Mercedes-Benz Classe C 2017: La pléiade
Quatorze modèles. Voilà l’étendue de la gamme pour la Classe C, qui est composée de cinq berlines, quatre coupés, quatre cabriolets et une familiale. Côté motorisations, l’écart est large entre les 201 chevaux du moteur quatre cylindres diesel de 2,1 litres des berline et familiale C300d, et les 503 chevaux du V8 biturbo de 4,0 litres, qui anime le trio de berline, coupé et cabriolet C63 AMG S. Difficile de faire mieux comme pléiade avec cette gamme plus étendue de modèles et de versions, dont le prix passe très facilement du simple au double.
Avec son look de Classe S , la Classe C joue la carte du prestige en format compact avec son long capot, ses flancs fuselés et sa poupe plus courte, marquée de rondeurs. Les coupés et cabriolets partagent une même silhouette, un peu plus typée, caractérisée par un abaissement des suspensions, et une calandre à picots, traversée par une lame chromée. Pour tous les modèles, sauf la familiale, la ligne de toit fuyante compromet l’accès aux places arrière, et cet aspect est encore plus marqué dans le cas des coupés et des cabriolets. La planche de bord, partagée entre tous les modèles, affiche un design élégant et classique, typiquement Mercedes-Benz .
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Lorsque le soleil se fait complice
L’arrivée des cabriolets constitue une première pour la gamme C. Le toit souple de ces modèles se replie ou se déploie dans un ballet mécanique, qui s’exécute en vingt secondes top chrono. L’opération est possible même lorsque la voiture est en mouvement, pourvu que sa vitesse ne dépasse pas les cinquante kilomètres/heure. Lorsque le soleil se fait complice et que la conduite à ciel ouvert nous interpelle, il suffit d’appuyer sur le bouton du système Aircap pour activer non pas un, mais bien deux déflecteurs et ainsi réduire la turbulence. Il y a d’abord le déflecteur avant, dissimulé dans le montant du pare-brise, qui se déploie juste au-dessus. En position relevée, il confère une allure étrange à la voiture, mais il est redoutablement efficace. Le second déflecteur est un filet anti-remous qui s’élève et qui prend place entre les appuis-des places arrière.
Sur le plan mécanique, seuls les berline et familiale sont livrables avec un quatre cylindres diesel biturbo de 2,1 litres, développant 201 chevaux, mais aussi 369 livres-pied de couple, jumelé au rouage intégral, alors que les moteurs à essence animent le trio berline, coupé et cabriolet. En entrée de gamme, le quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres fait un travail honnête, mais sans plus, et il ne conviendra qu’aux acheteurs pour qui l’agrément de conduite ne se situe pas au sommet des priorités. Il faut se tourner vers les modèles C43, dotés du V6 biturbo de 3,0 litres, développant 362 chevaux et 384 livres-pied de couple, jumelé à la nouvelle boîte automatique à neuf rapports et au rouage intégral, pour compter sur des performances plus relevées.
La bombe C63 AMG S
Furieusement rapides, les modèles C63 AMG sont animés par le V8 biturbo de 4,0 litres, qui développe 469 chevaux, et même 503 chevaux dans le cas de la variante S. Toutefois, seule la propulsion est de mise pour ces modèles, dont le niveau de performance est comparable à celui d’authentiques sportives, en raison d’un rapport poids-puissance favorable.
Cela dit, l’essai d’une berline C63 AMG S a permis de déterminer que le poids de la voiture, chiffré à 1 730 kilos, devenait un facteur limitatif pour la performance en virages. Son moteur est carrément fabuleux, les accélérations sont foudroyantes et la sonorité est exceptionnelle, mais la berline C63 AMG S, malgré ses roues arrière motrices, se positionne juste en dessous de la BMW M3 pour ce qui est de la dynamique. Pour l’amateur de performances fidèle à la marque, il est clair que les modèles C63 AMG S se retrouvent au sommet de la pyramide. Cependant, les C43 ne sont pas à dédaigner non plus puisque le niveau de performance est relevé et la traction intégrale est au rendez-vous, ce qui s’avère providentiel compte tenu de notre climat hivernal.
Par ailleurs, la Classe C devrait subir un lifting en 2018 en recevant une version évoluée de sa calandre, de nouveaux phares et, surtout, le système multimédia à deux écrans de 12,3 pouces, inauguré sur la Classe S et sur la Classe E. Il faudra éventuellement ajouter à la gamme un modèle à motorisation hybride, déjà disponible chez nos voisins du sud, ainsi qu’un autre à motorisation purement électrique, Mercedes-Benz ayant clairement annoncé ses intentions d’offrir une version 100% électrique de chacun de ses modèles dans l’avenir. La pléiade deviendra donc bientôt une constellation à part entière…