Volkswagen Atlas 2018 : comme un livre ouvert sur l’Amérique
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Il y a quelques jours, Volkswagen invitait les journalistes à faire l’essai de son nouvel Atlas, un VUS à sept places. Toutefois, en mars dernier, quelques privilégiés avaient pu en faire l’essai au lac Sacacomie dans des conditions hivernales. L’exercice avait surtout pour but de montrer l’efficacité du rouage intégral 4MOTION de cinquième génération. Cette fois-ci, nous avons testé l’Atlas sur les belles routes du Texas, là où l’efficacité d’un tel rouage est plutôt difficile à démontrer!
Tout d’abord, il convient de préciser que l’Atlas devrait ultimement prendre la place du Touareg dont la future génération sera présentée au prochain Salon de Francfort. De son côté, le nouveau Tiguan s’allonge et proposera, en option, une troisième banquette. D’ailleurs, au Canada, seule la version allongée sera sur le marché. Avec l’Atlas et le Tiguan, l’offre de Volkswagen dans le créneau des VUS sera suffisamment étoffée et la présence du Touareg serait difficilement justifiable. Mais rien n’est encore confirmé et nous devrons attendre quelques mois avant que la situation se clarifie.
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Assez polyvalent, merci!
Toujours est-il que l’Atlas est construit sur la très polyvalente plate-forme MBQ, sur laquelle reposent la Golf de septième génération, le prochain Tiguan à empattement allongé et même la petite Polo, un modèle qui n’est pas vendu chez nous. Sans trop qu’il n’y paraisse, l’Atlas est gros. Imaginez, son empattement est plus long et son coffre est plus vaste que ceux du Chevrolet Tahoe! Cependant, sa concurrence directe viendra plus des Mazda CX-9, Honda Pilot, Hyundai Santa Fe et Ford Explorer.
D’aucuns trouvent que le style de l’Atlas manque de vitalité. C’est une question de goût et, personnellement, après l’avoir côtoyé une journée, je commençais à lui trouver un certain charme! Dans l’habitacle, les designers ont repris les thèmes déjà vus sur les autres produits Volkswagen, ce qui fait qu’on ne nage pas dans l’originalité, mais plutôt dans la conformité. Certains plastiques m’ont paru quelque peu bas de gamme et les plaquages de faux bois n’étaient pas très convaincants. Le grand écran central, par contre, est bien intégré au véhicule et la clarté de ses images ne fait pas de doute. Côté techno, l’Atlas possède l’App-Connect qui intègre l’Apple CarPlay, Android Auto et le MirrorLink permettant d’utiliser l’interface de son téléphone sur l’écran.
Six ou sept places
Comme d’habitude chez Volkswagen, les sièges avant sont juste assez fermes et font preuve de confort même après plusieurs heures. Ceux de la deuxième rangée sont corrects et la troisième rangée peut accueillir deux adultes presque en tout confort. Le comédien Antoine Bertrand et l’homme fort Hugo Girard seraient toutefois très malheureux s’ils devaient y prendre place ensemble. Et même tout seul… On accède à cette troisième rangée en faisant coulisser les sièges de la deuxième rangée, même si un siège de bébé y est installé. Les versions haut de gamme Highline et Execline pourront être équipées du groupe Capitaine qui fournit deux sièges capitaines à la deuxième rangée au lieu d’une banquette. Ainsi doté, l’Atlas devient un six places. Les deux autres livrées, Trendline et Comfortline reçoivent d’office la banquette, offrant ainsi sept places.
Un moteur populaire, l’autre moins
Lorsque l’Atlas arrivera sur le marché en juin 2017, ce sera avec seul moteur. Il s’agit d’un VR6 de 3,6 litres développant 276 chevaux à 6 200 tr/min et un couple de 266 livres-pied à 2 750 tr/min. Une boîte de vitesses à huit rapports relaie le tout au réputé rouage intégral 4MOTION. Les Américains auront droit à une version à roues avant motrices, mais je serais surpris qu’un Canadien se plaigne de ne pas avoir cette « opportunité »!
Lors de notre essai, notre consommation fut de 12,7 l/100 km, ce qui se situe dans la bonne moyenne. Malheureusement, ce 3,6 litres manque de souffle à bas régime. Ce qui nous amène à penser qu’un V6 3,0 litres TDI aurait été parfait dans l’Atlas… toutefois, les déboires de Volkswagen avec son TDI ont placé cette option dans la filière 13.
À l’automne, un autre moteur apparaîtra : un quatre cylindres en ligne turbocompressé de 2,0 litres, livrant 235 chevaux entre 4 500 et 6 200 tr/min, ainsi qu’un couple de 258 livres-pied entre 1 600 et 4 400 tr/min. Ce moteur ne sera lié qu’aux roues avant par l’entremise de la même boîte automatique à huit rapports. Bien qu’il présente une puissance et un couple pas très éloignés de ceux du VR6, il ne devrait pas être très populaire.
Avec le VR6, une accélération 0-100 km/h impromptue nous a donné 9,3 secondes. Ce n’est pas mauvais, mais ce n’est pas le pactole non plus. Avec le quatre cylindres, j’imagine que l’on peut ajouter une ou deux secondes. Imaginez quand il remorquera 2 000 livres (907 kilos)… Le VR6, lui, peut tirer jusqu’à 5 000 livres (2 268 kilos).
La fierté de Donald
Sur la route, l’Atlas n’adopte pas la conduite inspirée d’un Mazda CX-9, par exemple. La direction est précise, mais n’offre qu’un retour minimal d’informations. En virage, la caisse penche un peu, moins qu’un Hyundai Santa Fe ou un Ford Explorer par contre. La visibilité vers l’arrière n’est pas aussi mauvaise que l’on serait porté à le croire, mais les imposants rétroviseurs extérieurs, s’ils améliorent la vue vers l’arrière, bloquent royalement celle vers un coin de rue...
Il est plutôt difficile de prévoir le succès, ou l’insuccès, de l’Atlas chez nous. Cependant, considérant le fait que les gros VUS ont encore la cote aux États-Unis, il y a fort à parier que Volkswagen ira grappiller des ventes aux concurrents chez l’Oncle Sam. Ou chez l’Oncle Donald qui est sans doute bien heureux que ce nouveau VUS soit construit sur ses terres, à l’usine de Chattanooga au Tennessee.
Parlons $$$
- Atlas Trendline 2,0 litres, 35 690 $
- Atlas Trendline 3,6 litres, 39 790 $
- Atlas Comfortline 2,0 litres, 39 690 $
- Atlas Comfortline 3,6 litres, 43 790 $
- Atlas Highline 3,6 litres, 48 990 $
- Atlas Execline 3,6 litres, 52 540 $