Subaru Legacy 2.5i Sport 2017 : miss Québec
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La Subaru Legacy a longtemps bénéficié d’une caractéristique unique! Pendant un bon moment, elle fut, dans les faits, la seule berline intermédiaire offerte par un constructeur généraliste, avec un système quatre roues motrices. Encore aujourd’hui, les concurrentes sont rares, puisque seules la Chrysler 200 et la Ford Fusion sont disponibles avec un rouage intégral.
L’affaire, c’est qu’avec les années, les gens réalisent qu’un système quatre roues motrices — même si ce n’est pas essentiel —, c’est pas mal pratique en hiver. Et dans le cas de Subaru, qui offre un système « à prise constante », lequel, contrairement à la concurrence, est constamment activé. Au cas où vous ne le saviez pas, généralement, les véhicules « All Wheel Drive » le sont seulement quand l’ordinateur détecte une perte d’adhérence. Chez Subaru, les roues sont toujours alimentées en couple.
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Pour revenir à la Legacy, la voilà en 2017, dans un monde où les gens se jettent sur les multisegments et les VUS. Pourtant, une bonne vieille berline, dynamiquement supérieure à un VUS, c’est parfait, surtout avec un si bon système quatre roues motrices! Mais ça, c’est en hiver. En été, alors que l’intégrale n’est à peu près pas utile, à moins d’avoir un chalet quelque part dans la forêt, que reste-t-il de la Legacy? Son système quatre roues motrices vient-il doper ses performances en hiver? C’est sur quoi on se penche, aujourd’hui.
Un design plus convaincant, une voiture pas mal techno
La Legacy actuelle a été dévoilée au Salon de l’auto de Chicago en 2014. Elle symbolisait le renouveau de Subaru, où la compagnie s’est engagée sur la voie du raffinement, elle qui, jusqu’alors, avait la réputation de construire des véhicules solides, mais plus près du tracteur que de la voiture, disons.
Cette Legacy arbore ainsi un style plus mature, plus carré. À la regarder, particulièrement du devant, on a affaire à une voiture imposante.
Dans l’habitacle, le style est sobre. Dans les versions plus dispendieuses, de jolis matériaux viennent décorer l’intérieur avec goût. Dans la version Sport, qui fait office de version milieu de gamme, les matériaux sont plus simples. Toutefois, les sièges en tissu deux tons sont jolis.
Côté espace, les sièges arrière offrent un dégagement appréciable pour les jambes.
Le système multimédia installé dans la Legacy fait bonne figure. Certes, l’interface graphique laisse à désirer, plutôt simpliste, mais les fonctionnalités sont faciles à comprendre et à utiliser. Malheureusement, la voiture n’est pas compatible avec le système Apple CarPlay, ou encore Android Auto, qui permet de contrôler le système audio et de navigation, de la voiture, à partir de son téléphone cellulaire. Si l’on veut plaire aux jeunes acheteurs, il faudra que Subaru se lance dans cette direction, éventuellement.
Notre Legacy Sport disposait aussi du groupe Technologique, qui comprend le fameux système de sécurité EyeSight. Prisé par L’IIHS et plusieurs autres organismes du genre dans le monde, ce système fonctionne avec plusieurs caméras pour détecter les objets, et arrive à nous donner une bonne impression de sécurité, en détectant toutes collisions éventuelles, et en les prévenant, dans la mesure du possible.
Une impression de sécurité
Le système EyeSight, s’il nous donne une certaine impression de sécurité derrière le volant, se combine à merveille au fameux système quatre roues motrices Subaru, que l’on retrouve sur tous les modèles Subaru à la base, à l’exception de la BRZ. Quelle que soit la chaussée (et son état!), on se met en mouvement sans problème, et en virage, la voiture conserve une stabilité que l’on sent.
La Legacy 2.5i Sport ne compte pas sur l’excellent six cylindres de 3,6 litres pour se mouvoir, mais sur un quatre cylindres à plat de 2,5 litres. Sur papier, avec ses 175 chevaux et son couple de 174 livres-pied, on pourrait croire que les performances sont plus que convenables, néanmoins, à l’accélération, la Legacy quatre cylindres nous laisse sur notre faim.
La boîte automatique CVT est-elle à blâmer pour ça? Pas vraiment. Elle répond rapidement aux commandes de l’accélérateur, et selon notre comportement, elle simule des rapports, ce qui nous donne, à la fin, l’impression d’avoir affaire à une boîte automatique normale.
Non, le problème du moteur est que le système quatre roues motrices, toujours en fonction, gobe pas mal de puissance. Ainsi, les 175 chevaux ne se sentent pas tant, mais bon, le conducteur sera parfaitement comblé par cette mécanique frugale, puisque la Legacy quatre cylindres s’en tire à 8,5 l/100 km de moyenne, un miracle dans le cercle des véhicules quatre roues motrices.
Confortable, bien calibrée en suspension, on apprécie la Legacy en virage, grâce à son centre de gravité bas, occasionné par la configuration du moteur, dont les cylindres sont à l’horizontale plutôt qu’à la verticale. Par contre, au chapitre de la dynamique, on repassera. La Mazda6 et la Honda Accord demeurent supérieures à ce chapitre. Si l’on devait parler de la Legacy en plein milieu du mois de juillet, c’est un texte moins enthousiaste que vous liriez. Parce que mise à côté de ses rivales sur de l’asphalte chauffé par un soleil de plomb, la Legacy se fait faire pas mal d’ombre. Toutefois, sur une route enneigée ou glacée, elle nous donne une confiance appréciable.
Dans un climat comme le nôtre, la Legacy devient donc séduisante, puisqu’il s’agit d’une berline spacieuse, confortable, et qui vous rendra imperméable dans vos transports, aux intempéries. La Legacy est notre miss Québec, un choix tout indiqué dans cette catégorie. Vite, qu’elle se sauve avec son titre avant que l’hiver finisse!