Même les voitures autonomes ont des défauts
Lorsque l’on explique l’arrivée d’une nouvelle technologie, l’argument qui la justifie mise habituellement sur la réduction des erreurs humaines. Un humain gaffe, une machine non. Vraiment? Il est vrai qu’elles sont plus constantes et sont donc moins susceptibles de commettre des bourdes, mais qu’en est-il des systèmes de conduite autonome?
Une erreur est vite arrivée et l’humain peut facilement être submergé par des émotions de toutes sortes. Si l’on prend exemple sur un accident dû à des mauvaises conditions routières, le conducteur a possiblement mal évaluée l’état de la route, a effectué un mouvement brusque puis a perdu le contrôle de son véhicule. Il est alors pertinent de se poser la question si une assistance à la conduite aurait changé la donne.
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Le pilote automatique d’une voiture se dirige à l’aide des lignes peintes sur la chaussée. Il sait par exemple qu’il ne peut en aucun cas traverser une ligne pleine adjacente à une ligne pointillée. Comme vous pouvez le constater dans cette vidéo, le système ne peut interpréter. Il ne fait qu’obéir aux restrictions qui lui ont été indiquées. Supposons donc que vous laissez votre voiture prendre les commandes et que vous vous récompensez d’un gros roupillon. Lorsque votre véhicule s’aventurera dans une route à deux voies qui se rencontrent, il sera tenté de dépasser un autre véhicule lorsque les lignes pointillées lui permettront.
Vous entamez donc votre dépassement, traversez la ligne pointillée puis la ligne pleine, dépassez la voiture et voilà! Le système de votre véhicule ne comprend plus, vous êtes à contre-sens sur la route et vous dormez. Vous roulez maintenant du côté de la ligne pleine et votre système ne peut interpréter ce geste comme étant légal et prudent. Votre seule sortie demeure donc l’accotement où vous vous retrouverez face-à-face avec les autres voitures.
Toujours en continuant cette simulation d’accident, quelles seront les accusations portées s’il y a un décès? Et qui est le fautif? Le constructeur qui jure avoir le meilleur système autonome ou le conducteur qui a cru à tort que le système était parfait?
J’entends déjà les amoureux de la conduite automobile crier haut et fort qu’ils aiment trop sillonner les routes pour laisser leur place à un robot. Mais qu’en est-il de vos proches âgés qui voient leurs réflexes diminuer? Une technologie du genre n’est peut-être pas sans faille, mais elle n’est définitivement pas impertinente. L’avenir de ces technologies est à la fois excitant et inquiétant.