Mercedes-Benz Classe GLS 2017: Sémantique et gros sous
On le sait, les VUS de luxe sont très populaires par les temps qui courent. Les constructeurs de véhicules de prestige seraient bien fous de laisser passer la manne. À titre d’exemple, en décembre dernier, Mercedes-Benz, a présenté un GLS remanié. En fait, il s’agit de l’immense GL qui a hérité de la récente nomenclature que la marque allemande donne à ses nouveaux modèles. Puisque le GL est associé hiérarchiquement à la prestigieuse berline Classe S, même s’il partage la plate-forme (allongée) du GLE, il est devenu GLS. Vous suivez?
Au risque de casser le party, on vous annonce tout de suite qu’il n’est pas si nouveau que ça. Outre des motorisations retravaillées et quelques détails cosmétiques, ça reste le bon vieux GL. Même si Mercedes aimerait bien nous faire croire le contraire. Esthétiquement, la partie avant a été rajeunie et est désormais davantage en harmonie avec les autres produits de la marque. Dans l’habitacle, les changements sont un peu plus évidents, mais rien pour dépenser de précieuses lignes dans un texte aussi court. Disons seulement que le tableau de bord du GLS et du GLE est pratiquement identique. Remarquez que tous les tableaux de bord de Mercedes se ressemblent mais là, c’en est troublant...
Du Mercedes tout craché
À défaut de présenter un design éclaté, l’adjectif sobre est même de mise, le tableau de bord bénéficie d’une ergonomie et d’un assemblage sans faille. L’ensemble respire le luxe et la qualité. Les sièges sont juste assez fermes et supportent bien les cuisses et le dos. Ceux de la rangée médiane aussi. La banquette arrière, elle, c’est une autre histoire…
L’écran de huit pouces qui trône sur le dessus du tableau de bord semble avoir été ajouté là après coup. Les informations qu’il relaie sont d’une très grande clarté, mais nous ont moins impressionnés que celles transmises par le virtual cockpit d’Audi. Sur la console centrale, on retrouve un bouton rotatif qui permet de jouer dans les différents menus. Si le maniement de ce bouton est très intuitif, nous vous recommandons de suivre un cours sur le système multimédia avant de quitter le concessionnaire. Bon sang que les menus peuvent être compliqués des fois!
Du simple au double
Les changements les plus importants ont eu lieu sous le capot. L’offre débute avec le GLS 350d, mû par un V6 3,0 litres turbodiesel d’à peine 249 chevaux, mais affichant un couple de 455 livres-pied. Ce moteur est très doux, très souple et lorsque l’on est assis dans le véhicule, il est à peu près impossible d’entendre le bruit caractéristique d’un diesel. Il est certain que les centaines de kilos de matériau isolant insérées dans chaque GLS y sont aussi pour quelque chose!
Ensuite, il y a un autre V6 de 3,0 litres, à double turbo celui-là, développant 362 chevaux (GLS 450 4MATIC). Sur la route, il nous a semblé plus enjoué que le diesel; néanmoins, sur un chemin montagneux, nous avons préféré le diesel, plus souple. L’offre se poursuit avec le GLS 550 doté d’un V8 de 4,7 litres de 449 chevaux. Personne n’a besoin d’autant de puissance dans un VUS. Surtout à plus de 100 000 $. Mais ceux qui ont les moyens de se le procurer seront ravis à chaque accélération tant la sonorité de l’échappement est mélodieuse. Et qu’est-ce que ça avance!
Et puis il y a le Mercedes-AMG GLS 63. 577 chevaux, 560 livres-pied… Mercedes promet un 0-100 km/h en 4,6 secondes, une donnée qui semble plutôt optimiste, surtout quand on apprend que ce VUS pèse 2 610 kilos. On a beau trouver ce VS (le U — pour utilitaire — n’est pas nécessaire ici) inutile et inviter Greenpeace à se révolter, cette version est assurément la plus admirée! Par contre, son prix de près de 135 000 $ l’éloigne du petit peuple. Sa consommation d’essence super aussi.
Toutes les versions bénéficient d’une boîte à neuf rapports au fonctionnement parfait. La livrée AMG, de son côté, est encore dotée d’une « vieille » boîte à sept rapports. Toutes les moutures ont droit au rouage intégral 4MATIC, mais dans le AMG il est bien davantage axé sur les performances que sur le hors-route. Quant au dispositif Dynamic Select, il permet de choisir entre plusieurs modes de conduite, de Confort à Hors route en passant par Sport, Glissant et Individuel. Le mode Glissant (Slippery) essayé l’hiver dernier fait des miracles pour garder le véhicule sur la route et le mode Hors route (Off Road) fait des miracles pour garder le véhicule… en dehors de la route.
Sauf pour le AMG, le GLS n’est pas des plus excitants à conduire. Il n’est pas le plus fiable non plus et son coffre n’est pas le plus grand de la catégorie. Toutefois, il est solide comme un roc, silencieux, puissant et suffisamment cher pour épater la galerie. Ça compense!