Nissan Qashqai 2017 : il pourrait bien créer une surprise!
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Nissan introduit cette année le Qashqai 2017, un véhicule qui devrait rapidement devenir l’un des plus vendus de la marque. Bon, son nom est à coucher dehors et il est pratiquement impossible de l’écrire à répétition sans faire de faute, mais sachez que ce nouveau VUS tire son nom des Qashqai, une conglomération de tribus originaires de Turquie vivant principalement en Iran.
Tout nouveau le Qashqai 2017? Pas vraiment, le véhicule est commercialisé en Europe depuis dix ans, où il connaît d’ailleurs un bon succès. Chez nos voisins du Sud, il s’appellera Rogue Sport, où l'on croit qu’il sera plus simple de le commercialiser sous ce nom. Pourtant, le Qashqai n’a rien à voir avec le Rogue. Il est plus petit et avec un prix de base d’un peu moins de 20 000 $, il se positionne plus bas dans la gamme. C’est en fait un VUS sous-compact et il s’attaque à des véhicules tels le Mazda CX-3, le Honda HR-V et le Subaru Crosstrek dans un segment qui connaît la plus grande progression au pays.
- À lire aussi: À la découverte du Nissan Qashqai 2017
- À lire aussi: Nissan Qashqai 2017 : prix de départ annoncé
Vous allez sans doute nous faire remarquer que Nissan commercialise déjà le JUKE dans ce segment et vous auriez raison. Le JUKE est un brin plus petit encore et c’est surtout un véhicule beaucoup plus niche, notamment en raison de son design. Le Qashqai fait davantage dans la sobriété et attirera une clientèle plus large. Les amateurs du JUKE lui resteront sans doute fidèles, donc pas trop de risques de cannibalisation.
Une refonte pour célébrer son arrivée
Côté style, on reçoit la dernière génération du véhicule dont on a modernisé l’extérieur et l’intérieur afin de souligner son arrivée sur notre marché. L’Europe a aussi droit à une refonte, toutefois, l’intérieur n’a pas été retouché là-bas. En général, le véhicule émule le design de son grand frère le Rogue, bien qu’on remarque certaines distinctions, entre autres les phares auxiliaires tout en rondeurs du Qashqai. L’arrière a des airs de famille en raison du pilier C en forme de boomerang. Il faut porter grande attention pour ne pas le prendre pour un Rogue. On a eu la bonne idée d’offrir quelques coloris plus éclatés pour la carrosserie, dont orange monarque et vert lime nitro. Enfin un peu d’audace dans un monde où la monotonie semble régner!
Vous n’aurez pas à vous creuser la tête bien longtemps quant au choix de la mécanique puisqu’un seul moteur est proposé; importé d’Europe, il est nouveau en Amérique du Nord. D’une cylindrée de 2,0 litres, il développe 141 chevaux et un couple de 147 lb-pi, ce n’est pas surpuissant, mais c’est une puissance en ligne avec ce que la concurrence propose. Seul le Honda HR-V a une cylindrée inférieure et c’est surtout le couple qui écope avec ses 127 lb-pi.
Les seules décisions que vous aurez à prendre concernera le rouage et la boîte de vitesses. Le Qashqai S offre au choix une boîte manuelle à six rapports ou une automatique à variation continue, que l’on appelle Xtronic chez Nissan, pour ne pas utiliser CVT. Toutefois, la manuelle vous force à opter pour la version à deux roues motrices, car elle n’est pas disponible avec le rouage intégral. Dommage, mais Nissan affirme y travailler. Avec la livrée SL, vous montez en grade : le rouage intégral vient de série et donc, l'automatique à variation continue également. La bonne nouvelle, c’est que pour un peu plus de 24 000 $, vous avez un Qashqai AWD alors que chez la concurrence, il faut débourser un peu plus, pratiquement 28 000 $ dans le cas du Jeep Renegade.
L’habitacle est presque identique à celui du Rogue, surtout le tableau de bord. C’est bien fini, moderne et la présentation visuelle est soignée. Les passagers avant profitent de bons dégagements, mais c’est un peu plus à l’étroit à l’arrière. Côté chargement, le plancher arrière est surélevé, on a intégré deux petits coffres sous le panneau. On se demande si ce sera assez pratique pour compenser la perte d’espace en hauteur.
Sur la route
On trouve rapidement une bonne position de conduite et le volant tombe bien en main, tellement que l’on a l’impression que le véhicule se conduira du bout des doigts. Nous avons été un peu déçus lors de notre premier contact, car la direction semblait imprécise quand on amorçait un virage. Après discussion avec les gens de Nissan, on a joué dans l’ordinateur de bord pour trouver, bien caché dans un sous-menu, une fonction qui permet de régler la direction en mode Sport. Celui-ci est beaucoup mieux que l’assistance normale : il se montre plus précis et procure un meilleur sentiment de contrôle.
Nous n’avons pu essayer la boîte manuelle, mais l’automatique CVT s’est comportée telle… une CVT. Elle favorise certes l’économie de carburant, néanmoins, à l’effort, elle pousse le moteur à haut régime, ce qui le rend plus bruyant. La puissance s’est tout de même avérée suffisante avec un bon couple déployé rapidement. Bref, au chapitre du comportement, le Qashqai n’est pas aussi dynamique que le Mazda CX-3, mais il l’est un peu plus que le Honda HR-V. Si jamais vous avez été déçu du Rogue, peut-être que le Qashqai pourrait vous réconcilier avec les VUS de la marque, puisqu’il adopte un comportement un peu plus dynamique que ce dernier.
Le Qashqai, si l’on réussit à s’habituer à son nom, deviendra certainement un joueur intéressant dans le segment. On a bien étudié son prix et les niveaux d’équipements, il est stylisé et représente un bon compromis entre confort et plaisir de conduite.