BMW Série 2 2017: La M2 au sommet de la pyramide
C’est une gamme très complète que propose le constructeur bavarois avec sa Série 2 qui est composée de coupés et de cabriolets, lesquels peuvent compter sur la simple propulsion ou sur un rouage intégral, selon les modèles. En cours d’année 2016, on a même assisté au lancement du modèle M2 dont les performances sont décuplées par rapport aux modèles plus conventionnels.
Les coupés et cabriolets de la Série 2 ont un air de famille puisqu’ils ont été développés en parallèle. Leur partie avant est presque identique, tout comme leurs proportions qui mettent l’accent sur le long capot avant, les porte-à-faux très courts ou la ligne de caisse tirée à l’horizontale. Côté style, c’est tout à fait réussi. En montant à bord, on constate immédiatement que les places avant sont très confortables et qu’elles offrent un bon soutien. Ça se gâte pour les places arrière, car le dégagement pour les jambes est compté au point où ces places ne conviendront que pour de courts trajets. C’est d’autant plus vrai dans le cas des modèles Cabriolet qui deviennent de facto des voitures à deux places lorsque l’on installe le déflecteur antiremous qui se déploie sur toute la largeur de la banquette arrière.
Une dynamique affûtée
Au sujet des motorisations, le quatre cylindres turbocompressé offre assez de couple pour déplacer la Série 2 avec une certaine autorité, même si sa sonorité n’est pas aussi transcendante que celle du six cylindres en ligne turbocompressé qui représente ce que BMW fait de mieux en matière de moteurs. La dynamique est particulièrement réussie grâce, entre autres, à une répartition optimale des masses qui permet aux coupés et aux cabriolets de faire preuve d’une conduite à la fois homogène et précise. Il faut toutefois noter que les cabriolets sont plus lourds que les coupés et que les sensations de conduite ne sont pas pareilles. Notons également que l’insonorisation des cabriolets est très bonne avec le toit en place et que ces modèles sont une solution moins chère que le cabriolet de la Série 4 ou le roadster Z4.
La performance au top
Au sommet de la pyramide, on retrouve le nouveau modèle M2 qui fait écho à la légendaire BMW 2002 Turbo, lancée dans les années 70 par le constructeur bavarois. On note aussi une filiation plus directe avec le Coupé 1M, vainqueur d’un match comparatif mettant en vedette plusieurs sportives dans l’édition 2012 du Guide de l’auto. Il existe cependant une différence marquée dans la genèse de ces deux voitures. À l’époque, le coupé 1M avait été mis au point en catimini par une petite équipe d’ingénieurs travaillant sans l’aval de la direction, alors que l’actuelle M2 a été développée en tandem avec la Série 2.
Mise à l’épreuve sur circuit, la M2 se retrouve dans son élément et j’ai été agréablement surpris de constater qu’elle est à la fois plus facile et plus amusante à conduire à la limite que la M4 qui est plus lourde et moins agile. Chose remarquable, c’est que le mode de conduite Sport Plus est très permissif puisqu’il autorise de belles glissades contrôlées à l’accélérateur. Comme la M2 ne pèse que 1 590 kilos, avec la boîte à double embrayage, et que son moteur développe 365 chevaux, soit autant que la Porsche 911 Carrera, et 369 livres-pied de couple avec la fonction Overboost, pas étonnant que la M2 soit aussi joueuse. Par ailleurs, les modèles à boîte double embrayage sont dotés d’une fonction appelée Smokey Burnout qui, comme son nom l’indique, permet de faire patiner les roues motrices pour épater la galerie et « brûler » son budget de pneus par la même occasion. Conscients que plusieurs acheteurs écumeront les circuits avec leur M2, deux applications ont été ajoutées à la voiture, l’une permettant de chronométrer les tours de piste et l’autre de contrôler une caméra GoPro. Et puisqu’il est question de chrono, les ingénieurs responsables du développement de la M2 n’étaient pas peu fiers d’affirmer que leur voiture a bouclé un tour du circuit du Nürburgring en 7 minutes 58 secondes, ce qui signifie qu’elle est seulement six petites secondes plus lente que le coupé M4 sur le même tracé. Bref, c’est du sérieux…
Pour ce qui est des feux rouges, quatre éléments à relever. On perçoit un très léger délai du temps de réponse du turbo et le niveau de confort sur routes publiques demeure très aléatoire… même lorsque le mode Confort est sélectionné! Côté look, la partie avant présente des ouvertures au design torturé sur les côtés. Finalement, pour la vie de tous les jours, le dégagement accordé aux passagers arrière est très limité.
Pour les vrais amateurs de conduite sportive, la M2 permet de faire le plein de sensations si l’on est prêt à composer avec certaines lacunes côté confort. Avec la M2, BMW nous livre ce qu’il fait de mieux : une voiture performante et joueuse qui soulève les passions.
Par ailleurs, BMW étant passé maître dans l’art de décliner de nouvelles variantes de modèles existants, il serait possible que la gamme de la Série 2 s’enrichisse éventuellement d’un modèle Gran Coupe, ce qui en ferait une berline aux allures de coupé, qui serait en mesure de rivaliser plus directement avec les berlines Audi A3 et Mercedes-Benz CLA.