Le Chevrolet Equinox, du point de vue d’un ingénieur
Lors de notre passage en Caroline du Sud pour faire l’essai du nouveau Chevrolet Equinox 2018, nous avons eu la chance de discuter un peu avec Larry Mihalko, un ingénieur aussi sympathique que compétent qui a travaillé au développement de celui-ci.
Le travail sur ce VUS compact a débuté à l’hiver 2014. Trois ans plus tard, il était présenté dans différents salons de l’auto. Puisque l’Equinox est entièrement nouveau, ce délai de 36 mois semble très serré.
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Beaucoup de travail au programme
Cependant, comme le faisait remarquer Larry, avec les avancées technologiques des dernières années, le processus de création est beaucoup moins long qu’avant. Tout d’abord, les ingénieurs utilisent des ordinateurs et des logiciels extrêmement puissants. Pour dessiner le châssis du nouvel Equinox, ils ont fait appel à un programme utilisé par d’autres constructeurs, mais optimisé par une équipe de programmeurs maison.
Ce logiciel permet de dessiner le châssis, mais aussi d’évaluer les dommages en cas d’impact, la solidité dans différentes situations, la résistance à la torsion et bien davantage. Il détermine où devront être faits les points de soudure pour une solidité maximale. Ce programme recommande le meilleur alliage (acier à haute ou faible résistance, aluminium, HSLA — High Strength Low Alloy — et plusieurs autres combinaisons) en tenant compte du poids, de la résistance et des coûts. Les ingénieurs peuvent ainsi modifier un paramètre et constater immédiatement l’impact sur les autres. C’est de cette façon qu’ils en arrivent au meilleur compromis entre la solidité, le poids et le coût de revient.
Il y a à peine une dizaine d’années, les ingénieurs devaient créer un prototype, effectuer des tests et revenir à la planche à dessin pour modifier plusieurs pièces. Et le processus se répétait tant qu’ils n’arrivaient pas au produit désiré. Maintenant, la phase prototype est quasiment occultée tant le travail informatique est précis. Ledit prototype ne sert qu’à valider les décisions déjà prises plusieurs mois auparavant. Le prototype du Chevrolet Equinox 2018 était tellement près de la version de production qu’il a été construit avec les machines-outils de la chaîne de montage habituelle!
On sait maintenant un pneu mieux comment ça fonctionne…
Larry m’a également entretenu sur le choix des pneus. Les roues de 18 pouces reçoivent des Michelin et les 19 pouces des Hankook. Des essais ont aussi été faits avec des Goodyear et des Continental. Dans un grand éclat de rire, Larry me confiait que les conducteurs recherchent toujours un pneu possédant une extraordinaire tenue de route, un silence de roulement parfait, un comportement exceptionnel sous la pluie et devant durer au moins 150 000 km!
La réalité est évidemment tout autre, un pneu, peu importe lequel, étant un compromis… Les ingénieurs ont dû déterminer leurs priorités en termes de pneus et ont ensuite été en appel d’offres. Certains manufacturiers de pneus y ont répondu, d’autres ont préféré laisser passer. C’est ainsi qu’on retrouve telle ou telle marque de pneus sur un véhicule, peu importe son écusson. Sans doute que le processus est différent quand une marque comme Ferrari désire un pneu spécifique pour une voiture spécifique. Pour obtenir la réponse, je vais demander à mon boss de m’envoyer faire des essais Ferrari!
La création d’un véhicule, qu’il soit américain, allemand, italien ou autre, doit se ressembler. Ce fut toutefois un plaisir de jaser avec Larry et ainsi d’avoir une meilleure idée de la conception de l’Equinox 2018. On peut reprocher bien des choses à ce nouveau venu, mais force est d’admettre que sa plate-forme est d’une très grande rigidité. Bravo à tous ces ingénieurs, de chez GM et d’ailleurs, qui travaillent habituellement dans l’ombre!