McLaren 650S 2017: Une progression fulgurante
Depuis ses débuts, McLaren Automotive connaît une progression fulgurante. En 2011, la marque produisait un seul modèle, soit la MP4-12C. Depuis ce temps, McLaren a produit la démentielle P1, ainsi que plusieurs variantes très typées de sa 650S, qui composent maintenant la Super Series, tout en lançant une nouvelle gamme avec les modèles de la Sport Series. Bref, chez la division automobile de McLaren, ça roule aussi vite qu’en Formule un.
Livrable en modèles coupé et spider, la 650S est en quelque sorte l’évolution de la toute première voiture de la marque depuis la fameuse F1 de 1993, dont l’appellation était alors MP4-12C. Au premier contact avec cette exotique, on constate qu’il faut faire un peu de gymnastique pour accéder à bord, en raison des seuils de portières larges qui font partie de la structure monocoque en fibre de carbone, mais que le confort est très bon une fois bien calé dans le siège sport hautement moulant.
Un moteur exceptionnel
L’essai d’un modèle Spider de la 650S m’a permis d’apprécier au plus haut point le degré de sophistication technique ainsi que la poussée phénoménale du V8 biturbo, qui livre 641 chevaux malgré le fait que sa cylindrée ne soit que de 3,8 litres. Ce moteur est à la fois efficient et performant, et ce n’est pas étonnant que Ferrari ait aussi choisi un moteur V8 biturbo de petite cylindrée pour sa récente 488 GTB. En mode manuel, les changements de rapports de la boîte à double embrayage sont immédiats et c’est un charme de jouer avec les paliers de commande au volant.
La 650S est dotée de suspensions hydrauliques, ce qui permet de paramétrer la conduite selon plusieurs modes, et le confort de la voiture est carrément surprenant en mode Normal puisque les inégalités de la chaussée sont absorbées avec aplomb, alors que le roulis en virages demeure minime. Le choix du mode Track a un effet transformatif immédiat sur la tenue de route et le roulis devient alors à peine perceptible. Si vous roulez un peu trop vite en entrée de virage, l’ingénieux système Brake Steer interviendra en freinant sélectivement la roue arrière intérieure, afin de faire pivoter la voiture dans la courbe, tout en éliminant presque toute trace de sous-virage.
La 675LT
Produite à seulement 500 exemplaires, la 675LT est le modèle le plus radical de la Super Series avec ses éléments de carrosserie optimisés pour assurer un appui aérodynamique supérieur de quarante pour cent par rapport à la 650S. Légèrement plus longue que la 650S, la 675LT affiche une partie arrière redessinée, avec des tubulures d’échappement réalisées en alliage de titane, ainsi qu’une lunette arrière en polycarbonate.
La puissance du V8 biturbo passe de 641 à 666 chevaux et le poids de la voiture est réduit de 100 kilos, ce qui donne à la 675LT un rapport poids-puissance plus favorable, voire plus explosif, que celui de la 650S. Cette nouvelle variante plus typée se double d’une version découvrable avec la 675LT Spider.
Chez McLaren Automotive, il existe aussi une division spéciale appelée MSO, pour McLaren Special Operations, qui a comme mission de créer des versions encore plus exclusives et plus performantes que les modèles existants. C’est ainsi qu’est née la Carbon Series LT, dont la production en série est limitée à 50 exemplaires qui ont tous déjà trouvé preneur. Élaboré sur la base d’une 675LT Spider, ce modèle, à diffusion limitée, se démarque par un usage étendu de pièces de carrosserie réalisées en fibre de carbone, mais ne diffère pas du modèle conventionnel pour ce qui est de la mécanique.
La prochaine génération de la Super Series de McLaren devrait être dévoilée en mars 2017, à l’occasion du Salon de l’auto de Genève, où ont lieu presque tous les lancements de voitures exotiques, qu’elles proviennent de marques établies ou de petites firmes spécialisées.
Selon les déclarations de membres de la direction, il faut s’attendre à ce que les performances soient en hausse par rapport aux 650S et 675LT actuelles afin que le clivage soit plus marqué entre les modèles de la Super Series et ceux de la récente Sport Series. De plus, le lancement du nouveau modèle à motorisation conventionnelle sera probablement suivi de celui à motorisation hybride.
McLaren, équipe la plus titrée en Formule un après Ferrari, n’est pas un constructeur automobile conventionnel. Son volume de production fait en sorte que la marque doit constamment innover et ainsi renouveler l’intérêt porté à ses modèles. Une chose est certaine, la progression de la marque est spectaculaire et les performances livrées par les modèles de la Super Series dépassent les attentes.