Audi Q5 2017: Une nouvelle génération pour l’an prochain
Introduit au cours de l’année 2009, le Q5 devenait le second VUS offert par Audi, son grand frère le Q7 ayant été le premier des « Q ». Même s’il débarquait tardivement dans un créneau en pleine ébullition, il a immédiatement connu du succès, les acheteurs devant même patienter quelques mois avant d’obtenir leur véhicule. Avec une concurrence qui se modernise, le Q5 atteint maintenant un âge plus que vénérable, mais il faudra attendre encore un an avant de voir la seconde génération arriver sur notre continent.
Ce n’est pas un secret, on sait que le nouveau Q5 est rendu à l’étape finale de son développement et qu’il sera introduit initialement dans son marché local pour ensuite traverser l’Atlantique. On a donc droit cette année au modèle de génération courante et puisqu’il est en fin de vie, il ne profite pas de changements dignes de mention. Si pour vous la nouveauté est importante, il vaut peut-être mieux attendre le futur Q5.
L’un des plus abordables du segment
Au moment d’écrire ces lignes, le Q5 est proposé à un prix de base situé légèrement au-dessus de 43 000 $, une petite hausse par rapport à l’an passé, mais il demeure l’un des plus abordables de sa catégorie. Tout comme la majeure partie de ses rivaux (BMW X3, Land Rover Discovery Sport et Mercedes-Benz GLC, entre autres), il profite de série d’un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres, lequel se niche dans une multitude de modèles Audi. Il développe 220 chevaux et un couple de 258 lb-pi, une puissance légèrement inférieure aux autres protagonistes du segment, sauf dans le cas du couple. Tous les Q5 sont équipés du rouage intégral quattro, pas de déception à ce chapitre.
Ceux qui désirent un plus de pep peuvent se tourner vers les versions équipées du six cylindres de 3,0 litres à compresseur volumétrique qui génère 272 chevaux. Jumelé à une transmission automatique Tiptronic à huit rapports, il retranche un peu moins d’une seconde au 0-100 km/h. Quant au Q5 hybride, il est aussi de retour, lui qui devrait faire place à une version rechargeable e-tron dans le futur.
À moins d’avoir quitté la planète en 2016, vous n’êtes pas sans savoir que le groupe Volkswagen a été au cœur d’un scandale concernant la manipulation de résultats de tests d’émissions nocives de ses moteurs diesels. En Amérique du moins, les diesels fabriqués par le conglomérat allemand ne sont plus commercialisés jusqu’à nouvel ordre. Audi a donc retiré de son catalogue son V6 3,0 litres TDI, le temps d’apporter les correctifs nécessaires. Au moment d’écrire ces lignes, son retour n’était toujours pas confirmé.
SQ5, sous le signe de la puissance
Là où le Q5 laisse derrière lui plusieurs concurrents, c’est avec sa livrée S, la plus puissante. Puisque Mercedes-Benz et BMW n’ont pas d’équivalent dans leur division AMG et M, le SQ5 n’a comme seul véritable rival que son cousin le Porsche Macan. Dans sa version de base, ce dernier est un peu moins puissant mais il se reprend dans ses livrées GTS et Turbo, beaucoup plus dispendieuses que le SQ5, par contre!
C’est d’ailleurs le SQ5 que nous avons eu la chance de mettre à l’essai. Il faut avouer que malgré son prix supérieur, il s’avère tout un VUS, offrant le meilleur sous bien des angles. Côté style, il se distingue par ses jantes optionnelles de 21 pouces en aluminium forgé, lesquelles laissent entrevoir les étriers de frein griffés « S ». La grille avant et les rétroviseurs latéraux arborent un coloris gris métallique. L’emblème V6 T sur l’aile avant vous confirmera qu’il s’agit du plus sportif des Q5
Au cœur de ce bolide, on retrouve un V6 de 3,0 litres suralimenté qui, grâce à l’injection directe et à un compresseur volumétrique, fouette 354 chevaux pour un couple de 347 lb-pi. Voilà des chiffres plus qu’honorables pour un modèle compact, à peine 2 000 kg : ce qu’il perd en aspect pratique en raison de ses dimensions, il le reprend au chapitre du ratio poids/puissance. Avec sa riche sonorité, ce moteur ajoute au plaisir de conduire. La puissance est déployée sans délai, même à plus grande vélocité lorsque vient le temps de dépasser un véhicule, par exemple. On croirait être au volant d’une berline sport.
Grâce à une excellente transmission automatique à huit rapports de type Tiptronic, le sprint du 0-100 km/h n’est l’affaire que 5,3 secondes, à peine moins rapide que le Porsche Macan S, mais au chapitre des distances de freinage, c’est le SQ5 qui est favorisé.
Bref, malgré son âge, le Q5 ne perd rien de ses qualités initiales et il continue de séduire par la qualité de ses matériaux et surtout, par l’attention portée aux détails. Rien n’est laissé au hasard, du toucher des commandes et de leur rétroaction, à l’odeur des cuirs.