BMW Série 4 2017: Un peu plus de muscle sous le capot
Depuis 2014, le constructeur bavarois BMW a sorti les coupés de sa Série 3 et les a regroupés dans, vous le devinez, la Série 4. Certes, un peu moins pratiques que les berlines, les coupés de cette série gagnent en prestance ainsi qu'en sportivité et demeurent, année après année, au sommet de leur art. Ce changement a non seulement permis au constructeur de simplifier la vie de ses clients, on peut douter du résultat, mais il lui a aussi permis de donner un style propre et plus éclaté aux modèles de cette gamme, laissant les berlines davantage dans la sobriété.
La Série 4 se compose d’un coupé, d’un cabriolet et curieusement, d’un modèle à quatre portes, le Gran Coupé. Ce dernier marie les avantages d’une berline à l’allure d’un coupé. On aurait pu le placer dans la Série 3, mais c’est la Série 4 qui en a hérité. Pour ce qui est de l'apparence, tous les modèles se distinguent par leur musculature accentuée, produite par un fascia et par un empattement plus larges ainsi que par quelques éléments aérodynamiques supplémentaires.
C’est vrai qu’elle est belle, la Série 4. Elle transpire la sportivité alors que le prestige de son logo s'ajoute à ses attraits. On retrouve davantage de couleurs tape-à-l’œil dans la palette offerte, mais pour de la véritable extravagance, il faudra opter pour la M4, qui propose notamment le coloris jaune Austin métallisé, celui que vous voyez sur pratiquement toutes les photos.
À bord, l’habitacle est similaire à celui de la Série 3, présenté d’une manière simple et fonctionnelle, bien orienté vers le conducteur et surtout, garni de matériaux de qualité et bien assemblés. On a rarement des reproches à faire à ce chapitre. Bien entendu, l’accès aux places arrière est un peu plus complexe et les larges portes deviennent moins pratiques dans les stationnements, mais c’est le prix à payer pour avoir du style. Le modèle profite, cette année, du système multimédia iDrive 5.0, qui comporte plusieurs améliorations comparativement à l’ancien système. La navigation est aussi de série pour toutes les livrées.
Deux nouveaux moteurs cette année
Histoire d’appuyer les prétentions sportives du modèle, on retrouve un choix de deux nouveaux moteurs turbocompressés à injection directe. La version 428i tire sa révérence pour faire place à la 430i. Elle reçoit sous le capot un quatre cylindres turbo de nouvelle génération, lequel développe un peu plus de puissance, 248 chevaux pour un couple de 258 lb-pi dès les 1 500 tr/min.
Ce nouveau moteur, qui fait partie de la nouvelle famille des moteurs modulaires chez BMW, permet une économie de consommation et d’émissions de l’ordre de 12% par rapport à l’ancienne mécanique. Couplé à la boîte automatique à huit rapports, il permet de boucler le 0-100 km/h en environ 6,4 secondes, selon les prétentions du constructeur. Dans ce cas-ci, le rouage intégral est de série.
La seconde version, la 435i, reçoit aussi son 4% en 2017, laissant place à la 440i, qui profite du nouveau moteur B58, son nom de code. Avec ce dernier, la puissance passe de 300 à 320 chevaux; pas si mal, mais c’est surtout le couple qui est bonifié, passant de 300 à 330 lb-pi. Il y a quelques années, on en aurait dit autant de la M3. En version à propulsion, le sprint 0-100 km/h est réduit à tout juste 5,4 secondes, et il faut ajouter quelques centièmes si vous optez pour le rouage intégral. Ajoutez l’ensemble M II et la puissance passe à 355 chevaux, ce qui en fait un véritable petit bolide, considérant le prix.
Le M4 se fait damer le pion
La seule qui demeure fidèle au poste, c’est la M4, qui est pratiquement inchangée. Elle trône toujours au sommet de la gamme avec son moteur six cylindres en ligne de 3,0 litres qui, grâce à la magie de la turbocompression, développe un étonnant 425 chevaux. Elle se fait tout de même damer le pion côté puissance brute par la Lexus RC F et la Cadillac ATS-V, sans parler des nouveaux coupés AMG C 63 et C 63 S, dont la puissance n’atteint pas moins de 503 chevaux.
Qu’importent les chiffres, BMW dira qu’il ne s’en est jamais soucié, la M4 surprend par son équilibre et son raffinement. La bonne nouvelle, c’est que la boîte manuelle toujours est offerte, mais si l'on demeure logique, l’automatique à sept rapports avec double embrayage fait de l’excellent boulot, tout en s’avérant plus pratique.
C'est au volant que la BMW de Série 4 révèle ses meilleurs atouts. Chaque élément destiné à la conduite est étudié avec soin, histoire de maximiser l'expérience au volant. On a littéralement l'impression de faire corps avec la voiture et avec la route. Sa rigidité exemplaire, sa tenue de route et sa direction, dont l’assistance variable est presque toujours bien dosée, font d’elle une voiture que l’on pilote, beaucoup plus qu'une voiture que l’on conduit.