Audi A6 2017: Attaquée de toutes parts
En ces temps difficiles où la concurrence mène une lutte farouche et sans pitié, la seule préoccupation de l'Audi A6 est de prendre l’ascendant sur ses principales concurrentes que sont la Mercedes-Benz Classe E et la BMW Série 5, sans oublier la Cadillac CTS et la nouvelle Jaguar XF. Qui plus est, les succès de sa presque jumelle A7 et de la berline A4, dont les dimensions ont pris du volume, lui portent également ombrage.
Les ingénieurs devront donc œuvrer à parfaire la carrosserie, l'habitacle, la mécanique et les technologies de la prochaine génération. D'ici là, l'A6 continue son petit bonhomme de chemin pour tenter de séduire les acheteurs, qui désertent de plus en plus la catégorie des berlines intermédiaires de luxe pour se rabattre sur les VUS, lesquels se taillent désormais la part du lion.
Depuis l'entrée en scène de la génération actuelle, en 2011, Audi a produit plus d'un demi-million d'A6. Pour ragaillardir les ventes, les stylistes ont retouché subtilement son apparence, l'an dernier, en modernisant la calandre, les phares, les bas de caisse, les pare-chocs, les feux arrière et les embouts d'échappement. De nouvelles jantes ont ajouté également un brin de fraîcheur à ce restylage de fin de parcours.
Downsizing à la mode
De toutes les motorisations inscrites au catalogue, le V8 biturbo de 4,0 litres et 450 chevaux de la S6 est celle qui procure le plus de sensations. Toutefois, ce n'est pas le moteur le plus représentatif et il cumule une infime partie des ventes.
Pour attirer de nouveaux clients avec des prix plus alléchants et une consommation moindre, Audi met l'accent, depuis plusieurs années, sur la réduction de la cylindrée de ses moteurs. Qui aurait pu prédire, un jour, que l'A6 proposerait des quatre cylindres à essence de 2,0 litres et de 1,8 litre? À noter que le nouveau turbo de 1,8 litre et 190 chevaux fait ses débuts, cette année, sur différents marchés, et qu’il n'est pas offert chez nous.
Pour améliorer l'agrément de conduite et les performances, le quatre cylindres turbo de 2,0 litres a été entièrement remanié l'an dernier. Cette nouvelle génération du moteur 2.0 TFSI développe 252 chevaux et un couple 272 livres-pied, sa consommation est moindre que l'ancien 2,0 litres turbo. Ce moteur est très moderne et son efficacité est optimisée grâce à la pression de la suralimentation plus élevée et de son système bi-injection. En contrepartie, l'entretien risque d'être plus exigeant qu'auparavant.
À défaut d'être moins sobre et plus lourd (+ 170 kg) que le quatre cylindres turbo de 2,0 litres, le V6 de 3,0 litres, suralimenté par compresseur, fonctionne de façon souple et linéaire. Développant 333 chevaux et un couple de 326 livres-pied, ce 3.0 TFSI propose des accélérations et des reprises plutôt pimpantes. Il s'accommode mieux du poids de l'A6, qui frise les 1 900 kg, malgré l'utilisation d'aluminium dans la confection du châssis ainsi que d’autres composantes de la structure et de la carrosserie.
Pour rehausser la sportivité de l'A6, équipée du 3,0 litres turbo, une nouvelle version Competition bénéficie d'une puissance de 340 chevaux. L'équipement de série comprend des jantes de 20 pouces et des pneus 255/35R20 de performance, des étriers de frein rouges, un différentiel arrière sport et une calandre toute noire.
Du côté des boîtes de vitesses, les moteurs turbo de 2,0 et 3,0 litres sont arrimés à une automatique à huit rapports, alors que la puissance du V8 biturbo de 4,0 litres est gérée par une boîte à sept rapports avec double embrayage. Quant au V6 TDI de 3,0 litres, la commercialisation était suspendue au moment d'écrire ces lignes (juin 2016). Or, l'avenir des moteurs diesel du Groupe Volkswagen devrait se dessiner au cours des prochains mois. Ceux qui souhaitent l'arrivée d'une motorisation hybride rechargeable devront patienter un peu, car ce modèle est réservé, pour l'instant, au marché chinois, qui profite d'une A6L e-tron à empattement allongé.
Sur la route
Par rapport à l'A8, une berline de grand luxe, l'espace à l’arrière et dans le coffre est limité. Pour le reste, l'A6 n'a rien à envier à sa grande sœur. La qualité des matériaux et de la finition font office de référence dans l'industrie.
Malgré son encombrement, l'A6 aborde les courbes avec aplomb. Même s'ils enjolivent l'apparence et améliorent la tenue de route sur les surfaces lisses, les pneus de 20 pouces filtrent mal les irrégularités de la chaussée. S'en tenir aux pneus pourrait être une bonne idée. Par ailleurs, si vous hésitez entre une A6 et une A7, la première nous a semblé un brin plus agile et plus solide que la seconde.