Tesla Model S 2017: La meilleure voiture au monde?
Il fut un temps où tout le monde croyait que la Model S de Tesla était le nec plus ultra de l’automobile, toutes catégories confondues. Quoique cette croyance ait quelque peu changé, Tesla n’est devenue rien de moins qu’une religion. Vous en doutez? Allez dire à l’un de ceux qui attendent leur Model 3 qu’ils ont perdu la carte, et qu’ils sont fous de s’acheter une voiture sans même l’avoir vue de leurs propres yeux…
La Model S de Tesla continue de faire des vagues dans le monde automobile, malgré le fait que son design commence à se faire vieillot. D’une manière ou d’une autre, elle fera partie de l’éventail des produits Tesla offerts, pour encore quelques années, et sa présence est cruciale si Elon Musk, le fondateur de Tesla, veut atteindre son but, celui de vendre 500 000 véhicules d’ici 2020. Quoi qu’il en soit, la Model S demeure hautement séduisante, peu importe la version.
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Le raffinement désiré
Introduite au milieu de l’année 2012, la Model S, une électrique à 100%, avait tout d’une voiture sans compromis. Sa bouleversante autonomie et son design ensorceleur de grande berline de luxe en avaient surpris plus d’un. Du jamais vu!
Toutes les Model S que nous avons essayées nous ont épatées dès les premiers instants. La nouvelle calandre de la berline, plus de famille, la rapproche des Model X et Model 3, et il faut dire qu’un peu de renouveau lui fait du bien. Bien que le reste de la voiture demeure inchangé, on admettra qu’elle vieillit très bien. La Model S propose toujours deux coffres, s’adaptant ainsi aux besoins de toute la famille.
L’habitacle, dans son ensemble, s’avère l’aspect le plus décevant de la Model S. À des prix frôlant les 110 000$ pour une version milieu de gamme, les matériaux et la finition sont loin derrière ce que l’on retrouve chez Audi ou chez Mercedes-Benz, pour ne nommer que ces constructeurs. Nonobstant l’ajout de nouveaux éléments de finition en bois, on s’attend à mieux de la part de Tesla.
Les nouveaux sièges sont plus confortables, ce qui amplifie le niveau de bien-être. N’oublions pas qu’elle est particulièrement spacieuse et qu’elle peut accueillir cinq ou sept passagers (les deux derniers devront être très courts et très flexibles). Dans l’habitacle, c’est l’écran tactile de 17 pouces qui continue d’accaparer toute l’attention. Une fois traversée la période d’adaptation, nécessaire afin de bien maîtriser la navigation, l’utilisation devient aisée. Le plus important est de se familiariser avec l’emplacement des modes de conduite.
Passons aux choses sérieuses… et sérieusement rapides
Depuis l’arrivée de la « D », la version à double moteur, les vidéos opposant une Model S P85D ou, plus récemment, une P90D, se multiplient sur YouTube et ailleurs sur le web. Dans la majorité des cas, la Tesla déculotte une voiture sport, comme une Porsche 911 Turbo ou une Nissan GT-R. Épatant, non?
Cette année marque le retour de la 60, ou de la vraie version de base. Malgré le fait qu’elle arbore une batterie de 60 kWh, elle peut franchir la barre des 100 km/h en 5,8 secondes, soit l’équivalent d’une Volkswagen GTI. L’ancienne version 70D devient une combinaison de deux options sur la 60, soit l’addition du deuxième moteur et d’une batterie de 75 kWh. Certes, la 75D n’est pas donnée, mais elle est la version la plus logique. Son autonomie est de l’ordre de 416 km, tandis que le sprint de 0 à 100 km/h est bouclé en seulement 5,4 secondes, de quoi faire rougir les propriétaires d’un coupé sport. Et parlant de rougir, les versions 60, 70 et 75 traînent la même batterie, dont la capacité se débloque par les ondes en échange de vos (nombreux) dollars.
Ensuite viennent les fameuses 90D. Ces bolides, et c’est le cas de le dire, de plus de 2 200 kilos et qui remplacent les 85D, sont au sommet de leur art. Non seulement elles sont capables de se catapulter vers l’horizon dès que l’on effleure l’accélérateur, mais, en plus, leur autonomie est franchement impressionnante. La 90D roule 473 km avant de nécessiter un plein et la P90D parcourt 434 km.
Parlons un peu plus de la P90D. Elle est le rêve de votre chiro, et le cauchemar de votre coiffeur, tant les accélérations et les reprises se réalisent de manière frénétique. Avec le mode « ludicrous speed», ou « vitesse démesurée », cette S fracasse le 0-100 km/h en trois toutes petites secondes. La violence avec laquelle la voiture se déplace est si intense que votre passeport-saison à la Ronde aura perdu toute sa valeur.
Au-delà de la vitesse, sachez que la Model S se comporte comme une grande berline, offrant un comportement routier sain. Sa direction est vive et le système de freinage, puissant.
La saga Tesla est saisissante. Nous sommes témoins de ses hauts et de ses bas, mais en dépit de tout, nous aimons la direction que prend ce petit constructeur qui continue de chambarder l’industrie automobile.