Audi TT 2017: La beauté et le talent
Y’a des gens qui ont tout dans la vie. On admire leur charme, leur intelligence, leur richesse. On peut aussi les envier, les détester ou même chercher les moindres défauts qui les rendraient imparfaits. Dans le domaine de l’automobile, il est difficile de ne pas se laisser séduire par l’Audi TT.
Elle est belle à faire saliver, elle est bourrée de technologie et son comportement routier est impeccable. Aussi contrairement à des bolides munis de moteurs V8 énergivores, la TT mise sur sa légèreté et sur un petit moteur efficace, mais ô combien puissant! Et dans la version TTS, il est encore plus puissant.
Elle fait tourner les têtes
Maintenant rendue à sa troisième génération, l’Audi TT a toujours su se démarquer sur le plan esthétique. Redessinée pour l’année-modèle 2016 au Canada, elle est toujours proposée en versions coupé 2+2 et Roadster biplace, cette dernière bénéficiant d’un toit à commande électrique.
Sa forme est toujours rondelette, mais les stylistes de la marque ont conféré à la TT quelques coups de crayon à l’aide d’une règle. C’est un heureux mélange de courbes et d’angles droits, particulièrement en ce qui a trait à la partie avant. On aperçoit très bien deux plis sur le capot qui se fondent avec la bordure des blocs optiques à DEL et la grille de calandre. Sur la version TTS, uniquement disponible en format coupé, on remarque de grandes prises d’air sur le pare-chocs, ce dernier adoptant un style davantage agressif que celui de la TT de base.
L’apparence musclée de la voiture est rehaussée par les passages de roue gonflés. Ils sont reliés par une jupe de bas de caisse qui, malheureusement, est facile à égratigner avec nos souliers ou nos bottes lorsqu’on monte à bord. À l’arrière, on retrouve deux embouts d’échappement sur la TT, quatre sur la TTS, et les deux disposent d’un aileron qui se déploie à partir de 120 km/h afin d’augmenter l’appui aérodynamique.
Fidèle à la tradition Audi, la TT propose un habitacle doté d’une finition particulièrement soignée. Dans notre TTS à l’essai, le mélange de cuir matelassé, de garnitures chromées et de plastiques de bonne facture épouse parfaitement bien le style épuré du tableau de bord. On se permet même une touche d’originalité avec des buses de ventilation en forme de turbines, chacune abritant une commande de climatisation ou de sièges chauffants.
La TT dispose aussi de l’affichage Audi virtual cockpit, un écran numérique de 12,3 pouces configurable, qui remplace l’instrumentation conventionnelle placée devant le conducteur. Toute l’information est concentrée en un seul endroit, le tout géré par la molette du système MMI. Par contre, le passager avant pourra difficilement régler la chaîne audio ou consulter la carte de navigation, donc il risque de se sentir peu utile comme copilote…
Athlétique, aussi
La TT est pourvue d’un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres, moteur utilisé à toutes les sauces dans les produits Audi, Volkswagen et maintenant, Porsche. Dans le cas qui nous intéresse, il développe 220 chevaux, gérés par une boîte S tronic à six rapports et du rouage intégral quattro.
Une motorisation généreuse en couple à bas régime permet au coupé de boucler le 0-100 km/h en 5,6 secondes, selon le constructeur. La TT Roadster, affichant un poids supplémentaire de 90 kg par rapport au coupé, a besoin d’un autre trois dixièmes de seconde pour atteindre la même vitesse. À peine un battement de paupière, quoi! Le coupé TTS bénéficie d’une version plus musclée du moteur 2.0 TFSI. Grâce à ses 290 chevaux, elle franchit la barre des 100 km/h en 4,9 secondes.
Dans tous les cas, le système quattro surveille constamment l’adhérence de la voiture afin de varier la répartition de la puissance entre les roues avant et arrière. Lorsque le système de conduite Audi drive select est en mode Dynamic, le rouage achemine davantage de puissance aux roues arrière pour une conduite encore plus sportive.
Et c’est sur les routes sinueuses ou sur piste que la TT brille davantage. Elle n’affiche peut-être pas une répartition de poids parfaite, mais son comportement routier est impeccable, grâce à sa direction d’une précision chirurgicale et les réglages de sa suspension qui minimisent le roulis de caisse.
La TT est chaussée de roues de 18 à 20 pouces, selon la version et l’ensemble choisi. Toutefois, le flanc des pneus est très mince, on doit composer avec un roulement plutôt ferme, surtout sur les routes abîmées du Québec. En passant, la TT RS fera éventuellement un retour au Canada en 2017, munie d’un cinq cylindres turbo de 2,5 litres qui génère 400 chevaux. Elle ne prendra que 3,7 secondes pour atteindre les 100 km/h.
Une R8 au rabais? Pas vraiment. Les performances pures de la TT ne reflètent pas nécessairement son prix, mais c’est tout l’inverse pour son look accrocheur. Au final, on ne peut qu’admirer cette belle petite voiture sport.