Chrysler Pacifica hybride 2017, à un bouton de la parfaite hybride rechargeable
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Il y a pratiquement un an jour pour jour, j’avais assisté au lancement de la Chrysler Pacifica 2017, la nouvelle fourgonnette de Chrysler, qui succédait à la Town & Country. Le véhicule nous avait fait bonne impression, au point qu’il a remporté le prix Meilleurs achats du Guide de l’auto dans sa catégorie, profitant aussi du fait que la nouvelle Honda Odyssey 2017 n’avait pas encore été introduite.
Un de nos principaux reproches concernant cette Chrysler, c’était son prix de base assez corsé, 43 995 $ à l’époque, ce qui était supérieur à ce que la concurrence proposait. On l’avait qualifiée de fourgonnette pour familles riches! Heureusement, on découvre que le constructeur a corrigé le tir depuis en introduisant deux livrées un peu plus abordables, notamment la LX qui commande un prix de 36 390 $, ce qui est beaucoup plus raisonnable. La Pacifica demeure un véhicule un peu plus huppé que sa contrepartie de chez Dodge, la Grand Caravan.
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Réduire à zéro ses factures d’essence
Mais la grande nouveauté, c’est l’arrivée d’une version hybride rechargeable, permettant ainsi au constructeur de prendre une longueur d’avance sur tous ses rivaux. Est-ce une bonne idée d’électrifier une fourgonnette? Oui! L’impact en termes de consommation et de réduction d’émissions est vraiment plus important sur ce type de véhicule que sur une petite voiture déjà très économique. Imaginez-vous profiter de l’espace et de l’aspect pratique d’une fourgonnette, tout en abaissant presque à zéro votre consommation d’essence! Nous sommes certains que vous savez déjà ce que vous feriez avec l’argent économisé. Alors, que préférez-vous, voyager en famille ou payer des factures d’essence?
La bonne nouvelle, c’est que la Chrysler Pacifica hybride 2017 n’est pas hors de prix. Elle est vendue à un peu plus de 56 000 $, mais si vous tenez compte du rabais gouvernemental de 8 000 $ appliqué après les taxes au Québec, vous obtenez un véhicule au prix de 49 537 $, soit un peu moins que dans le cas de la Pacifica Limited. À ce prix, la Pacifica hybride offre un niveau d’équipement très cossu, donc pas de compromis à faire.
Pour ce qui est de la mécanique, la Pacifica hybride dispose du même moteur que les versions ordinaires, soit un V6 Pentastar de 3,6 litres dont le cycle Atkinson maximise son économie de carburant, mais réduit quelque peu sa puissance. Une paire de moteurs électriques liés à un ensemble de batteries de 16 kWh porte la puissance totale à 260 chevaux. Ce n’est pas une fourgonnette digne de la gamme SRT, surtout que l’ensemble de batteries situé sous les sièges de seconde rangée augmente le poids du véhicule, mais c’est tout à fait acceptable côté puissance. Des factures d’essence réduites vous aideront à accepter une puissance moindre.
Quelques spécificités
Et le style? demandez-vous. La Chrysler Pacifica hybride 2017 se reconnaît par sa grille avant et ses jantes distinctives. On lui a aussi réservé quelques coloris de carrosserie spécifiques et ajouté quelques écussons pour souligner sa vocation. Du reste, on apprécie ses lignes modernisées et on a surtout réussi à bien atténuer l’« effet minivan ». On est loin d’une boîte carrée haute sur pattes. C’est dans cette optique que l’on a réduit le dégagement en hauteur et abaissé légèrement la ligne de toit.
À l’intérieur, on a remanié le tableau de bord en lui procurant un peu plus de rondeur. Peu de véhicules peuvent accueillir jusqu’à sept passagers avec autant de confort. Les gadgets sont nombreux mais du lot, on note un système de divertissement comprenant deux écrans de 10 pouces dans la deuxième rangée. Une fois de plus, la version hybride comporte quelques spécificités, dont le bloc d’instruments qui ajoute des informations sur le système hybride, comme le niveau de charge des batteries ainsi que les distances pouvant être parcourues en mode électrique et avec le moteur à essence.
La Pacifica hybride 2017 reçoit de série le système Uconnect 8.4 qui comprend un écran tactile de 8,4 pouces. Cette fois, on a ajouté aux applications une page Hybride qui nous donne une foule d’informations, notamment la répartition de la puissance entre les moteurs en temps réel et l’historique de votre consommation.
À un bouton de la parfaite hybride rechargeable
Notre essai s’est effectué par temps hivernal, dans des conditions optimales, c’est-à-dire que le véhicule était stationné dans un garage chauffé et équipé d’une borne de recharge. Des déplacements plus longs entre la résidence et le travail avaient pour effet d’épuiser entièrement l’autonomie électrique du véhicule, réduisant tout de même notre consommation à 8,5 l/100 km en moyenne, le reste du déplacement le véhicule se comportant en hybride classique. Pas de différents modes de régénération ou de commandes pour forcer l’activation de ceux-ci, le véhicule s’occupe lui-même de cet aspect. On aimerait avoir un certain contrôle.
Alors que nous devions effectuer un trajet beaucoup plus court, environ 35 km, nous étions heureux de savoir qu’il nous serait possible de le faire en mode 100% électrique puisqu’au départ, 42 km d’autonomie étaient affichés. Une fois sorti du garage, le véhicule utilisait curieusement le moteur à essence à plusieurs reprises. Aucune commande ne nous permettait de choisir un mode, par exemple EV, afin de forcer l’utilisation du moteur électrique. On a même coupé le climatiseur arrière dans le but de diminuer au maximum notre consommation d’énergie. En fin de compte, nous avons parcouru à peine 50% du trajet en mode électrique, revenant à la maison avec plus de 20 km d’autonomie électrique, ce qui fût très frustrant. On a l’impression d’avoir brûlé de l’essence pour rien.
On nous a expliqué que les ingénieurs avaient voulu simplifier le véhicule au maximum pour les conducteurs en n’offrant pas de choix de modes et en le laissant gérer lui-même la gestion énergétique. On nous mentionne que selon eux, c’est ce que les acheteurs de fourgonnette recherchent. Nous ne sommes pas d’accord, les propriétaires de véhicule électrique rechargeable veulent avoir le contrôle et surtout, ils veulent optimiser à tout moment l’utilisation du mode électrique afin de réduire au maximum l’utilisation du moteur à essence.
Il est fort probable que cet aspect est moins marqué en été et que le véhicule maximise l’utilisation du mode électrique, mais dans notre cas, ce fut le seul irritant d’un véhicule qui nous semblait être l’un des plus intéressants parmi ceux offerts avec une motorisation électrifiée. En fin de compte, nous avons tout de même grandement réduit les factures d’essence lors de notre essai, et nous aurions aimé les réduire à zéro encore plus souvent!