BMW 330e 2017 : un petit pas dans la bonne direction
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
BMW, comme toutes les grandes compagnies, investit dans l’électrification. Dans son cas, il a fallu faire deux efforts particuliers. Le premier est la création de la petite voiture électrique, la i3, et l’autre, la création d’une hybride sportive pas mal jolie, la i8.
Toutefois, BMW a aussi développé d’autres véhicules hybrides moins connus, comme la BMW 330e que nous avons aujourd’hui à l’essai.
- À lire aussi: Inspection mécanique de la BMW 330e 2017 : allez chez BMW
- À lire aussi: BMW i8 Protonic Red Edition 2017 : nouvelle robe de soirée pour la vedette
En fait, la 330e est une voiture hybride rechargeable. On a mis des batteries sous le coffre, de sorte à vous conférer une petite capacité 100% électrique, que vous pouvez récupérer en freinant, en accélérant, et surtout, en rechargeant votre auto avec une borne de recharge!
Enfin une hybride qui ressemble à quelque chose!
La plupart temps, les voitures hybrides sont des versions vertes de modèles bien connus, sauf que les manufacturiers ressentent le besoin de donner à leurs voitures hybrides un look qui crie sur tous les toits à quel point la voiture est « verte et merveilleuse ». Il n’y a qu’à penser à Honda et sa Accord hybride, laquelle est chaussée de roues horribles et des accents esthétiques pas très jolis, ou encore à la Prius qui, même si elle sauve pas mal d’ours polaires par année, arbore un style discutable.
Les seules hybrides qui font un peu exception sont le nouveau Niro de Kia, qui ressemble à une voiture normale, et la BMW 330e 2017. Parce que dans les faits, la 330e ressemble à toutes les autres versions de la Série 3, si ce n’est la petite trappe à l’avant-gauche, qui sert à brancher la voiture pour recharger ses batteries.
À l’intérieur, difficile de savoir que l’on est dans une voiture hybride. Cependant, quelques boutons propres aux voitures hybrides — comme la sélection des modes de conduite écologiques — nous le rappellent.
Le style est identique à celui des autres Série 3. Le même beau design allemand, minimaliste et moderne. On a le même système multimédia aux graphiques si jolis, mais dont la manipulation est une expérience périlleuse, voire frustrante. N’ayant rien d’intuitif, il vous faudra de nombreuses heures de pratique avant d’arriver au réglage désiré sans vous tromper trois fois de sous-menu... D’ailleurs, la forme de l’écran, pas très haute, mais très large, pose certains problèmes. Encore une fois, c’est très joli, néanmoins, quand on regarde la carte routière pour se repérer, on ne voit pas très loin devant nous. Autrement, un format plus carré, plus classique, serait ici le bienvenu.
Comme dans toutes les Série 3, les places avant supportent à merveille et sont très confortables, tandis que celles en arrière sont limitées en dégagement pour les jambes. En fait, le principal, c’est que l’on ne perd pas trop d’espace dans le coffre, 370 litres contre 480 litres, malgré l’espace occupé par les batteries.
On pilote une BMW
On dit souvent que l’on ne conduit pas une BMW, mais plutôt que l’on pilote une BMW. Cette nuance fait référence au fait que ces voitures sont dans une classe à part côté conduite. C’était peut-être le cas il y a 20 ans, de nos jours, la concurrence a rattrapé la marque bavaroise.
Il faut toutefois reconnaître que la Série 3 a de bonnes suspensions, et que sa tenue de route est parmi les meilleures du segment, avec l’Audi A4 et la Classe C de Mercedes-Benz.
Là où il faut s’attarder dans notre critique de la 330e, c’est au chapitre de la mécanique. Son moteur est le même que la 320i, un quatre cylindres de 2,0 litres développant 180 maigres chevaux, mais dans ce cas-ci, jumelé à un moteur électrique. Ainsi, la puissance totale est de 248 chevaux et un couple de 310 livres-pied.
Cette puissance est acheminée aux roues arrière grâce à une boîte automatique à huit rapports qui fait un bon travail, se comportant de manière prévisible, en dépit du fait qu’elle doive composer avec un moteur électrique et un moteur à essence, s’enchaînant en fonction de la sollicitation de l’accélérateur.
Parce que oui, à la base, on peut se promener pendant 40 km en mode 100% électrique. En mode Auto, vous serez en mode électrique tant que vous resterez civilisé avec l’accélérateur. Vous pouvez également demander à la voiture de conserver l’autonomie de ses batteries en roulant en mode Hybrid.
Au final, j’ai enregistré 9 l/100 km. Il faut dire que c’était l’hiver, et je n’ai pas emprunté beaucoup d’autoroutes avec l’auto. Certaines publications ayant aussi essayé la BMW 330e 2017 rapportent avoir obtenu une moyenne de 7 l/100 km.
Une chose est certaine, si vous avez accès à une borne de recharge, la 330e est une bonne manière d’avoir une Série 3 plutôt puissante et économique, mais malheureusement, pas disponible en quatre roues motrices, une caractéristique recherchée au Québec.
Quoi qu’il en soit, pour BMW, la 330e représente un timide pas dans la direction d’un futur électrique. La marque aurait pu se commettre en offrant une meilleure autonomie électrique, ou encore une voiture avec une meilleure économie d’essence. En attendant, la i3 demeure la voiture « verte » de la marque.