Pagani Huayra 2017: Qui vivra Huayra
Que ce soit Ferrari, Lamborghini, McLaren et autres, les voitures exotiques ont la cote. Si elles finissent par procurer le même niveau de plaisir, certaines se démarquent royalement. C’est le cas de la Pagani Huayra. Encore une fois, c’est la passion italienne pour l’automobile qui nous livre cette pure merveille de performance.
Devant de véritables empires de l’industrie, Horacio Pagani a su se démarquer par son style et surtout par son côté marginal. Argentin d’origine, il a d’abord travaillé chez Lamborghini comme directeur du département des composites. Il planchera entre autres sur l’édition 25e anniversaire de la Countach ainsi que sur les concepts P140 et de la Diablo.
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C’est en 1992 que la société Pagani fût officiellement mise en place. Pagani travaille sur sa supervoiture, nommée Zonda C12, qui fera sa première apparition au salon de Genève en 1999. Fort de son association avec Mercedes, Pagani présente sa deuxième réalisation en 2011. Elle s’appelle « Huayra », et c’est cette bête que nous avons eu le bonheur de découvrir.
L’audace du style
Le nom Huayra est une déclinaison de Wayra Tata, une expression quecha, une langue péruvienne, qui signifie « Dieu des vents ». Il aura fallu plus de huit ans de recherche et développement pour aboutir à cette voiture unique dont la silhouette répond parfaitement à la dénomination.
Elle se distingue facilement de ses concurrentes. Sur sa structure ultralégère en fibre de carbone et titane, cette Huayra porte un nez court plongeant sur lequel se déposent des phares effilés tout en arborant cette grande grille qui en fait la largeur complète. Notre version était équipée d’un becquet inférieur et d’ailettes en appui pour un aérodynamisme accru.
Son profil se défile tout en douceur pour laisser place aux portes en ailes de mouette et à sa longue partie arrière. La cabine se retrouve en position très avancée par rapport à l’ensemble. Bonne nouvelle, cette Pagani propose une visibilité plus intéressante que celle des concurrentes de la catégorie qui s’appellent Bugatti Chiron ou Koenigsegg Regera. De grandes prises d’air se reposent sur ses flancs tandis que les feux sur trois niveaux entourent une grille d’évacuation d’air qui porte en son centre le quadruple échappement.
La Huayra est encore plus spectaculaire une fois les portes, le coffre avant et le capot arrière ouverts. Elle laisse à ce moment entrevoir toute la complexité de sa conception, plus près de la voiture de course que de la voiture traditionnelle. Et que dire des rétroviseurs qui semblent avoir poussé comme une fleur qui s’extirpe du sol?
L’habitacle est à la hauteur du design extérieur. Les cuirs, les chromes et la fibre de carbone se marient dans un amalgame spectaculaire. Le tableau de bord se divise en deux portions distinctes, l’imposante nacelle derrière le volant et une autre partie verticale au milieu. La console centrale se retrouve sur deux niveaux avec une ouverture pour laisser passer le levier de vitesses. Quand on dit unique en son genre!
Les sièges offrent un support latéral remarquable. L’exécution est digne d’une voiture de ce prix, tout comme le choix des matériaux. Pour le coffre, oubliez les grands voyages tant il est petit. Les rangements dans l’habitacle… euh… où sont-ils? Les porte-gobelets sont quant à eux inutiles.
Prêt à décoller?
Juste démarrer le moteur demeure une expérience en soi. La Pagani Huayra émet une sonorité bien à elle. Question de se mettre dans l’ambiance, sachez que cette bête de race est dotée d’un V12 biturbo placé en position centre arrière. Au régime de 5 800 tr/min, la puissance délivrée est démentielle. Plus de 750 chevaux s’expriment pour une séquence sur piste enivrante. Les accélérations sont tout simplement foudroyantes avec moins de 3 secondes pour atteindre 100 km/h. Le couple de 738 livres-pied vous colle littéralement à votre dossier!
Assistée d’une boîte séquentielle à sept rapports, cette motorisation empruntée de la division AMG de Mercedes-Benz vous propulse vers le premier virage dans un élan démesuré. Mais soyez tranquille, la Pagani assume les courbes les plus serrées avec une aisance digne d’une formule 1, trimbalant ses 1 350 kilos avec une finesse incroyable.
Elle se dompte tout de même facilement dès que l’on en a apprivoisé les secrets, après quelques tours de piste. Mais attention, elle impose un respect constant. Son poids plume accompagné de freins carbone-céramique permet de l’immobiliser en un temps record. De plus, en mode circuit, elle commande de courtes distances de freinage en entrée de virage.
Résumons : elle est unique, ses performances sont hallucinantes, mais son prix l’est tout autant. Vous voulez une voiture exclusive et vous avez les moyens de vous la payer? Cette Huayra devrait figurer en haut de votre liste.