Bentley Continental 2017: Puissance et expérience
On ne fait pas les choses à la moitié chez Bentley. Ce petit constructeur anglais propose non seulement des voitures de prestige musclées, somptueuses et très dispendieuses, mais aussi une expérience d’achat hors de l’ordinaire.
Si l’on a les moyens de se payer une automobile dépassant largement 200 000 $, pourquoi ne pas faire un tour à Crewe, en Angleterre, pour voir notre futur bolide se faire assembler? Ce faisant, on s’assure qu’elle soit confectionnée selon nos désirs, et qu’elle soit unique.
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Si la gamme Bentley n’est pas très étoffée, ne comptant que quatre modèles distincts, les coupés et décapotables Continental ainsi que la berline Flying Spur sont déclinés en une foule de variantes, toutes très puissantes et, évidemment, très luxueuses. Surtout la Continental, qui en compte une dizaine.
Une cavalerie sous le pied droit
La Continental de « base », si l’on peut oser l’insulter ainsi, c’est la GT V8 avec son biturbo de 4,0 litres. Elle ne mise sur rien de moins que 500 chevaux et un couple de 487 lb-pi, associés à une boîte automatique à huit rapports et un rouage intégral. La Flying Spur V8 dispose de la même motorisation.
Toutefois, il y a les versions V8 S dans les deux cas, dotées de 520 chevaux et de 502 lb-pi, qui retranchent trois dixièmes de secondes lors des sprints de 0 à 100 km/h. N’oublions pas la Continental GT3-R de 572 chevaux et allégée de 100 kg, la plus dynamique de la gamme et qui boucle le 0-100 km/h en 3,8 secondes.
Les éternels insatisfaits pourront toujours opter pour les Continental GT (582 chevaux), GT Speed (633 chevaux) et Flying Spur (616 chevaux), équipées du magnifique W12 biturbo de 6,0 litres. Elles atteignent 100 km/h en moins de 5,0 secondes et franchissent aisément 300 km/h. Peu importe le moteur, V8 ou W12, la consommation de carburant (super, évidemment) dépassera 15 l/100 km. Les environnementalistes s’en plaignent, les acheteurs s’en foutent.
La Continental n’est pas une pure sportive, et c’est encore moins le cas de la Flying Spur. Néanmoins, en dépit de leur poids titanesque oscillant entre 2 300 et 2 500 kg, ces voitures adoptent quand même une tenue de route saine, voire surprenante, sans sacrifier le confort de roulement auquel on s’attend d’elles, grâce à une suspension pneumatique.
Une finition impeccable
Les carrosseries des Continental et Flying Spur sont étampées et peintes en Allemagne, pour ensuite aboutir à l’usine de Crewe, en Angleterre. On pourrait plutôt qualifier cet endroit de galerie d’art ou de studio, puisque les habitacles de ces voitures y sont confectionnés à la main. Une Continental se fait assembler en 124 heures, alors que l’on consacre 130 heures pour chaque Flying Spur. La Mulsanne, elle, nécessite 500 heures de travail.
Bentley propose un choix de couleurs de carrosserie prédéterminé, mais il est possible d’en choisir une unique. Les cuirs proviennent de la Scandinavie, où l’on élève des troupeaux de taureaux dans des champs sans clôtures barbelées, question de ne pas cicatriser leur précieuse peau.
Les boiseries arrivent principalement de Valence, en Espagne, mais aussi des États-Unis et du Japon. Vous préférez du bois d’érable, fraîchement coupé dans la cour arrière de votre résidence secondaire dans les Cantons de l’Est? Pas de problème, Bentley l’utilisera avec grand plaisir! Cinq semaines sont nécessaires pour confectionner les plaquages en bois de l’une de ces voitures.
Malgré ces méthodes de la vieille école, la finition et la rigueur d’assemblage sont irréprochables. L’acheteur qui visite l’usine lors de la fabrication de sa voiture peut même participer à certaines tâches, par exemple coudre le cuir qui enveloppe le volant.
La technologie à bord n’a rien à envier à la concurrence. On a droit à un système multimédia complet avec écran tactile, une borne WiFi intégrée, une caméra de recul, des sièges chauffants et ventilés ainsi qu’une puissante chaîne audio ambiophonique Naim. À l’arrière dans la Flying Spur, on peut également obtenir des tables à pique-nique escamotables et des systèmes de divertissement à écran plat avec lecteur DVD et port HDMI.
Cette grosse berline inclut aussi une télécommande détachable à écran tactile pour régler une foule de fonctionnalités dont les sièges électriques, le système de climatisation, le pare-soleil de la lunette arrière et même les commandes à l’avant, si notre chauffeur privé est occupé. Les enfants perdront ou échapperont ce bidule en un rien de temps...
Si la Flying Spur a été redessinée pour le millésime 2014, la Continental GT est mûre pour une refonte, malgré des mises à jour esthétiques et technologiques depuis 2011. D’ailleurs, selon des rumeurs qui circulent, une version hybride rechargeable de la Continental verrait la lumière du jour.