. Dommage.
Les deux formats du GLE sont spacieux, mais les passagers arrière du coupé se frotteront la tête au plafond, après se l’être cognée dans le cadre de la porte en montant à bord. L’aire de chargement est fonctionnelle dans le GLE avec un volume maximal de 2 010 litres, alors que la ligne de toit du coupé sacrifie quelque peu la polyvalence, réduisant l’espace, à 1 720 litres, et la visibilité arrière. Néanmoins, dans les deux cas, la conduite est solide, le confort de roulement est rehaussé par la suspension pneumatique et l’habitacle est très bien insonorisé.
En somme, le GLE représente un rival de taille pour les BMW X5 et X6, l’Audi Q7 et le Volvo XC90. Son architecture date peut-être de 2011, mais il parvient à demeurer dans le coup grâce à de constantes améliorations année après année.