Toyota Camry hybride 2017 : peu excitante, très fiable
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Afin de connaître du succès dans le segment des berlines intermédiaires, on doit concevoir et construire une voiture confortable, spacieuse et silencieuse. Elle doit également être très écoénergétique, et les ventes démontrent qu’environ 85% des acheteurs de ce segment optent pour le moteur de base au lieu de se payer le V6 ou le quatre cylindres turbo, plus puissants. Ces clients ne sont clairement pas intéressés par des performances relevées au détriment de l’économie d’essence.
La Toyota Camry hybride 2017 couvre tous ces aspects. Ses rivales aussi, évidemment, que sont les Honda Accord hybride, Ford Fusion hybride, Hyundai Sonata hybride, Kia Optima hybride et Chevrolet Malibu hybride. Comment la Camry peut-elle se démarquer de cette horde de berlines très compétentes? En maintenant sa réputation de fiabilité, de confort et d’efficacité. Cela peut paraître simple, mais dans cette catégorie, c’est un défi de taille.
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Pour prix de départ de la Camry de 25 170 $, avant les frais de transport et de préparation, on obtient un quatre cylindres de 2,5 litres développant 178 chevaux et un couple de 170 livres-pied, le tout géré par une boîte automatique à six rapports. Une motorisation des plus conventionnelles, qui procure suffisamment de muscle pour la conduite au quotidien, et des cotes de consommation ville/route de 9,8/7,1 l/100 km.
En contrepartie, avec un PDSF à partir de 29 770 $, la Toyota Camry hybride 2017 dispose d’une motorisation se fiant toujours au quatre cylindres de 2,5 litres, mais qui fonctionne sur un cycle Atkinson – plus efficace, un peu moins puissant. Par contre, il est épaulé par un moteur électrique et une boîte automatique à variation continue qui, ensemble, produisent un total de 200 chevaux et un couple de 156 livres-pied.
Les performances entre les deux motorisations sont similaires, quoique la Camry hybride soit un peu plus bruyante lors des accélérations à plein régime. La grande différence se situe au chapitre de la consommation, la version hybride affichant des cotes ville/route de 5,6/6,2 L/100 km. Ça, c’est pour la version LE hybride; à cause des roues plus grandes et de l’équipement additionnel, les versions SE et XLE de la Camry hybride présentent des cotes de 5,8/6,3 l/100 km.
Par rapport à la Camry quatre cylindres ordinaire, les versions hybrides sont à peine moins énergivores sur l’autoroute, et plus frugales en circulation urbaine. Autrement dit, si notre trajet quotidien consiste en beaucoup de portions de route à haute vitesse, cette motorisation risque de ne pas constituer le meilleur choix, compte tenu de la différence de prix. Bien entendu, on peut dire la même chose d’à peu près tous les modèles hybrides sur le marché, mais chacune des rivales de la Toyota — mentionnées plus tôt — peut faire légèrement mieux.
En ville, toutefois, la Toyota Camry hybride 2017 est au sommet de sa forme. Le mélange d’essence et d’électrons est très bien géré, et la voiture peut fonctionner en mode 100% électrique, si ce n’est que sur de courtes distances et à des vitesses n’excédant pas environ 45 km/h. Durant notre semaine d’essai, nous avons obtenu une moyenne de 5,7 l/100 km. Encore une fois, l’Accord et la Malibu sont particulièrement efficaces dans la jungle urbaine, bien que l’écart ne soit que de quelques dixièmes de litre à tous les 100 km.
Outre l’économie d’essence, la Toyota Camry hybride 2017 s’acquitte très bien de sa tâche, survolant les bosses et les crevasses de la chaussée tout en conférant aux passagers un séjour confortable à son bord. La voiture n’est pas particulièrement amusante à conduire, avec une direction surassistée et un manque général de caractère, mais ce n’est pas une corvée non plus.
Notre version XLE hybride à l’essai, qui coûtait 36 670 $, disposait d’une sellerie en cuir avec coutures contrastantes, tandis que la déclinaison LE de base obtient du tissu et la sportive SE — pas de blagues, s’il vous plaît — profite de sièges sport avec des surfaces en faux suède. Les sièges avant incluent des réglages électriques dans toutes les versions, alors que seules les SE et XLE ont droit à ses sièges avant chauffants.
La finition et l’assemblage de l’habitacle sont relevés, il y a de l’espace en masse pour tous les passagers, et le système multimédia est facile à utiliser. Toutefois, si l’on branche une clé USB remplie de musique, on peut effectuer une recherche par titre de chanson, par artiste ou par genre, mais le système de Toyota ne nous permet pas de simplement parcourir des dossiers de chansons mélangées. Dommage.
À l’instar de toutes les berlines intermédiaires hybrides, un des gros inconvénients de la Camry hybride, c’est l’espace de son coffre. En installant le bloc de batteries, Toyota a réduit le volume de 436 litres dans la Camry ordinaire à 371. Le coffre est toujours utile pour faire les courses, mais le passage vers la section des places arrière est vraiment petit. On pourrait y loger une paire de skis. Peut-être.
Autrement, la Toyota Camry hybride 2017 demeure une berline confortable, peu énergivore, fiable et sans tracas, et dont l’échelle de prix est similaire à celui de ses rivales. Bien sûr, elle est un peu fade, mais si c’est une conduite inspirée que l’on recherche, la Camry ne devrait même pas figurer parmi nos choix pour commencer. En revanche, la Toyota Camry 2018 sera entièrement redessinée, avec une carrosserie plus séduisante, des motorisations révisées et, selon le constructeur, une conduite plus dynamique. Ceux et celles qui préfèrent les voitures peu excitantes devraient jeter un coup d’œil à l’édition 2017 plus tôt que plus tard.