Subaru Legacy 2017 : un doigt d’honneur à l’hiver
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Soyons clairs sur une chose : un véhicule muni d’une transmission intégrale procure un avantage indéniable lors de la saison hivernale au Canada. L’adhérence additionnelle d’un tel système nous permet d’affronter les tempêtes et les surfaces glacées avec plus d’assurance, et l’on se sent nettement plus en contrôle.
Ceci étant dit, une voiture ou un camion à quatre roues motrices n’est pas une nécessité. Avec de bons pneus d’hiver, une conduite prudente et un bon jugement, on peut survivre aux hivers rigoureux sans trop de tracas. Surtout qu’en principe, la mécanique additionnelle d’un rouage intégral fait augmenter la consommation d’essence de notre véhicule.
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En constatant le nombre de VUS sur nos routes, il est clair que nous sommes prêts à débourser un peu plus à l’achat et en carburant pour obtenir une transmission intégrale. La majorité des constructeurs offrent de tels utilitaires, mais très peu commercialisent des voitures à quatre roues motrices. Et ça, on le sait, c’est la spécialité de Subaru.
Avec la retraite annoncée de la Chrysler 200, seule la Ford Fusion proposera, en option, un rouage intégral dans le segment ultraconservateur des berlines intermédiaires. Dans le cas de la Subaru Legacy 2017, c’est de série, peu importe la version choisie. Et contrairement aux systèmes qui réagissent après avoir détecté une perte d’adhérence pour acheminer la puissance aux quatre roues, la transmission intégrale de Subaru est à prise constante. Les quatre roues ont donc un emploi à plein temps.
Mais est-ce un avantage? Oui, durant l’hiver.
Au cours de sa carrière de plus de 25 ans, la Legacy a longtemps cherché à être différente de ses rivales, Subaru sachant fort bien qu’il serait illogique d’essayer de battre les Honda Accord, Nissan Altima et Toyota Camry au chapitre des ventes en les imitant. Auparavant, on a mis au point une voiture un peu plus petite, plus agile et disposant d’un caractère qui lui est propre.
Les fidèles de la marque ont bien aimé les premières générations de la Legacy, mais ces fidèles ne sont pas légion. Pour augmenter sa part du marché, Subaru a fini par réviser sa stratégie et a créé une Legacy plus grosse. Avec un design plus conservateur pour attirer la clientèle qui ne veut rien savoir des voitures stylisées.
La Subaru Legacy 2017, pratiquement inchangée depuis sa refonte pour le millésime 2015, est plus spacieuse que jamais. Tant à l’avant qu’à l’arrière, les occupants se sentiront à l’aise sur des sièges confortables. La version essayée, une Legacy 2.5i Sport, arborait un garnissage en tissu et en similicuir avec coutures contrastantes bleues. L’effet est peu excitant, mais joli tout de même.
On peut dire la même chose du tableau de bord et des panneaux de porte. La finition est soignée, le choix des matériaux est adéquat, et l’apparence est sobre. Encore une fois, on mise sur le conservatisme qui constitue un des critères d’achat dans cette catégorie.
Bien qu’un écran tactile de 6,2 pouces figure de série, notre version Sport disposait du système multimédia rehaussé d’un écran de 7,0 pouces. Ce dernier est très réactif au toucher, ce qui est correct, mais certaines zones de boutons sont un peu petites. De plus, la suite d’applications de Subaru avec intégration de téléphones intelligents STARLINK est peu étoffée. Et pas d’Apple CarPlay ou d’Android Auto ici — mais y seront pour le millésime 2018. Au moins, dans les versions Limited, on a droit à une chaîne audio Harman Kardon de 576 watts avec 12 haut-parleurs. Par contre, le prix d’achat de ces déclinaisons dépasse 30 000 $.
La version Sport comprend également l’excellente suite de dispositifs de sécurité EyeSight. Elle inclut le régulateur de vitesse adaptatif, le freinage autonome d’urgence, l’avertissement et la prévention de sortie de voie et des feux de route automatiques. La surveillance des angles morts avec alerte de trafic transversal arrière vient de série dans les versions Touring, Sport et Limited.
La Subaru Legacy 2017 mise sur un quatre cylindres à plat de 2,5 litres qui développe 175 chevaux. Les déclinaisons de base ont droit à une boîte manuelle à six rapports, mais la plupart des acheteurs opteront plutôt pour la boîte automatique à variation continue. Évidemment, lors des accélérations à plein régime, le moteur se fait entendre, en conduite normale cependant, il est parfaitement adapté à la vocation de la voiture.
Un six cylindres de 3,6 litres, produisant 256 chevaux, est également disponible dans les déclinaisons les plus dispendieuses. On s’y attend, il est plus doux et procure beaucoup plus de muscle à la Legacy, mais sa consommation d’essence grimpe d’environ deux litres tous les 100 km.
En parlant de consommation, au volant de notre Legacy 2.5i Sport, nous avons enregistré une moyenne de 8,7 l/100 km. Un bon résultat, considérant le rouage intégral. En fait, les cotes ville/route officielles sont à peine d’un demi-litre des moins énergivores de la catégorie, telles que la Chevrolet Malibu, la Nissan Altima et la Honda Accord.
On a apprécié la conduite raffinée, le confort et le silence de roulement de la Subaru Legacy 2017. Le comportement routier est agréable, avec une touche de dynamisme sans afficher des prétentions résolument sportives.
Pour l’hiver donc, la Legacy est un choix très intéressant dans sa catégorie. Pour le reste de l’année, c’est une berline intermédiaire bien ordinaire, qui peine à se démarquer du lot. Par contre, il n’y a plus de compromis à faire tant au niveau de l’espace et du raffinement que de la consommation d’essence. Il faut juste débourser un peu plus cher, puisqu’une Legacy bien équipée coûtera 1 000 $ à 1 500 $ de plus que ses concurrentes équivalentes.