Mazda3 2017, son véritable charme se situe derrière le volant
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Le Québec vit une histoire d’amour avec Mazda et d’ailleurs, c’est dans la Belle Province que cette marque obtient ses meilleurs résultats de vente. Il semble que les Québécois affectionnent le « vroum, vroum »! La Mazda3 est le véhicule le plus vendu de la marque au Québec, tout juste devant le VUS compact CX-5. Ce qui fait le succès de la 3? Son style réussi et surtout, son plaisir de conduite inné.
La génération actuelle a été introduite en 2013 et Mazda a cru bon de la retoucher un tantinet afin de nous faire patienter avant l’arrivée de la prochaine génération. Côté style, les modifications sont assez subtiles, mais l’œil averti aura remarqué le devant retravaillé avec un design un peu moins en V. Les lignes plus horizontales procurent un aspect élargi au véhicule et un profil plus bas à l’avant. La voiture est aussi un peu plus chic avec ses nouveaux phares aux DEL, une belle touche en soirée.
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Sur les flancs de la Mazda3 GT, la plus cossue et notre modèle d’essai, on aperçoit de nouvelles jantes de 18 pouces. L’arrière profite également de quelques modifications mineures, c’est rafraîchissant et plus sophistiqué. Du reste, on aime toujours cette compacte, surtout dans sa version familiale (Sport) qui non seulement nous semble plus jolie, mais aussi plus pratique. Même si la Mazda3 ne remporte pas la bataille au chapitre du volume de ventes de la catégorie, en termes de style, elle demeure notre coup de cœur.
Berline compacte ou de luxe?
À bord, quelques changements ont été apportés pour 2017. Le frein à main a été remplacé par un frein de stationnement électrique et la présentation du tableau de bord a légèrement été revue. Le volant a été redessiné : allure plus dynamique et meilleure prise en main.
La qualité des matériaux et de l’assemblage est sans faute, on a l’impression d’être dans une compacte de luxe et c’est encore plus marqué dans le cas de notre GT. L’effet est renforcé par de nombreux gadgets, dont le système d’affichage tête haute qui présente la vitesse du véhicule au moyen d'une petite lunette rabattable montée sur le tableau de bord. Plusieurs constructeurs utilisent le pare-brise comme réflecteur, ce qui nous semble toutefois plus approprié. Mais il faut être prêt à payer le prix. Avec ses options, notre Mazda3 GT se détaillait à plus de 28 000 $, ce qui n’est pas rien pour une compacte. La bonne nouvelle, c’est que les livrées GX et GS restent tout de même fort intéressantes.
Concernant l’ergonomie, si le climatiseur est facile à régler, ce n’est pas le cas de tous les éléments... Mazda a regroupé plusieurs fonctionnalités dans un système multimédia que l’on contrôle par quelques boutons et une commande rotative placée entre les deux sièges. Les informations sont présentées sur un écran d’affichage posé sur le tableau de bord, plutôt qu’encastré, nous rappelant celui de Mercedes-Benz. Cela complique inutilement certaines opérations communes.
Un nouveau système de contrôle de vecteur de force G
Côté moteur, c’est le statu quo. Les versions GX et GS demeurent propulsées par un quatre cylindres de 2,0 litres de 155 chevaux alors que la Mazda3 GT hérite d’un peu plus de pep grâce à son quatre cylindres de 2,5 litres déployant 184 chevaux, ce qui est plus que ce que la concurrence propose. La bonne nouvelle, c’est que peu importe la version, vous avez le choix entre la transmission manuelle à six rapports ou l’automatique, à six rapports aussi.
Si les mécaniques sont inchangées, vous découvrirez tout de même un changement important en conduite. Mazda a profité de la refonte pour intégrer son système de contrôle de vecteur de force G (G-Vectoring Control), une technologie améliorant le confort, la stabilité et les performances du véhicule en virage.
Les ingénieurs ont développé un logiciel qui, jumelé à une série de capteurs, détecte les interactions avec la direction. Il peut ainsi limiter le couple envoyé aux roues au moment opportun et mieux contrôler les forces G. Il réussit à répliquer ni plus ni moins à ce qu’un pilote professionnel parviendrait à faire en virage, c’est-à-dire utiliser 100% de l’adhérence tout en réduisant au maximum le roulis et le tangage du châssis. Non seulement le système permet de maximiser la performance de la voiture en virage, mais il réduit aussi l’effort du conducteur sur la direction atténuant la fatigue, un élément fort appréciable si vous passez de nombreuses heures au volant quotidiennement.
L’expérience au volant est enrichie par les sièges baquets qui sont moulants et fermes à souhait. Ils procurent un niveau de confort qui rend les longues randonnées très agréables. Leurs nombreux ajustements ainsi que le volant inclinable et télescopique permettent de trouver rapidement la bonne position de conduite.
Bref, comme c’est le cas depuis des années, c’est réellement lorsque l’on prend le volant de la Mazda3 que son charme opère. Peu de voitures compactes offrent un tel niveau de plaisir en conduite et Mazda est passé maître dans l’art de donner au conducteur l’impression de faire corps avec son véhicule.