Cadillac XT5 2017: Un pas dans la bonne direction
Contrairement à Acura ou Lincoln qui cherchent leur voie, Cadillac, la marque de luxe de General Motors, a enfin trouvé la sienne et caresse de véritables ambitions mondiales. Elle veut s’attaquer aux marques allemandes, ainsi qu’aux japonaises Lexus et Infiniti, et ce, partout sur la planète. Pour ce faire, elle a besoin de produits remarquables, mais aussi d’un marketing gagnant! Tranquillement, ses produits seront rebaptisés. Les berlines auront le préfixe « CT », et les VUS, le préfixe « XT ». Le chiffre qui suivra indiquera le positionnement hiérarchique du véhicule au sein de la gamme.
La dénomination, c’est bien beau, mais encore faut-il que les produits suivent. Le XT5 vient remplacer le SRX. Plus qu’une simple mise à jour, le XT5 est construit sur une plateforme réinventée. Le SRX, un VUS vieillissant qui ne pouvait se comparer à aucun VUS allemand, BMW en tête, devait disparaître. Pas très agile, pas si confortable, énergivore comme ça ne se peut pas, il ne représentait plus l’image que GM veut projeter avec Cadillac. Heureusement, le XT5, même s’il est loin d’être parfait, représente un grand pas dans la bonne direction.
Le palais aux allures sobres
D’un rapide coup d’œil, le XT5 ressemble beaucoup au SRX. Assez carré, plutôt allongé, les designers de GM semblent avoir fait preuve de paresse. Pourtant, quand on les met côte à côte, les deux véhicules n’ont rien en commun. Comme quoi il est difficile de toujours réinventer la roue. Le changement le plus spectaculaire, sur le XT5, se trouve sur la grille de calandre. Les couronnes de laurier ont cédé leur place à un blason moderne, mais qui respecte l’histoire de l’auguste marque. Dans l’ensemble, nous pouvons parler d’un résultat sobre, mais chic.
Cependant, le département du design s’est laissé aller si l’on examine l’intérieur de plus près. Le XT5 propose un habitacle plutôt unique, avec des formes peu communes. Par exemple, l’écran du système multimédia est encastré dans la planche de bord, tout simplement. Habituellement, c’est plutôt mauvais signe, mais là, c’est joli!
Les commandes de température sont discrètement rangées en dessous de cet écran. Il faut dire que l’interface tactile fonctionne mieux ici que ce à quoi Cadillac nous avait habitués. D’ailleurs, le système d’infodivertissement de la nouvelle génération offre toutes les fonctions modernes souhaitées. Par exemple, il est désormais possible de brancher son téléphone intelligent par le biais d’Apple CarPlay et d’Android Auto. De plus, la borne WiFi 4G LTE, malgré les frais supplémentaires mensuels, apporte son lot de plaisir à bord!
Les sièges avant sont accueillants, ils offrent beaucoup de soutien, et leur confort est rehaussé par rapport à ceux que l’on retrouvait dans le SRX, trop durs au goût de plusieurs. À l’arrière, nous retrouvons beaucoup de dégagement pour les jambes, mais attention, il y a un défaut majeur à ne pas négliger : ce nouveau châssis comprend plusieurs barres de renforcement pour rendre la conduite plus sportive, et l’un de ces renforts passe sous la banquette arrière, obligeant les ingénieurs à élever l’assise. Si le véhicule est équipé du toit panoramique, qui enlève de précieux millimètres de dégagement, la tête des passagers mesurant six pieds et plus touchera au plafond.
Conduite engageante, moteur décevant
Pour rivaliser avec BMW, la marque étalon en matière d’agrément de conduite, Cadillac devait porter une attention particulière à la dynamique du véhicule. À ce sujet, tous les renforts intégrés au nouveau châssis portent leurs fruits.
Cette plateforme est plus rigide qu’auparavant, et une suspension superbement calibrée vous fera passer de beaux moments sur la route. La direction est maintenant précise et communicative, comme dans une voiture sport. Le gros problème du XT5, quant à sa prétention sportive, réside dans sa motorisation. Pourtant, sur papier, tout semble correct. Le XT5 n’a qu’un seul moteur, un V6 de 3,6 litres de nouvelle génération, développant 310 chevaux et un couple de 271 livres-pied. Il envoie sa puissance aux quatre roues, en option, à l’aide d’une boîte automatique à huit rapports.
Cette boîte est sans reproche tandis que le moteur, lui, s’avère amorphe. Le XT5 est plus léger et plus puissant que le SRX, on devrait donc gagner en rapidité, mais en conduite réelle, ce n’est pas le cas. Le moteur ne répond pas avec vigueur aux commandes du conducteur, et malgré l’accélérateur au plancher, il ne semble pas se passer grand-chose…
Cependant, comme voiture de tous les jours, le XT5 s’est grandement amélioré si on le compare au SRX. Avec un moteur plus dynamique, on obtiendrait un VUS BMW sous la main! En attendant que ce soit le cas, Cadillac continue de démontrer son sérieux.