smart Fortwo 2017: Le défi d’être petit
Maintenant à sa troisième génération, la smart fortwo n’a jamais été plus « normale », sauf pour son aspect extérieur. Son habitacle a été repensé et conçu pour les besoins du consommateur moyen, question technologie et espace.
La smart fortwo mérite désormais un meilleur sort que celui qui lui est réservé depuis son arrivée en sol canadien en 2004. Au début, les ventes étaient bonnes, mais une fois que les inconditionnels et les curieux se sont procuré la leur, convaincre les consommateurs de payer environ 17 500 $ ou plus pour une deux places est une tâche plutôt ardue...
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Malgré certains feux rouges contre la fortwo, elle demeure une voiture à découvrir pour son côté parfaitement urbain, sa maniabilité exemplaire et, en toute honnêteté, son agrément de conduite.
Puissance à la turbo
Les hics des deux premières générations de la fortwo se résumaient principalement par le manque d’espace intérieur et à un groupe propulseur plus ou moins désagréable.
En ce qui a trait à ce dernier point, Mercedes a mis fin aux plaintes. Dorénavant, la citadine est mue par un moteur turbocompressé à trois cylindres de 900 cc qui produit un couple de 100 lb-pi. Pour une voiture compacte, ce n’est guère reluisant, mais dans une voiture affichant un poids d’à peine plus de 900 kilos, c’est plus intéressant.
Que se soit avec la boîte manuelle à cinq rapports ou bien l’automatique Twinmatic à six rapports avec double embrayage, et grâce au maximum de couple disponible dès 2 500 tr/min, les accélérations et même les reprises sont vives. Au sujet de la manuelle, elle travaille très bien tandis que l’automatique ne génère plus d’à-coups comme avant. De plus, smart a corrigé la réponse de la pédale de frein qui jadis était lente et déplaisante, particulièrement en situation d’urgence.
Le nouveau châssis plus rigide est une collaboration Renault/smart et constitue sans aucun doute un atout considérable pour la voiture – c’est comme si elle était passée d’adolescente à adulte, d’un seul coup! La structure de carrosserie surnommée Tridion joue un rôle important dans cette transformation, car elle amène un niveau de raffinement qui, jusque-là, n’existait à peu près pas chez la fortwo.
La suspension revue marie tenue de route et confort à l’instar d’une voiture plus grosse. On ne la comparera pas à une Mercedes de Classe C, mais pour une mini bagnole de 2,69 m, c’est même très bon. L’assistance de la direction est bien dosée et permet un minuscule diamètre de braquage de seulement 6,95 mètres.
Pas si petit que ça!
Malgré le fait que l’on remarque des fortwo sur nos routes depuis plus de 12 ans, on a toujours l’idée que c’est ridiculement petit comme voiture. Certes, la smart n’est pas grosse, mais prendre place à bord nous ouvre grand les yeux.
Mercedes a remédié au manque d’espace intérieur en élargissant la largeur de la voiture de 10 cm. Outre le gain en volume pour les passagers, c’est la stabilité de roulement qui gagne plusieurs points. Contre toute attente, l’habitacle de la fortwo donne l’impression d’être vaste tant la surface vitrée est grande, qu’il y a de l’espace pour les jambes, les coudes et la tête. Évidemment, si l’on se tourne vers l’arrière, la lunette du hayon n’est pas très loin! Les énormes portières rendent l’accès particulièrement aisé et l’on apprécie beaucoup.
Le confort est au rendez-vous et l’on se sent bien dans la fortwo. La planche de bord est maintenant fabriquée à l’aide d’un matériel plus sophistiqué que l’ancien plastique rigide, ce qui fait plus classe. L‘instrumentation est dotée d’un écran numérique de 3,5 pouces et les buses de ventilation sont intégrées à même la planche. Il faut dire que l’on aimait bien le style unique intérieur des voitures précédentes, et on aurait souhaité une colonne de direction ajustable dans la nouvelle voiture. Côté technologie, smart propose un système multimédia qui comprend un écran tactile de sept pouces dédié à la navigation, la téléphonie et la lecture audio Bluetooth.
La fortwo reprend son élan grâce à cette nouvelle génération puisque les ventes après les six premiers mois de 2016 dépassaient déjà celles de 2015. L’arrivée du cabriolet ajoute du piquant à la gamme, et on devrait bientôt voir réapparaître la version electric drive. Celle-ci est particulièrement intéressante puisque son moteur livre sa puissance maximale sans interruption dès que l’on appuie sur l’accélérateur. On s’attend aussi à ce que l’autonomie de la version 100% électrique soit augmentée par rapport aux 145 km de l’ancienne génération. Dommage toutefois qu’on n’ait pas droit à la forfour, version à quatre portes de la petite smart qui est offerte en Europe.