Mercedes-Benz Classe CLS 2017: Entretenir le mystère pour mieux séduire
Lors de son dévoilement, il y a une dizaine d'années, la Mercedes-Benz CLS avait fait tout un tabac. Tout le monde s'accordait pour dire qu'il s'agissait de la plus belle voiture au monde. À l'époque, les stylistes de Stuttgart avaient créé un design avant-gardiste consistant à entrelacer les formes d'une berline à celles d'un coupé.
Depuis, la mode a évolué et la CLS fait tourner les têtes un peu moins. Il faut dire que le design de Mercedes-Benz a été plagié par leurs rivaux qui ont accouché de l’Audi A7, de la BMW Série 6 Gran Coupé et de la Porsche Panamera, sans oublier l'Aston Martin Rapide. À voir la liste des protagonistes, on comprend que les constructeurs se battent pour d'infimes parts de marché. Or, il n'est pas surprenant que les chiffres de ventes de la CLS demeurent confidentiels. En entretenant le mystère, Mercedes-Benz tente tout simplement de mieux séduire sa clientèle.
Malgré les efforts de la concurrence, force est d'admettre qu'aucune rivale (à l'exception de la Rapide) n'approche la beauté de la CLS. Pour demeurer la chef de file de la catégorie, elle ne cesse d'apporter des retouches à sa carrosserie et à son habitacle. Comme il n'est jamais aisé de renouveler un modèle iconique, la CLS est soumise aux mêmes règles que les Porsche 911 et Ford Mustang, lesquelles sont condamnées à évoluer à pas de tortue. Toutefois, le concept IAA donne un aperçu de la silhouette que pourrait adopter la future CLS.
Attention la tête!
Au cas où vous n'aviez pas remarqué, la CLS a consacré, il y a trois ans, le code vestimentaire de ses sœurs SL, GT et CLA, avec sa calandre à boutons et la sculpture musclée de sa caisse. Par la même occasion, le regard de la CLS a été affuté grâce à des projecteurs à DEL multifaisceaux, une version plus poussée des phares adaptatifs conventionnels. Cette technologie permet de mieux voir la nuit et d’éviter d'aveugler les automobilistes qui circulent en sens inverse.
La CLS a également innové en confectionnant en aluminium le capot, les ailes, les portières et le couvercle du coffre. Toutefois, le poids est demeuré inchangé ou presque, car les dimensions de la caisse ont été allongées. Si vous avez l'impression que l'habitacle de l’actuelle génération est plus accueillant aux places arrière, vous ne rêvez pas! Le coffre à bagages est également plus grand.
Malgré tout, l'accès à la banquette arrière demeure aussi problématique qu'à ses débuts, gare à ne pas se râper le cuir chevelu! Une fois assis, le dégagement pour les jambes et la tête est suffisant, mais à l’étroit. Pour accentuer la sportivité de sa CLS, Mercedes-Benz lui a boulonné quatre sièges individuels, séparés par une console centrale pleine longueur. De toute façon, une troisième place aurait été superflue dans un décor aussi étriqué. Le mobilier intérieur est élégant et chaleureux, on y trouve du cuir souple, des boiseries fines et un éclairage d'ambiance.
Trois moteurs
Si vous trouvez que le design a peu évolué au cours des dernières années, il en va autrement de la mécanique. Sans tambour ni trompette, la CLS s'est convertie aux nouvelles tendances en accueillant un V6 biturbo de 3,0 litres à essence, développant 329 chevaux et un couple de 354 livres-pied. Il permet aux deux tonnes de la CLS 400 d'être projetées de 0 à 100 km/h en 5,3 secondes et des poussières.
Même si le V6 suffit à la tâche, il y aura toujours des acheteurs qui ne jurent que par les octaves d'un moteur à huit cylindres. Pour ce faire, le V8 biturbo de 4,7 litres demeure un must. Produisant 402 chevaux et 443 livres-pied, ce moteur catapulte la CLS 550 de 0 à 100 km/h en moins de cinq secondes. Pour diminuer la consommation de cette grosse cylindrée, les ingénieurs lui ont greffé l'an dernier une boîte automatique à neuf rapports. Quant au V6, il se contente d'une boîte à sept rapports.
Pour les amateurs de sensations fortes, il existe une CLS 63 S AMG équipée d'un tonitruant V8 biturbo de 5,5 litres. Cet engin décuple 577 chevaux et un couple de 590 livres-pied pour une accélération époustouflante de 0 à 100 km/h en 3,6 secondes. La vitesse de pointe est bridée à 300 km/h. Toutes les versions, y compris l'AMG, sont dotées d'un rouage intégral 4MATIC pour affronter les rudiments de l'hiver.
Il va de soi que la tenue de route et le freinage de la CLS sont sans reproche. Toutefois, on maugréera à l'occasion contre la fermeté de la suspension, qui n'a pas été conçue spécifiquement pour les routes du Québec! De même, le champ de vision n'est pas parfait à cause de l'inclinaison du pare-brise, de l'étroitesse des glaces latérales et de la lunette arrière.