Nissan Altima 2017: Pourquoi réparer ce qui n’est pas cassé?
La Nissan Altima mène la vie dure à la Toyota Camry et à la Hyundai Sonata dans un segment hautement contesté, celui des berlines intermédiaires, où chaque manufacturier tente d’avoir un ascendant décisif sur ses rivaux.
Pour l’année-modèle 2016, Nissan a choisi de raviver son Altima quelque peu, en lui donnant un nouveau style et en changeant quelques détails, pour continuer à intéresser les acheteurs. La berline n'était pas vilaine à regarder, mais son style n'a jamais soulevé les passions. Cela n'a pas changé avec la refonte de l'an dernier…
Le nez à la sauce V-Motion
Le nez est maintenant plus effilé, les phares des versions huppées ont droit à des feux de jour à DEL, le pare-chocs est retravaillé et la grille V-Motion, remontant de chaque côté des phares, un design propre aux produits Nissan, est maintenant partie intégrante de la partie avant de la berline. De même, les phares en forme de boomerang, qu'on a découverts il y a quelques années sur le Murano et sur la Maxima, ont été adaptés sur l'Altima. À l'arrière, les feux sont plus pointus et le pare-chocs a aussi été redessiné.
Selon les ingénieurs, ces changements ont apporté deux résultats majeurs. Premièrement, l'Altima a maintenant un coefficient aérodynamique de 0,26, par rapport à 0,29 en 2015. Techniquement, l'Altima 2017 est donc aussi aérodynamique que la Nissan GT-R l’était à son lancement!
L'autre avantage de ce remoulage concerne le silence de l’habitacle : Nissan a travaillé fort pour réduire le bruit à bord, notamment en diminuant au maximum les bruits de vent. Ceux que le constructeur n'a pas réussi à éliminer, elle s'est employée à les filtrer, grâce à un pare-brise en verre laminé, des supports de moteurs atténuant les vibrations, un échappement plus silencieux et une couche d'insonorisation plus dense qu'auparavant. L'Altima est plus silencieuse que jamais. Arrêté à un feu rouge, il faut tendre l'oreille ou consulter le compte-tours pour savoir si le moteur tourne.
Dans l'habitacle, on retrouve aussi quelques nouveautés: la console centrale est plus svelte et donne une impression d'espace, tandis qu’un écran tactile de cinq pouces a été ajouté dans les livrées de milieu de gamme. Les sièges « gravité zéro » du constructeur nippon soutiennent admirablement bien les passagers, permettant à l'Altima de franchir de grandes distances, sans rendre le trajet désagréable.
SR, pour « sportivité »
Parmi les nouveautés de l'an dernier, on a vu apparaître l'Altima SR, et comme dans la Maxima, cette version se veut plus sportive (la barre n'était pas haute à la base, me direz-vous...). Elle se démarque par des éléments stylistiques uniques, comme des roues de 18 pouces, des blocs optiques peints en noir, un aileron et des phares antibrouillard. Le levier de vitesses ainsi que le volant sont gainés de cuir, et on retrouve maintenant des palettes de sélection de rapports au volant. La seule vraie modification affectant la performance consiste en des barres antiroulis plus épaisses.
Mécaniquement, l'Altima ne change pas. Sa motorisation de base est encore un quatre cylindres de 2,5 litres développant 182 chevaux et un couple de 180 livres-pied, tandis que le V6 de 3,5 litres et 270 chevaux nous revient sans grands changements. La puissance est encore transmise aux roues avant par l'entremise d'une boîte automatique à variation continue. Celle-ci est à des années-lumière des premières unités de ce type, procurant une bonne économie d'essence et des accélérations linéaires. Elle serait un sacrilège dans une voiture sport, mais dans l'Altima, elle convient plutôt bien.
Si vous avez déjà conduit une Altima ces dix dernières années, vous ne serez pas dépaysé ici. La conduite est molle et pas très communicative et le roulis est assez présent. Mais vous savez quoi? Ce sont là d'excellentes qualités pour une routière! Elle est prévisible, file droit sur la route sans qu’on ait besoin de corriger le volant toutes les deux secondes et ses sièges permettent de s'étirer un peu, ce qui aide à tolérer une longue balade en voiture. Mentionnons finalement que la banquette arrière pourra accueillir deux adultes confortablement et que le coffre logera sans peine des bagages pour quatre personnes.
La Nissan Altima 2017 demeure donc fidèle à sa mission d'offrir une berline confortable, fiable et logeable. Grâce à une mécanique éprouvée ainsi qu'à un prix de base plus que raisonnable, elle a su se maintenir dans le top trois des meilleurs vendeurs de son segment aux États-Unis. Elle n'a pas réinventé la roue, mais c'est une bonne chose, puisque personne ne lui a demandé de le faire!